Le cap difficile du premier au second album est souvent redouté par la plupart des artistes, d'autant plus quand le premier essai a été concluant, ce qui est le cas de Gaëlle Vignaux : comment se renouveler sans décevoir son public, mais pour autant éviter les pièges de la “redit” sur l'opus suivant ? La petite fée issue des tours de la Cité Thorez de Malakoff a raflé la plupart des premiers prix des différents festivals de l'hexagone grâce à "Avec deux L", un premier disque unanimement salué par la presse, c'était il y a cinq ans.

Aujourd'hui, avec "Cité Thorez", nouvellement disponible en bacs dès ce vendredi (et dont une partie des morceaux sont en écoute sur son MySpace officiel, ou via deezer.com), c'est une chanteuse plus épanouie que jamais que l'on (re)découvre. Car si le premier album oscillait entre certains règlements de compte et son avenir incertain, ce second opus est d'avantage le bilan d'une jeune femme de 30 ans, maman, et qui plus est, amoureuse.

On se délecte de ce petit côté "Amélie Poulain" qu'évoquent les arrangements, notamment les cordes de Clément Petit, et la clarinette de Sylvain Hamel, sans oublier la guitare de Pierrick Durand, et on reste hilare devant son humour qui n'est plus à démontrer, évoquant tour à tour les mésaventures de sa mémé Eugénie, mais qui voulait qu'on l'appelle Raymonde, ou de son fils face aux trois Pères-Noël présents devant Monoprix le soir des fêtes ("Il y croit encore") ! Les références au quotidien de chacun de nous ne manquent pas, des "Caddies", grands ou “riquiquis” («qui permettent à tous les enfants de passer le permis») au moyen de communication des amoureux du 21ème siècle : sms, mms, ou msn... ("S'il était une fois"), ou enfin l'enfance, l'un des thèmes de prédilection de l'auteure (le magnifique "Souvenirs de cartable"...).

Découvrez la vidéo live de Gaëlle Vignaux, "Ma mémé" :


Un disque dans l'air du temps donc, signé paroles et musique par l'artiste (mis à part deux morceaux, l'un co-signé avec Patrice Mercier, et l'autre avec mAm'Zelle Bip), contenant un duo avec son fils Sacha, "Range ta chambre" (magnifié de bruits de jouets en tout genres), alliant à la fois la tradition propre à tout disques de chansons (les influences de la chanteuse oscillant notamment entre Allain Leprest et Clarika), et la modernité des thèmes de notre société actuelle.

Par ailleurs, Gaëlle Vignaux débute actuellement une tournée en France, et posera ses valises à Paris, le 23 mars en première partie de Manu Galure à La Scène du Canal Espace Jemmapes, et le 12 mai prochain, au Théâtre de La Reine Blanche, aux côtés de mAm'Zelle Bip & FrAnck Perrolle. A ne ratez sous aucun prétexte, son univers y prenant toute sa dimension.