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vendredi 16 mars 2012 17:00

M. Pokora en interview : "Des doutes, oui. Des regrets jamais."

Matt Pokora publie son cinquième album, "A la poursuite du bonheur". Un disque pop taillé pour la scène et pour lequel l'artiste a fait appel à quelques nouvelles plumes pour se renouveler. Avec franchise, le chanteur revient sur l'année 2011 qui l'a propulsé sur le devant de la scène mais aussi sur un passage à vide qui a laissé des séquelles il y a quelques années. Réfléchi, Matt Pokora explique ses nouvelles orientations artistiques dans cette interview fleuve. Rencontre.


J'ai envie de parler du titre de ton nouvel album "A la poursuite du bonheur". Je m'interroge à ce sujet car tu semble avoir trouvé le bonheur en 2011 avec tout ce qui t'est arrivé et au vu de la tournure que prend l'année 2012. Qu'est-ce qu'il te manque pour parler de "bonheur" te concernant ? (Jonathan Hamard, journaliste)
Matt Pokora : Pour moi, le bonheur, c'est de se réveiller tous les matins en ayant un objectif en ligne de mire. D'avoir un but dans la vie. C'est pour cela que je préfère courir après le bonheur. Je préfère me lever tous les matins en me fixant un objectif, quelque chose à accomplir. J'ai toujours envie d'aller plus loin et de faire de nouvelles choses. C'est ce qui me fait avancer. Et c'est pour cette raison que je suis dans cet état d'esprit : à la poursuite du bonheur. Dans la vie privée comme dans la vie professionnelle. C'est ça qui me rend heureux.

Tes propos me font penser au titre "Cours", la deuxième piste de cet album.
C'est le titre qui représente effectivement le mieux l'album. Souvent, on reprend l'intitulé d'une chanson comme titre de l'album. Pour le coup, "A la poursuite du bonheur" n'en a pas et c'est effectivement dans "Cours" qu'on retrouve l'essence de ce disque.
" Il faut savoir sans cesse se remettre en question. "


Dans cette chanson, tu présentes la vie comme une quête. Tu cours pour te trouver, chercher qui tu es. Je voudrais savoir où tu te situes à ce jour dans cette introspection ?
J'ai toujours essayé d'avancer positivement dans la vie. Comme je te l'ai dit, c'est en me fixant des buts chaque jour que j'ai trouvé un moteur pour avancer. Après le passage "MP3" dans ma carrière, mon disque qui a le moins bien marché, j'ai dû faire face à des séquelles au moment où je revenais avec mon album "Mise à jour"...

Qu'est-ce que tu appelles "séquelles" ?
Pas pour moi personnellement. Mais plutôt au sujet du métier et de ma vision que je peux en avoir. Et puis aussi de certaines personnes du métier. Ça ne m'a pas aidé à revenir avec "Mise à jour". En fait, avec cet album, j'ai tout recommencé à zéro. Même si j'avais cette image populaire. Les gens me connaissaient et je suis resté populaire aux yeux du public. Mais, aux yeux des médias, pour beaucoup et je ne dirais pas qui, il y a des réunions au cours desquelles ma directrice de promo revenait en rapportant : « Ouais, c'est pas mal. Mais pourquoi est-ce que vous faites encore du Matt Pokora ? Vous allez perdre de l'oseille ». Ce sont des personnes du métier qui disaient ça. Donc, toute cette période-là m'a permis de relativiser et de profiter d'autant plus du succès qui est à nouveau présent depuis plus d'un an. J'apprécie différemment tout ce qui m'arrive de positif. C'est même plus simplement positif, c'est une vraie spirale. C'est un rêve. J'ai vécu déjà de très belles choses durant la première partie de ma carrière avec mes deux premiers albums, entre 2004 et 2007. J'ai fait une belle tournée avec un concert à Bercy, j'avais déjà gagné des awards et mon deuxième album "Player" était entré n°1 des ventes. Après il y a eu ce passage à vide entre 2008 et 2010. En France en tout cas. C'est depuis "Mise à jour" et tout ce qui m'est arrivé l'an dernier que je profite vraiment. Je ne me prends plus la tête. Je comprends qu'au final rien n'est jamais acquis. Il faut savoir sans cesse se remettre en question. Et de savoir où j'en suis dans ce livre. Je veux dire à quel chapitre je me trouve. Simplement, je bosse dur pour faire en sorte que ça continue. Je n'ai pas les clefs de la réussite. C'est un métier où tout est très aléatoire. C'est d'autant plus vrai pour les artistes de ma génération. Je suis arrivé juste après ceux qui ont eu le temps de s'installer durablement. Là, on est une génération où l'on consomme la musique à vitesse éclair. On passe vite à autre chose. Il n'y a plus la même attache envers un artiste comme auparavant. Et puis il y a plus d'artistes sur le "marché". Avec Internet, les buzz, les émissions…

