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Cela avait été un des clash de la campagne présidentielle. Françoise Hardy s'était vivement opposée à la proposition de François Hollande de taxer plus lourdement les très riches. Dans une interview à Paris Match, elle avait même affirmé avoir des doutes sur sa capacité à pouvoir payer plus d'impôts, n'hésitant pas à évoquer sa crainte de « se retrouver à la rue ».

Cette semaine, la chanteuse - qui sera de retour dans les bacs avant la fin de l'année avec un nouvel album – a accordé une longue interview à l'hebdomadaire économique Challenges. Un entretien au cours duquel la chanteuse maintient ses propos :« Je suis si peu certaine de pouvoir payer mes impôts et mes charges avec un revenu hypothétique de 150.000 euros par an, que je cherche à déménager d’un grand appartement pour un appartement beaucoup plus petit. », confie-t-elle d'emblée.

Elle a mis en vente son appartement

Même si elle jure qu'elle n'émigrera pas car elle aime trop Paris, Françoise Hardy tente de démontrer sa position :« J’ai eu la surprise de l’entendre (François Hollande, NDLR) dans l’émission "Des paroles et des actes", dire qu’il fallait que je me rassure car il se contenterait de ramener l’ISF à l’ancien barème. Mais cela revient à tripler les prélèvements de cet impôt inique, qui n’existe d’ailleurs qu’en France. J’appelle de mes vœux une harmonisation fiscale européenne, sans laquelle les eurobonds et la mutualisation de la dette ne seront pas possibles », développe-t-elle.

Alors que son fils Thomas Dutronc s'était porté volontaire pour héberger sa mère si elle se retrouvait à la rue, Françoise Hardy reste très sérieuse. Elle précise qu'elle a mis en vente son appartement de l'Avenue Foch, dans le XVIème arrondissement parisien. La chanteuse avoue, par ailleurs, avoir voté pour Nicolas Sarkozy. Elle tacle alors violemment le nouveau président de la République. « J’ai voté Nicolas Sarkozy qui est moins sectaire, moins idéologue, plus pragmatique que François Hollande. », lâche-t-elle.

Et de défendre l'ancien président : « Contrairement à ce que ce dernier laisse entendre, Nicolas Sarkozy n’a pas fait un cadeau de 2 milliards d’euros à ceux qui paient l’ISF et qui ne sont pas forcément richissimes – je ne le suis pas –, car il a compensé cette somme, pour les patrimoines élevés, par une augmentation des droits de succession. », précise-t-elle.