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C'est l'une des collaborations les plus attendues de la rentrée. Pour son nouvel album intitulé "Oh! Pardon tu dormais...", Jane Birkin a fait appel à son collègue et ami Etienne Daho, qui a supervisé la musique et la production de ce quatorzième album studio. Au lendemain de la fin des sessions d'enregistrements, le Pape de la pop française se confie sur ce projet à nos confrères de 20 Minutes : « Ce disque est une merveille. On est parti d’une pièce qu’elle a écrite, "Oh ! pardon, tu dormais…". Je lui ai proposé de la mettre en musique. Cela a mis vingt ans à se faire. Il y a eu un temps de maturation extravagant. Mais c'était le bon moment de s'y coller maintenant ». Une collaboration qui semble l'avoir ravi : « Il y a des textes issus de cette pièce, Jane en a écrit d'autres sur des événements récents concernant sa vie personnelle… J'ai fait de mon côté les musiques avec Jean-Louis Piérot. Ce sera vraiment un grand disque. Je crois qu'il est prévu pour novembre ».

"Le retour au vinyle montre l’attachement à l’objet"

L'interprète de "Week-end à Rome" est d'ailleurs le parrain du Disquaire Day 2020, qui se déroulera en quatre journées cette année, dont la première est programmée ce samedi. Un choix logique quand on sait qu'Etienne Daho est mordu de vinyles : « Quand j’aime un artiste, je veux tout acheter. J’ai besoin de comprendre son cheminement. Je ne suis donc pas fétichiste mais complétiste, ce qui est aussi valable pour les livres (...) Dès que je passe devant un magasin de disques, je ne peux pas m'empêcher d'entrer. Je suis irrésistiblement attiré. J'adore ça, j'adore chercher, la possibilité d'avoir des surprises ». Pour le chanteur, le retour en force du format vinyle est à lier au « rapport avec l'objet » : « Je pense qu'il y a beaucoup de jeunes gens qui redécouvrent le vinyle par réaction à leurs aînés qui étaient grisés de voir des disques durs remplis de mp3 qu'ils n'écoutaient jamais (...) Le retour au vinyle montre l'attachement à l'objet, cela n'est pas anodin. Ça dénote une envie de posséder quelque chose quand on l'apprécie ».

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Il profitera de cette journée pour mettre en vente, uniquement chez les disquaires, un album inédit composé de reprises: "Surf". Un projet débuté en 2004, dont la maison de disques d'Etienne Daho « n’y accordait aucun intérêt ». « Pour moi, ce n'est pas un side-project, mais un vrai projet, un vrai disque, avec des chansons qui me racontent et que j'aime tellement que j'ai l'impression de les avoir écrites (...) quand on m'a proposé d'être le parrain des Disquaire Days, je me suis dit que ce serait génial de faire ce disque tel qu'il aurait dû exister à l’époque, avec la photo d'origine pour la pochette. Il a fallu le refaire à 90% parce que je ne savais plus où étaient les sessions studios que nous avions faites » explique-t-il à propos de ces reprises de Pink Floyd, Phoenix, Air ou les Pet Shop Boys.

Dix inédits retrouvés sur un disque dur

Qu'en est-il de son prochain album ? Si l'on sait qu'Etienne Daho aime laisser passer plusieurs années entre deux disques, c'est qu'il se dit très occupé sur d'autres projets :« La création est une petite bête très particulière. Parfois ça vient très vite, parfois c'est un peu plus long à se mettre en place. Je produis aussi les disques d'autres artistes, je les fais comme si c'était pour moi » rappelle-t-il, ajoutant que l'album de Jane Birkin lui a « pris un an ». D'ailleurs, il ne cache pas sa joie d'avoir retrouvé « dix inédits sur un disque dur, que je n'aurais jamais retrouvé sans ce moment d’arrêt ». « Peut-être qu'ils sortiront un jour » s'interroge-t-il. C'est en tout cas ce qu'attend de pied ferme son public...