mercredi 21 mars 2012 12:00

Amandine Bourgeois : "Je suis rock'n roll dans la vie mais je ne suis pas une rockeuse"

La gagnante de l'édition 2008 de "Nouvelle Star" est de retour cette semaine avec un nouvel album "Sans amour, mon amour". Le deuxième de la chanteuse, près de trois ans après la sortie de "20 m²", un premier disque au succès en demi-teinte. La chanteuse revient à des sonorités plus soul et rock qui avaient touché les téléspectateurs de "Nouvelle Star" en 2008. La chanteuse nous a longuement reçu. Elle nous a parlé de l'échec de son premier disque, ses envies sur le second, l'enregistrement à Londres, et ses duos avec Scorpions notamment.


"Sans amour, mon amour", c'est le nom de votre nouvel album porté par le single "Sans Amour". Pour le titre du disque, vous avez pris cette petite phrase qu'on entend dans la chanson pour être un peu plus optimiste ? (Steven Bellery, journaliste)
Exactement. Je ne voulais que mon album s'appelle "Sans amour", on se serait attendu à un album triste alors que ça n'est pas du tout le cas. Au contraire. Il y a de l'énergie, de la joie. J'ai voulu faire un album soul avec l'état d'esprit des chanteuses soul. Dans "Respect", Aretha Franklin engueule son mari mais toujours avec une manière festive ! C'est un peu l'esprit que je voulais. "Sans amour, mon amour", c'est l'histoire d'une rupture mais racontée de manière discrète. Je voulais dédramatiser tout ça. Donc "Sans amour" tout court ça n'allait pas !

« Mon premier disque était un disque d'apprentissage »
Dans cet album, vous revenez à une couleur musicale avec laquelle on vous avait découvert dans "Nouvelle Star" mais que vous n'aviez pas adoptée pour votre précédent disque. Ça veut dire que "20 m²", ça n'était pas tout à fait vous ?
Mon premier disque était un disque d'apprentissage. Je me suis retrouvée surmédiatisée, propulsée par l'émission. Et d'un coup on te dit, maintenant, tu fais un album. Je n'avais aucune expérience de cela. En plus il fallait aller vite parce que les gens t'oublient sinon… Et pour faire un album avec des grandes chansons, il faut du temps. Ça prend du temps de rencontrer les gens, les compositeurs ou même de composer si j'avais voulu le faire moi-même. Ça allait trop vite alors j'ai voulu prendre le contre-pied. Et c'est pour cela qu'il s'appelle "20 m²", c'est un premier album modeste, j'ai fait ce que j'ai pu, avec ce que je suis et avec le temps qui m'était imparti. J'étais aussi une jeune femme qui se cherchait. Je crois qu'il était touchant, avec une fragilité et une maladresse.

Et ce nouveau disque est moins maladroit alors ?
On sent que j'ai grandi, que j'ai pris de la maturité et que j'ai réussi à trouver les bonnes personnes pour m'entourer.

Comme Boris Bergman (grand parolier franco-anglais qui a travaillé pour Alain Bashung, notamment) ?
Oui ! Je voulais le contacter pour le premier album mais je n'avais pas réussi… Tu sors de "Nouvelle Star", tu ne connais personne. Ça va trop vite. J'aurais dû prendre un an de plus à l'époque. Boris, c'était l'homme de la situation. Il est super doué, il est rapide. C'est devenu un ami. Pareil pour Guizmo de Tryo qui m'a écrit une chanson.

Pas de regrets pour autant ?
Du tout. Il y a une évolution. Le premier album m'a servi pour le deuxième. Je ne savais pas qui j'étais réellement. Je n'avais que des ébauches de chansons. "Envie d'un manque de problèmes" existait par exemple mais je n'avais pas terminé les textes.

Regardez le clip d'Amandine Bourgeois - "Sans Amour"


Ce nouveau disque est né en Bretagne avec une équipe que vous aviez composée…
Oui grâce à mon manager Vincent Carpentier (manager de Thomas Dutronc, NDLR), j'ai rencontré de nouvelles personnes. Thomas m'a présenté Arnaud Garou, son ami d'enfance qui est un super parolier. J'ai rencontré Boris Bergman, Bertrand le bassiste de Thomas, Guillaume avec qui je travaille depuis longtemps. On est parti à Saint-Malo dans une maison. Et en une semaine on avait cinq chansons. On avait la ligne directrice. J'ai adoré cette semaine, cette ambiance : c'était la fête, du bon vin, de la joie. Pour moi, c'est ça la musique, le travail d'équipe.

