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Alors qu'elle a créé la polémique il y a quelques jours en faisant une déclaration fracassante sur la proposition de François Hollande de taxer plus les riches, Françoise Hardy annonce qu'elle fera son retour dans les bacs avant la fin de l'année, « cet hiver » promet-elle.

Interrogée dans les colonnes du magazine "Térérama", la chanteuse s'est confiée sur le métier d'artiste, ses débuts, sa carrière. Elle y confie son amour inconditionnel pour la musique et les « chansons » et annonce qu'elle en a enregistré de nouvelles : « Le métier a changé. Il s'est durci. C'est terrible à quel point il faut se battre sans arrêt pour imposer son travail. Il est beaucoup plus difficile qu'avant d'émerger, car les chanteurs sont beaucoup plus nombreux, et c'est la prime exacerbée à la nouveauté : un artiste chasse l'autre en permanence... C'est très éprouvant. Mais moi, j'aime toujours la chanson. Beaucoup, beaucoup, beaucoup. Je viens d'en enregistrer quelques-unes. Je sortirai un album l'hiver prochain. », raconte-t-elle à "Télérama".

Pas plus de précisions sur ce nouvel opus qui sera le successeur du très bon "La Pluie sans parapluie" paru en mars 2010 et qui contenait quelques réussites à l'instar de "Noir sur blanc" ou "Champ d'honneur".

La chanteuse de "Tous les garçons et les filles" a également expliqué que pour elle, la musique, les mélodies ont toujours été plus importantes dans une chanson. Le texte passant après. « Aujourd'hui encore, je ne peux écrire qu'à partir d'une musique, qui doit me toucher et m'envoûter. Là-dessus, je suis en désaccord total avec Juliette Gréco. Avec Bénabar aussi, Delerm, ou même, avant eux, Renaud : bien qu'il ait fait de très belles mélodies, il a toujours dit que le texte importait d'abord, et pas l'inverse. Or pour moi, une mélodie réussie est essentielle. Elle doit avoir un grain de magie. Il faut qu'on ait envie de l'écouter un nombre incalculable de fois. D'ailleurs les grands chanteurs à textes ont souvent été de très grands mélodistes. Brassens et Barbara, par exemple. », a-t-elle défendu.

Françoise Hardy qui a toujours beaucoup écouté la radio, aimé découvrir de nouveaux talents confesse qu'elle n'a pas eu de coup de cœur depuis quelques temps. Et là elle n'est pas tendre avec la nouvelle génération : « Au début des années 2000, j'ai adoré entendre les premiers Keren Ann et Benjamin Biolay. Subitement, de jeunes talents, des mélodistes, faisaient des chansons mélancoliques... J'ai eu l'impression qu'on appartenait à la même famille artistique. En vieillissant, je deviens de plus en plus difficile. Rien ne m'accroche vraiment, à part quelques exceptions — dont mon cher enfant, Thomas, mais aussi Camille, La Grande Sophie, Julien Doré, Camélia Jordana. Je m'enthousiasme peu. J'entends une flopée de petites chanteuses qui ont toutes la même voix, avec des textes assez astucieux, mais pas de mélodies fortes. »