Crédits photo : Capture TMC
Les déclarations de Florent Pagny à propos de son exil fiscal au Portugal pour payer moins d'impôts en France n'ont pas plu à tout le monde. « Quand un mec a bossé toute sa vie en payant des impôts, le jour où il est mort, on lui reprend encore la moitié. C'est pas une honte ça ? (...) Mais surtout pendant 10 ans, pas d'impôts sur les royalties (les droits touchés par les artistes, ndlr) du monde entier. Et donc beaucoup d'artistes se disent que pendant dix ans ça peut valoir le coup » a-t-il expliqué avant de déclencher une polémique. A tel point qu'internautes comme personnalités politiques du gouvernement ont vivement réagi. Hier soir, Florent Pagny s'est expliqué face à Yann Barthès dans "Quotidien" sur TMC. Il assure avoir été trahi par le journaliste du Parisien.

"Je m'en fous, j'assume"

« Je termine cette interview en disant : "Maintenant, tout ce que je raconte, c'est pour toi, tu ne le mets pas en ligne". C'est du off » a expliqué l'interprète de "La beauté du doute", emporté dans un tourbillon médiatique : « Je m'en fous, j'assume ». Pour Florent Pagny, « personne ne sait exactement de quoi il parle ». Il a donc remis les choses au clair : « La règle fiscale française elle est pour tous les artistes, tous les sportifs, les mannequins... Toutes les performances qu'on peut faire sur le territoire français est assujetti à l’impôt français. Quand je suis sur le fauteuil rouge de "The Voice", quand je suis sur scène, tout ce que je fais en France, je paie mon impôt. Je ne me suis jamais retrouvé une année sans payer d'impôt ». « C'est 70% de mes revenus » a-t-il indiqué, avant d'expliquer que son exil fiscal concerne les royalties : « les ventes de disques ou les droits d'auteurs »

A LIRE - "Florent Pagny ne mérite pas d'être Français" : ses déclarations créent la polémique

D'autant que Florent Pagny, très populaire, paie beaucoup d'impôts en France : « Tous les ans, depuis des années, c'est des petits chèques de 300.000, 500.000, 1 million. Tant mieux, ça veut dire que je gagne de l'argent. J'en suis très content ». Des sommes qui peuvent d'ailleurs être plus importantes : « Ça m'arrive. Parfois plus. Je sais négocier mes affaires. Je sais valoriser ce que je suis. De là où je viens, par où je suis passé, j'ai appris et tout seul. Aujourd'hui, j'applique ». Florent Pagny a ensuite expliqué son point de vue. « Pourquoi je suis parti ? Parce qu'un jour, ils sont rentrés chez moi, ils ont défoncé ma porte, ils ont pris mes meubles et ils les ont vendus. Ils m'ont même fait un procès, qu'ils ont perdu, ils ont fait appel et ils ont encore perdu » a-t-il déclaré, se décrivant comme un « petit chanteur populaire » qui n'est « pas d'accord avec le système ».

"C'est légal, je ne triche pas"

Passé par l'Armée du salut dans sa jeunesse, Florent Pagny souhaite aujourd'hui profiter d'un « avantage » : « Je serai bien bête d'aller filer cette somme-là. J'en ai aussi besoin (...) Ça va les mecs, on a assez donné. Je ne vois pas où est le mal si c'est légal. Je ne fais pas de fraude, je ne triche pas. (...) Je n'ai pas de honte ». Au passage, celui qui publie son nouvel album "Le présent d'abord" a posé son regard sur la polémique. « Aujourd'hui, c'est tabou de parler d'impôts, d'argent. On est dans un pays qui a ce problème. Avec le parcours que j'ai, je n'ai pas de problème » a lâché le chanteur, assurant au passage qu'il ne payait pas l'impôt sur la fortune car il ne possède pas de bien immobilier en France. Avant de lancer : « Chacun se démerde comme il peut ».

Regardez Florent Pagny se défendre sur son exil fiscal :