Est-ce que c'est cette réflexion-là qui t'a poussé à participer à la campagne publicitaire Atol ?
Non, parce que déjà c'est une grande marque. Donc, quand une grande marque me sollicite, je trouve ça plutôt flatteur. C'est aussi une marque populaire et je me considère comme un artiste populaire. Je porte des lentilles et des lunettes. Je suis myope. C'est en accord avec moi-même et ce que je fais. L'image est positive et cool. Comme toutes les publicités que tu fais, tu t'y retrouves aussi financièrement. Tant que ça n'entache pas ton image et que ça reste quelque chose de sain. J'attache beaucoup d'importance aux choses saines. Je suis quelqu'un de saint. Je suis quelqu'un de sportif. J'essaie de collaborer avec des marques qui restent en accord avec qui je suis.

On ne te verra donc pas chez Mc Donald's !
Ah, non… Je ne sais pas. C'est différent. S'il y a un côté fun. C'est l'image que ça renvoie de moi qui m'intéresse. C'est sûr que je ne vais pas faire une pub pour du jambon ou des steaks. Le Mc Do j'y vais. Donc pourquoi pas. Tant que ce n'est pas un produit ringard, je ne dis pas non.



Plus sérieusement, tu expliquais à l'instant que tu avais traversé une période plus difficile entre 2008 et 2010. On retrouve dans la chanson "Le temps qu'il faut" les sentiments du doute et du regret. Je voulais savoir si tu avais des regrets au regard de ce que tu as pu faire depuis tes débuts et des doutes sur la suite.
J'ai traversé une période de doutes entre "MP3" et "Mise à jour", forcément. Je savais qu'il y en qui attendaient d'enfoncer le clou pour m'achever. Et d'autres qui ne m'attendaient pas du tout. C'est une période où je me suis dit que je ne pouvais pas me casser les dents avec mon single "Juste une photo de toi". Pour moi, si le premier single ne prenait pas, je savais que c'était fini. J'ai eu de la chance, la chanson est passée pendant longtemps à la radio. Elle a été récompensée et m'a permis d'être disque d'or avec l'album "Mise à jour" sur un seul single. Des regrets, je n'en ai jamais eus. L'album en anglais, je ne regrette pas de l'avoir fait. Ça a été super mal relayé en France, mais ça c'est super bien passé au Mexique, Finlande, Suisse, Pologne. Il suffit de taper sur YouTube pour voir que j'ai fait beaucoup de passages en télé dans tous ces pays-là. J'ai fait des concerts et j'ai même été récompensé en Pologne. Donc je n'ai pas de regrets sur cette période de ma carrière, ni sur celle d'avant d'ailleurs. Mon évolution s'est fait de manière très logique. Je n'ai pas le sentiment d'avoir brûlé des étapes. L'évolution a été constante entre mon premier album et le dernier, beaucoup plus pop. Même la période la plus délicate m'aide encore aujourd'hui. Des doutes, oui. Des regrets jamais.

" C'est une manière de montrer aussi que j'ai grandi. "
Tu qualifies "A la poursuite du bonheur" d'album pop. Je dirais aussi éclectique. On retrouve différents registres musicaux. C'est une manière d'élargir ton public ?
C'est une manière de montrer aussi que j'ai grandi. Ce sont de nouvelles choses qui m'inspirent et qui me parlent aujourd'hui. C'est une suite logique dans le sens où j'ai commencé à 17 ans en t-shirt/baggy. J'écoutais du r'n'b, c'est ce que j'aimais à l'époque. En grandissant, tu comprends que tu ne peux plus faire les mêmes choses.

