dimanche 13 novembre 2016 14:00

Attentats du 13 novembre : Louane, Cali, Patricia Kaas... Cinq chansons pour ne pas oublier

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Il y a un an jour pour jour, une série d'attentats terroristes frappait le plein coeur de Paris. 130 personnes, assises aux terrasses des cafés ou profitant d'un concert au Bataclan, ont perdu la vie. Pour honorer la mémoire des victimes et leurs familles, voici notre sélection de cinq chansons hommages, interprétées par Louane, Patricia Kaas ou Damien Saez.
Crédits photo : Montage Pure Charts / DR

Ibrahim Maalouf et Louane | "Un automne à Paris"




« Pour tous ceux qui sont tombés / Pour tous qui ont pleuré / Ensemble nous restons, Main dans la main »... Ces mots, c'est Amin Maalouf, membre de l'Académie français et oncle du trompettiste Ibrahim Maalouf, qui les a écrits de sa plume. Sous l'impulsion de son neveu, le célèbre écrivain a donné naissance à "Un automne à Paris", une magnifique chanson sur l'unité inspirée par les deux attentats qui ont frappé la France en janvier et novembre 2015. Elle est interprétée avec beaucoup d'émotion par Louane, dont la voix juvénile sonne comme un cri de rassemblement pour un peuple blessé. « Que jamais plus la terreur ne vienne souiller nos villes » implore-t-elle, enveloppée de cordes symphoniques jouées par l'Orchestre National de France. Dans la bouche de la jeune chanteuse, désarmante de sincérité, la musique devient un « témoignage de liberté ». Poignant et nécessaire !

Cali | "On ne se lâchera pas la main"




Profondément choqué, comme tout un chacun, par la violence inouïe de ces attaques sur la population civile, Cali s'est posé devant son piano et a écrit la chanson "On ne se lâchera pas la main" en deux jours à peine, au lendemain du massacre du Bataclan. L'âme en peine, l'artiste de 48 ans refuse de se mettre à genoux face au terrorisme et appelle à la solidarité, sur une mélodie très douce, évoquant les blessures de l'après. Que reste-t-il, lorsque l'humanité montre son pire visage ? La solidarité, nous dit le chanteur, qui évoque les bougies aux fenêtres, le froid de novembre, les regards de compassion. « Ce soir on compte nos enfants morts / Paris, t’es pas belle quand tu dors / On ne se connaît pas bien / Mais ce soir je sais / Ce soir tu sais / Qu'on ne se lâchera pas la main »... Un hommage touchant que Cali n'a pas souhaité inclure sur son nouvel album "Les choses défendues" pour en préserver la spontanéité.

Patricia Kaas | "Le jour et l'heure"




La musique adoucit-elle l'horreur du drame ? Pour Patricia Kaas, il est important de coucher sur papier les diverses émotions qui nous traversent après une telle tragédie. Sur "Le jour et l'heure", qui a marqué au mois de juin son grand retour, la chanteuse à la voix de velours a donné profondeur au texte mélancolique de David Verlant (Jenifer, Emilie Simon...), avec son timbre si unique. Après le choc, place au deuil. « Je prenais tout mon temps / Rien n’avait d'importance / Les terrasses étaient pleines et les rires s’envolaient / Il y avait dans l’air un parfum d'insouciance » chante-t-elle, assurant que ce triste jour restera « à jamais » gravé dans sa mémoire. Là encore, c'est la sobriété et l'élégance des mots qui priment...

Damien Saez | "Les enfants paradis"




Il y a comme un parfum de "Mistral Gagnant" qui flotte sur "Les enfants paradis", le nouveau manifeste de Damien Saez. Dans cette ritournelle au piano, sans véritable refrain mais d'une beauté tragique, le poète français rend un vibrant hommage à ces hommes et ces femmes « de Paris, de province » abattus par les balles des terroristes, alors qu'ils profitaient du concert des Eagles of Death Metal. Les « enfants du Bataclan », comme ils les appellent, étaient « des familles, des amis », « ce qui brille dans le ciel de la nuit ». « Ils étaient des promesses, ils étaient devenir / Ils étaient bien trop jeunes, oui, pour devoir partir » se lamente-t-il avec fatalité, s'appuyant sur la force de son interprétation pour ne pas faire oublier ces victimes innocentes des mémoires. « Ils n'étaient pas guerriers, mais sont morts au combat »... Une vérité terrible.

Arno Santamaria | "Paris ma belle"




Le nom d'Arno Santamaria vous dit peut-être quelque chose. Cet auteur-compositeur-interprète a été découvert par le grand public en 2014 dans le télé-crochet "Rising Star" sur M6. Avec ses propres compositions, l'artiste de 38 ans était parvenu à se hisser jusqu'en finale mais s'était finalement incliné face à Corentin Grevost, sacré grand gagnant de l'émission. Un an après la sortie de son album "Des corps libres", Arno Santamaria est de retour pour une belle action caritative. L'intégralité des bénéfices de sa chanson "Paris ma belle", un hommage magnifique aux disparus, sera en effet reversée à l'association 13onze15. Cette ballade au piano, le chanteur l'a construite en étroite collaboration avec les familles de victimes. « J'ai mis mon ego de côté, je ne voulais plus être l'artiste, je voulais être au service de ces gens » explique-t-il. Une initiative qui aboutit à un titre crève-coeur, ni trop léger ni larmoyant. « Ouvre tes ailes, Paris ma belle / Je sais plus quoi dire quand le pouls des gens, Frappe si fort et pourtant / Coule la Seine, Où s'ouvrent tes veines / Je sais plus quoi dire, Quand tes battements frappent si fort / Et puis trop lentement » répète-il, le timbre gravé transpercé par une douleur qu'on souhaiterait tous ne jamais avoir connue...

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