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Françoise Hardy a toujours été franche. Dans une interview croisée avec Katie Melua accordée à l'hebdomadaire "Paris Match", parue il y a quelques jours, la chanteuse de "Message personnel" était invitée à répondre à une question sur la ville dans laquelle elle se sentait chez elle. Katie Melua – qui reprend l'une de ses chansons dans son dernier album – a répondu Londres. Françoise Hardy, elle, ne répond pas Paris mais « Londres est une des deux villes avec New York où je pourrais envisager de vivre ». Car Françoise Hardy est une femme en colère qui pourrait déménager dans les prochains mois.
« Je suis sûre de ne pas être la seule dans ce cas de figure. Tous les gens qui ont 150.000 euros de revenus (c’est mon cas aujourd’hui, ce sera autre chose demain), et qui, en même temps, ont économisé toute leur vie pour avoir un patrimoine immobilier, résidence principale et résidence secondaire, se retrouvent dans cette situation épouvantable. On parle du fait qu’il est très important de payer des impôts sur le revenu du capital. Je suis tout à fait d’accord, mais pas pour taxer un patrimoine qui vous a coûté des fortunes à acquérir, et qui vous coûte déjà des sommes folles en entretien, charges et assurance. Je paie 40.000 euros d’ISF par an. Si Hollande le multiplie par trois, qu’est-ce que je fais ? Je suis à la rue. Je comprends les gens qui quittent le pays à cause des impôts », lâche alors l'interprète de " Tous les garçons et les filles".
La chanteuse n'est pas la seule à s'inquiéter de la probable élection de François Hollande. S'il est élu, le candidat socialiste veut, en effet, taxer lourdement les hauts revenus. Toute personne gagnant plus d'un million d'euros par an serait alors imposé à 75%. Une proposition qui a fait bondir Patrick Bruel la semaine dernière.
François Hollande, lui, n'est pas resté sourd à ces remarques. Vendredi, lors d'un meeting, le candidat socialiste a répondu aux « pleurnichards » : « J'entends pleurnicher certains qui touchent des millions d'euros en disant mais qu'est-ce que nous allons faire ? Nous sommes condamnés à l'exil. Et comment ils font ceux qui sont au SMIC ? Ils partent aussi ? Ils vont en Belgique ? Ils vont en Suisse ? ».