Presque "variété" diront certains à l'écoute du premier single.
Oui, mais je pense qu'il est vraiment pop pour le coup. Le premier single, il n'est pas "variet". D'ailleurs, qu'est-ce que c'est aujourd'hui la "variet" ? Entre la nouvelle scène française, les chanteurs à voix… On ne sait plus vraiment. La pop, c'est une musique populaire avec différentes influences. Sur le premier single, t'as un petit côté urbain dans la rythmique, t'as un petit côté reggae dans les accords. Pour moi, ce morceau est la vraie passerelle entre des titres de pop anglaise pour certains et de la pop un peu plus urbaine sur des morceaux un peu plus "club", un peu plus dansants. "Juste un instant" est le morceau qui correspond à ce qui me plait le plus musicalement en ce moment.

Regardez le clip "Juste un instant" de M. Pokora :



C'est vrai qu'on a des morceaux up tempo destinés aux clubs comme "Danse sur ma musique". C'est une manière de partir à la conquête des dancefloors ?
Je suis un performer. J'ai besoin de pouvoir performer sur scène. Ce sont des morceaux qui sont vraiment faits pour la scène. C'est quelque chose d'important pour moi quand j'écris ou je compose un album que de penser à la scène. C'est important d'avoir mon quota de morceaux dansants parce que j'aime ça. Les parties acoustiques plaisent aussi aux gens parce qu'il y a une proximité. Mais c'est pour ça qu'ils m'aiment. Je fais le show depuis mes débuts. L'intention première de ces chansons, plus que de les penser comme des singles, c'est d'imaginer ce que l'on va en faire sur scène.

" J'ai été incapable de passer un cap tout seul. "
C'est pourtant un potentiel single quand même.
Tout dépend de l'orientation que l'on veut donner à cet album ou à ma carrière. Aujourd'hui, ce ne sont pas ces titres qui sont ma priorité. Encore que, il y a le titre "On est là" qui lui sonne "club" et pop. Il a ce côté "titre de coupe du monde" comme "Waka Waka". C'est entraînant et il y a un vrai message positif à faire passer. C'est pile l'état d'esprit dans lequel je suis en ce moment. Celui-là, parmi les morceaux "clubs" de cet album, c'est celui qui me plait le plus. Je pense que ce sera un single. Je ne sais pas si ce sera le suivant mais il a le potentiel.

On retrouve des termes universels sur l'album "A la poursuite du bonheur". La chanson "Merci d'être" est un hommage aux femmes du monde. C'est un texte assez fort. Qu'est-ce qui t'a inspiré ce titre-là ?
Je voulais des thèmes fédérateurs pour cet album. Je voulais qu'on aborde des choses différentes. C'était donc important pour moi de me mettre en retrait, de co-écrire des textes ou même de laisser la place à d'autres plumes comme Soprano pour "Juste un instant" ou Corneille sur "Le temps qu'il faut" et "On est là". A un moment de ma carrière, il faut simplement savoir reconnaitre que, avec ma plume, j'ai été incapable de passer un cap tout seul. Voilà pourquoi j'ai voulu co-écrire sur des chansons comme "Merci d'être". Je pense que cette chanson est un bel hommage parce qu'on parle de différentes cultures et civilisations. Chaque femme que l'on tient comme exemple avec ses difficultés, on les voit tout porter à bout de bras. Ce que j'ai voulu dire, c'est ce nous les hommes, on serait incapable de faire le quart de ce qu'elles font, vivent et même subissent avec leurs angoisses qui ne sont pas les mêmes qu'un homme. J'ai aussi beaucoup de femmes et de filles qui viennent à mes concerts. C'est aussi une manière de leur rendre hommage. Un clin d'œil. Ça risque d'être un beau moment pendant le concert. Pour moi c'est un beau morceau. C'est même l'un de ce que je préfère sur cet album. Il a ce côté reggae. Le thème s'y prêtait bien.

