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"Genie in a Bottle", "Beautiful", "Ain't No Other Man"... En l'espace de 20 ans, Christina Aguilera s'est imposée comme l'une des plus célèbres popstars de sa génération, mêlant un univers sensuel à une voix puissante. Même si ces dernières années, la chanteuse a eu plus de mal à retrouver le succès d'antan, elle continue à concilier vie de famille et vie professionnelle. Dans un long entretien accordé au magazine Health, l'interprète de "Loyal Brave True" assure que la crise sanitaire actuelle lui a été profitable. « Ma résidence à Las Vegas était en train de se finir quand tout a été arrêté. Avant cela, je faisais des allers-retours entre l'Europe, Mexico et Las Vegas. J'emmenais mes enfants avec moi, je montais sur scène et je revenais à l'hôtel. S'ils étaient toujours debout, je leur lisais une histoire après avoir fait un concert exaltant et j'essayais de me détendre avant de voyager le lendemain » indique-t-elle, se comparant à « une balle de ping-pong » : « J'avais besoin que l'horloge s'arrête, ce qui a été le cas ».



Christina Aguilera a donc pu profiter de ces quelques mois de confinement pour se reposer et assurer davantage son rôle de mère : « C'était une époque géniale pour être confinée dans ma maison avec mes enfants. J'ai vraiment eu le temps de faire des choses, comme être dans mon jardin, lire des livres qui sont sur ma liste et replonger dans de vieux journaux ». Une pause bien méritée pour l'artiste qui travaille « depuis [ses] 7 ans » sans relâche : « Quand ce n'est pas le cas, je ressens une certaine culpabilité. C'est en moi depuis que je suis toute petite, tu as honte si tu ne veux pas suivre le rythme ».

"J'ai lutté contre de nombreux traumatismes"

Au détour de l'interview, la popstar assure travailler sur deux albums en anglais et en espagnol et en profite aussi pour revenir sur ses débuts plus que compliqués dans l'industrie musicale. Celle qui dit avoir vécu « de nombreux traumatismes » et lutté « contre la dépression et l'anxiété » explique à quel point le star-system et la pression médiatique ont bien changé depuis ses premiers hits à la fin des années 90 : « Quand j'ai commencé à avoir du succès, les mentalités étaient différentes concernant ce qui était accepté ou non par la presse et les tabloïds. Il n'y avait pas de réseaux sociaux, donc on n'avait pas d'outils pour parler de notre plein gré. On devait se fier aux journalistes et à ce qu'ils rapportaient. De nombreuses fois, j'ai lu quelque chose en me disant que ce n'était pas ce que j'avais dit ». Se sentant « trahie », la chanteuse a souvent été victime de comparaisons forcées avec Britney Spears, les deux étant alors présentées comme des rivales : « A cette époque, les médias mettaient souvent en opposition les femmes entre elles. Il y a une mentalité d'harcèlement dans les tabloïds. Parfois, on oublie à quel point c'est mauvais car c'est devenu la norme ».

"Je ne voudrais jamais revivre mes 20 ans"

L'interprète de "Hurt" en profite pour mettre en avant deux épisodes qui l'ont profondément blessée. « Je suis actuellement à Miami et l'autre jour, je suis sortie avec ma fille. Je pensais être tranquille mais j'ai vu des photos de nous deux qui ont été publiées. J'étais très affectée parce que j'essaie vraiment d'être plus privée » débute-t-elle, avant d'ajouter : « Mon ancienne maison donnait sur la rue et les tour bus s'arrêtaient et nous traitaient comme des animaux dans un zoo et racontaient de la merde sur nous. Le gars au micro lisait n'importe quelle histoire sortie d'un tabloïd tout juste sous les fenêtres de la chambre de mon fils. C'est du harcèlement et c'est glaçant ».

Christina Aguilera indique également avoir eu beaucoup de mal avec son image à l'époque : « En débutant dans le business, j'ai détestée être super maigre. Quand j'ai eu 21 ans, j'ai commencé à prendre du poids et j'ai adoré mes nouvelles formes. J'ai apprécié le fait d'avoir des fesses ». Elle dit aujourd'hui avoir du mal à regarder des images de cette époque, expliquant avoir « manqué de confiance » : « Je ne voudrais jamais revivre mes 20 ans car tu es livrée à toi-même et à la recherche de confiance en soi ». Aujourd'hui, la chanteuse de "Candyman" assure avoir la force pour combattre toutes ces critiques afin de penser à son bien-être personnel. « Avec l'âge, tu te rends compte que la vie est trop courte pour gâcher ton temps à penser à ce que les autres pensent de toi. J'ai compris que je devais avoir des souvenirs pour moi-même et ne pas me soucier de ce que pensent les autres (...) Je suis fière de mon honnêteté (...) Chaque revers m'a propulsé de l'avant. Ça, c'est mon esprit combatif » lance enfin celle qui écrit ou fait du yoga pour soigner sa santé mentale. Une prise de parole forte !