Crédits photo : Bestimage
Le monde de la musique déchante. Lundi, le Premier ministre Jean Castex a décrété l'instauration de nouvelles mesures restrictives pour endiguer la cinquième vague de l'épidémie de Covid-19, qui paralyse la France entière. Triste record : pour la première fois depuis le début de la pandémie, la France a franchi mercredi le seuil des 200.000 contaminations en 24 heures selon Olivier Véran. « Des chiffres qui donnent le vertige » a commenté le ministre de la Santé lors d'une audition à l'Assemblée nationale, évoquant un « raz de marée » causé par les variants Omicron et Delta. En conséquence, alors que le port du masque redevient obligatoire en extérieur à Paris à partir de vendredi, les concerts debout sont désormais interdits sur le territoire et les salles de spectacles doivent instaurer une jauge maximale de 2.000 personnes en intérieur, et ce pour une durée de trois semaines minimum à compter du 3 janvier.

"Il n'y aura pas de report"

Un sérieux coup de frein aux activités des artistes, dont l'agenda était bien occupé pour ce début d'année 2022. Alors qu'Orelsan a dû reporter le début de sa tournée pour "Civilisation", plusieurs vedettes en colère comme Hoshi, Julien Doré, Eddy de Pretto ou Grand Corps Malade ont fait savoir qu'ils comptaient se présenter à l'élection présidentielle afin de pouvoir transformer leurs concerts en meetings politiques. « Nous nous heurtons à la même chose que pour les lieux de culte, c'est une mesure constitutionnelle » a expliqué Roselyne Bachelot sur RTL hier matin, voyant dans cette défiance des stars de la chanson un « mouvement d'humeur » : « Je comprends parce qu'il y a de la déception, de l'amertume, du regret. Mais je connais ces artistes, et je sais aussi que ce sont des gens responsables (...) Se présenter comme candidat à la présidentielle pour pouvoir impunément avoir des spectateurs, ce n'est pas possible ».

"Le coeur n'y est pas"

Concerné lui aussi par les nouvelles restrictions, alors que sa tournée actuelle doit traverser les quatre coins de la France jusqu'en septembre 2022, Benjamin Biolay est forcé de jeter l'éponge. « Je suis désolé de vous annoncer mais les concerts à Caen, Dijon, Rouen et Clermont-Ferrand sont annulés. Il n'y aura pas de report » indique l'interprète de "Parc fermé" sur son compte Instagram, abattu par ce nouveau coup dur pour l'industrie musicale qui semblait enfin avoir retrouvé quelques couleurs. « On se verra si tout va bien sur la prochaine tournée » poursuit l'artiste doublement sacré aux Victoires 2021, qui ne masque pas sa déception : « Je suis désemparé que vous. J'aurais bien fait la blague sur les meetings mais le coeur n'y est pas ».

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Benjamin Biolay (@benjamin_biolay_)

Pour l'heure, il n'a pas été précisé ce qu'il adviendrait de ses autres concerts du mois prévus à Agen, Biarritz, Lille ou Le Mans. « Je vous ferai un point dans quelques jours sur les futures annulations. Une fois encore, personne n'a été concerté » déplore le chanteur dans une autre publication. « Si je disais ce que je pense des dernières trouvailles du gouvernement, les sites relous feraient du buzz alors je me contente de ce petit message » conclut-il avec dépit.