mAm'Zelle Bip & FrAnck Perrolle

mAm'Zelle Bip & FrAnck Perrolle remportaient l'an dernier sur TF6 l'émission "Le grand lifting des tubes", grâce à leur interprétation acoustique et magique du hit "Eye Of The Tiger", en en créant une version lounge (voir en fin d'article), qui a définitivement séduit le jury.
«Je ne pensais pas que "Eye Of The Tiger" puisse donner ça !» déclare enthousiaste Hervé Benhamou, le Directeur du label Heben Music.

Aujourd'hui, dans un paysage musical actuel un tantinet répétitif, et qui plus est chez la dite "Nouvelle scène", mAm'Zelle Bip & FrAnck Perrolle proposent un univers guitare/voix plutôt décalé et audacieux, un pari qui pourrait rapidement faire toute la différence. Leur opus est actuellement disponible. Un disque sonnant comme si Tuck & Patti chantaient subitement en français, comme les influences jazzy de nos deux protagonistes : de Django Reinhardt à Billie Holiday. Quelques astucieux clins d'œil parsèment ici et là leur opus, de l'intro de "M'aimer moi même" en référence au début d'un thème de Charlie Parker, "Ornithology", à la première phrase harmonique de "Oh ! Mélanie" reprenant le début du "In A Sentimental Mood" de Duke Ellington, en passant par sa fin "bluesy" en hommage à l'immense Joe Pass... les références ne manquent pas.

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Ça raconte l'amour, parfois beau, parfois grave, drôle et cynique, abordant tour à tour, l'amour gai, l'amour déchu, l'amitié-amoureuse ou la rupture amoureuse... tout un programme dans lequel chacun de nous se reconnaitra, une écriture qui réussit à faire “swinger” les mots dans la langue de Molière, des idées et des images percutantes, venant s'ajouter à ce cocktail explosif !

Gaëlle Vignaux

Gaëlle Vignaux propose, quant à elle, depuis février dernier dans les bacs, un disque dans l'air du temps, signé paroles et musique par l'artiste (mis à part deux morceaux, l'un co-signé avec Patrice Mercier, et l'autre avec mAm'Zelle Bip), contenant un duo avec son fils Sacha, "Range ta chambre" (magnifié de bruits de jouets en tout genres), alliant à la fois la tradition propre à tout disques de chansons (les influences de la chanteuse oscillant notamment entre Allain Leprest et Clarika), et la modernité des thèmes de notre société actuelle.

La petite fée issue des tours de la Cité Thorez de Malakoff avait raflé la plupart des premiers prix des différents festivals de l'hexagone grâce à "Avec deux L", un premier album unanimement salué par la presse, c'était il y a cinq ans.

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Aujourd'hui, avec "Cité Thorez", c'est une chanteuse plus épanouie que jamais que l'on (re)découvre, tel le bilan d'une jeune femme de 30 ans, maman, et qui plus est, amoureuse. On se délecte de ce petit côté "Amélie Poulain" qu'évoquent les arrangements, notamment les cordes de Clément Petit, et la clarinette de Sylvain Hamel, sans oublier la guitare de Pierrick Durand, et on reste hilare devant son humour qui n'est plus à démontrer, évoquant tour à tour les mésaventures de sa mémé Eugénie, mais qui voulait qu'on l'appelle Raymonde, ou de son fils face aux trois Pères-Noël présents devant Monoprix le soir des fêtes ("Il y croit encore") ! Les références au quotidien de chacun de nous ne manquent pas, des "Caddies", grands ou “riquiquis” («qui permettent à tous les enfants de passer le permis») au moyen de communication des amoureux du 21ème siècle : sms, mms, ou msn... ("S'il était une fois"), ou enfin l'enfance, l'un des thèmes de prédilection de l'auteure (le magnifique "Souvenirs de cartable"...).

Les trois artistes sont à découvrir, sur scène, le 12 mai prochain, à La Reine Blanche de Paris.