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Aujourd'hui, Pure Charts vous propose de découvrir en exclusivité les premiers extraits d'une biographie écrite par Sébastien Bataille, à paraître aux éditions Carpentier le jeudi 5 février. Cet ouvrage intitulé "Coups de tête", préfacé par Dominique A et découpé en plusieurs parties, revient sur les moments forts de la carrière de Jean-Louis Murat. Notamment sur ses débuts au sein du groupe Clara et sa collaboration avec Jean-Bernard Hebey, animateur radio chez RTL, France Inter puis Europe 1, et directeur de la société de production audiovisuelle SUMO. C'est avec celle-ci que Jean-Bernard Hebey a lancé la carrière de Jean-Louis Murat au tout début des années 80.

"Je m'aperçois que le mec est ingérable !"

Un artiste qu'il qualifie encore aujourd'hui de « génie » lors d'un entretien réalisé par Sébastien Bataille et intégré à cet ouvrage, malgré des relations souvent tendues. A travers des déclarations pour le moins piquantes et qui ne devraient pas manquer d'irriter Jean-Louis Murat, Jean-Bernard Hebey règle ses comptes et révèle la personnalité complexe d'un artiste discret qui a toujours souhaité rester à l'écart du show-business.

Se remémorant sa rencontre avec l'interprète de "J'ai fréquenté la beauté", le chroniqueur raconte sa première session en studio avec lui. « Il savait tout, il connaissait tout, on ne pouvait rien lui dire, rien lui apprendre » dit-il. Jean-Bernard confie lui avoir offert le « meilleur studio » et les « meilleurs musiciens de Paris » pour l'enregistrement du 3 titres "Suicidez-vous le peuple est mort" en 1981. Mais ce n'était pas assez pour lui ! « Il les traite comme des chiens, il dit qu'ils ne savent pas jouer, que ce sont des cons, il fait chier le preneur de son [...] Je m'aperçois que le mec est ingérable ! » déplore-t-il, avant de faire le bilan de cette première expérience : « Il réussit le prodige extraordinaire de se mettre à dos – en un disque – Europe, RTL, le directeur de Pathé [ndlr : son label de l'époque], moi, tous les meilleurs musiciens de Paris et le meilleur studio de Paris ».

"Il doit vivre de son duo avec Mylène Farmer"

Croyant au potentiel de Jean Louis Murat, Jean-Bernard Hebey a sans doute été déçu du fait que son poulain refuse toute promotion de sa musique sous prétexte que « la radio c'est de la merde » et que « la télé c’est de la merde » aussi. « C'est tout de la merde à part lui » finit-il par lâcher. Avouant que le chanteur ne l'a jamais remercié une seule fois de lui avoir donné sa chance à l'époque, le journaliste affirme qu'il doit finalement « avoir peur du succès » car il n'a jamais fait ce qu'il fallait pour le provoquer et termine en rappelant qu'il lui a intenté un procès dix ans après leur collaboration. Jean-Bernard Hebey n'aurait « pas fait son travail d'éditeur pour promouvoir ses chansons ». Ce dernier a tout de même obtenu gain de cause dans cette affaire.

Il conclut cet entretien en imaginant quelle vie peut mener le chanteur auvergnat aujourd'hui. « Il doit vivre du duo qu'il a enregistré avec Mylène Farmer, qui doit continuer à lui rapporter un petit peu de sous. Mais bon, il doit vivre d'une façon assez humble dans une grange en regardant le football à Clermont-Ferrand ou un truc comme ça... » dit-il, non sans humour.

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