« Aujourd'hui je m'affirme ! »
Un disque enregistré à Londres. Vous vouliez un son sixties ?
Oui le son british, vintage, sixties-seventies. Je voulais ça pour servir ma voix. Je voulais vraiment mettre ma voix en avant et bien la servir. Je crois que les gens avaient voté pour moi à "Nouvelle Star" pour ma voix… Je voulais mieux la mettre en avant. Aujourd'hui je m'affirme ! (rires).

Des arrangements cuivres. Un disque en deux parties une soul, une rock. Vous vouliez ces deux couleurs qui s'opposent ?
Exactement. J'ai grandi dans une famille de musiciens. Je voulais que les deux genres qui m'ont bercé se retrouvent sur le disque. Mes parents écoutaient de la bonne musique. Moi très tôt, j'écoutais Led Zeppelin, les Who, les Beatles, Ricki Lee Jones, j'ai pleuré sur "Goodbye Blues Sky" (chanson des Pink Floyd, NDLR)…

Il y avait un côté voyage initiatique en allant à Londres ?
Je connaissais bien l'Angleterre. Avant "Nouvelle Star", j'étais serveuse dans l'hôtellerie de luxe. J'ai bossé un an en Angleterre pour apprendre l'anglais. Donc c'était pas initiatique, je voulais un son et une manière de faire c'est tout. On n'est plus chez soi, donc pendant trois mois tu bosses et t'es dans une bulle.

Un joli duo dans cet album sur "Incognito" avec un jeune chanteur anglais "Murray James". Pourquoi lui ?
Oui c'est une vraie belle rencontre. Il a des yeux bleus, des cheveux très blonds et une voix de vieux black ! Il a apporté une vraie dimension. On avait parlé de lui à mon manager. Il est vraiment talentueux.

Je trouve qu'il y a dans certaines chansons un petit côté Rita Mitsouko…
Ah ben c'est gentil. J'adore Catherine Ringer. Elle représente le rock à la sauce feminine. J'aimais bien Guesch Patti aussi elle avait une bonne voix. C'est vrai qu'on est pas nombreuses à faire du rock en France…

Vous vous considérez comme rockeuse ?
Non quand même pas (rires). Je suis rock'n roll dans la vie mais je ne suis pas une rockeuse.

« J'aimerais bien un jour pouvoir faire un album en anglais »
"Blackout", un titre dans lequel vous chantez en anglais… Un titre que vous avez co-écrit.
J'adore l'anglais. J'aimerais bien un jour pouvoir faire un album en anglais. Qu'on me propose des chansons… J'aime bien chanter en anglais. C'est plus harmonieux. Je me sens vraiment à l'aise en anglais même si j'ai un accent pas terrible…

Il y a un interlude dans cet album. Quelques secondes de flute traversière…
C'est mon idée ! Tout le monde m'a pris pour une folle. J'avais envie de mettre ce petit délire. C'est mon instrument la flute traversière. J'en joue sur 3 ou quatre autres titres. Ca marque une pause entre les deux parties du disque. J'avais envie de faire plein de délires dans mon disque. Si on m'avait laissé faire il y a aurait eu des intros avec des bruits, des chansons de 20 minutes (rires).

On est loin de votre duo avec "Scorpions". Racontez-nous comment vous êtes-vous rencontré ?
Klaus Meine a vu une des prestations live sur internet et il a adoré ma voix. Il voulait faire un disque de reprises avec des chanteuses françaises. Je ne pouvais pas refuser. Il m'a invité dans sa maison en Allemagne. J'ai rencontré sa femme. C'était incroyable quand on s'est retrouvé derrière le micro. Il a quand même une voix de dingue. Il a deux garages avec plein de bagnoles, on a fait un tour en voiture, on a bouffé dans un resto italien. C'était un prétexte cette chanson. Ca reste un super séjour et une très belle rencontre !
Pour en savoir plus, visitez amandinebourgeois-officiel.com

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