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L'actualité d'Indochine est chargée. Lundi, le groupe a fait son retour dans les bacs avec l'album "Black City Parade", emmené par le single "Memoria" et qui devrait s'installer en tête des charts la semaine prochaine. Groupe phare de la scène française depuis trente ans, le groupe s'est lancé dans un véritable marathon promotionnel pour assurer le meilleur accueil possible à ce nouvel opus, qui succède à "La République des Météors", paru en 2009. Un marathon qui l'a déjà vu notamment tacler violemment "The Voice" et "Nouvelle Star" plus tôt cette semaine. Quatre ans se sont donc écoulés entre le nouvel album du groupe et son prédécesseur, et 28 ans ont passé depuis la sortie du single "3e sexe", l'un des plus gros succès du groupe, qui s'aventurait là sur le terrain de la différence sexuelle.

"Je ne pouvais pas rester, déontologiquement"

Un terrain que le groupe aborde à nouveau dans "Black City Parade" dans le titre "College Boy". « On peut interpréter "College Boy" en pensant à l’homophobie, mais ce n’est pas que ça. C’est extrêmement difficile quand tu es gamin et que tu arrives dans un collège ou un lycée en ayant une différence notoire d’attitude, de vêtement ou de sexualité affirmée. En classe, les enfants sont extrêmement durs entre eux. C’est un peu comme une chasse aux sorcières avec ceux qui ont dévoilé leur homosexualité », expliquait cette semaine Nicola Sirkis à Pure Charts. « "College Boy", c’est aussi un titre qui est arrivé en réaction à des propos insupportables que j’ai entendus de la bouche d’artistes de ma maison de disques. J’en ai parlé. J’ai trouvé la réponse de ma maison de disques aussi insupportable », ajoutait-il.

Le chanteur n'a pas souhaité nous en dire plus, mais hier soir, face à Aïda Touihri, Nicola Sirkis s'est montré plus direct. Interrogé par la journaliste dans l'émission "Grand Ecran", il a ainsi révélé l'événement qui l'avait poussé à changer de label. « Il y a un groupe dans mon propre label qui a eu des propos extrêmement homophobes, par inculture certainement », commence ainsi le chanteur alors que Aïda Touihri lui fait confirmer qu'il s'agit bien de Sexion D'Assaut. Mais au delà du dérapage verbal incontestable du groupe, c'est la réaction de son label de l'époque, Jive/Epic, qui a posé problème au leader d'Indochine. « Je trouvais que l'excuse du label était vraiment du bout des doigts. J'ai trouvé ça un peu malsain donc j'ai demandé à quitter ce label parce que je ne pouvais pas rester, déontologiquement », poursuit-il.

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