Encore un potentiel single…
Pourquoi pas ! Il a plusieurs potentiels single sur cet album. Tout dépendra de l'orientation que je voudrais lui donner. Est-ce qu'on restera dans le côté pop jeune, pop plus adulte ? Je n'ai pas encore décidé de tout ça. A voir.



Tu parles du potentiel scénique de tes nouvelles chansons. Est-ce que l'expérience "Danse avec les stars" t'a apporté quelque chose pour concevoir ce nouveau spectacle ?
Ce qui m'a avant tout apporté beaucoup pour ce spectacle, ce sont les trois dernières tournées que j'ai fait. Parce que la première a été une grosse tournée avec beaucoup de danseurs et musiciens. Gros show comme j'ai toujours aimé. On a plus mis l'accent sur le visuel. Deuxième tournée avec l'album "MP3" où c'était une formation avec seulement des musiciens : trois choristes, percus, guitares… Pour celle-ci je n'ai pu m'appuyer que sur ma voix et ma présence parce que je n'avais pas de danseurs à mes côtés. Et là troisième tournée, pour laquelle on est parti sur des salles à capacité moyenne. Là, j'avais plus de proximité avec le public. C'est une autre façon d'appréhender la scène et le live. Quand tu entends le public crier du fond de la salle, tu peux rebondir. Les parties acoustiques sont beaucoup plus intimes. La scène est plus petite, donc ta façon de gérer l'espace est différente. On avait quatre danseurs et pas mal de musiciens. C'était en quelque sorte un mélange de mes deux précédentes tournées. Je pense que j'ai accumulé tous les bagages qu'il me faut pour que cette tournée soit la première tournée référence de ma carrière. Pour moi, c'est là où je dois arriver à donner 100% de ce dont je suis capable.

J'ai le sentiment que tu t'es lancé un défi pour cette tournée, que ce spectacle te tient particulièrement à cœur.
Je me considère comme un artiste de scène parce que mon univers musical prend toute sa dimension sur scène. C'est là que les gens peuvent vraiment me juger. Il y a plein de gens qui n'écoutent pas ma musique, qui n'aiment pas ce que je fais et qui viennent quand même me voir sur scène. Un exemple tout bête. Un ami à moi qui s'appelle Mouloud Achour, qui à l'époque me taclait sur MTV, est quand même venu me voir pour la première date de ma tournée après l'insistance d'un ami commun. Il est venu à mon concert et, en ressortant, il m'a dit : "Qu'on aime ou pas ta musique, sur scène ça envoie, c'est carré. Il y a du show". Il a reconnu le travail qui avait été fait sur scène. Et c'est à ce moment-là que j'ai compris que c'était sur scène que mon projet prenait toute sa dimension. Cette nouvelle tournée, c'est un gros défi pour moi. Je suis à un moment de ma carrière où je suis dans un environnement positif et j'ai la chance d'avoir les médias qui s'intéressent à moi. Aujourd'hui les médias m'aident beaucoup parce que je n'ai pas à faire face à de trop mauvaises critiques.
" Cette nouvelle tournée, c'est un gros défi pour moi. "


D'ailleurs, en reliant tes propos à ta participation à l'émission "Danse avec les stars", penses-tu qu'il y ait eu un avant et un après "Danse avec les stars" ?
Oui. C'est surtout que j'ai eu un enchaînement de trois moments forts qui m'ont porté sur le devant de la scène. Il y a eu la victoire aux NRJ Music Awards l'année dernière. Là, tout le monde a dû se dire que j'avais quand même un public motivé et assez important qui s'intéressait à moi. A l'époque, j'étais à 250.000 fans sur Facebook et maintenant j'en ai quelque chose comme 750.000 et 300.000 sur Twitter. Les gens ont dû se dire : "Il a un vrai public derrière lui". Même si les ventes de mon dernier album ne sont pas en accord avec tous ces chiffres. Ça a engendré quelque chose de positif malgré la polémique. Puis "Danse avec les stars" : une émission ultra populaire qui a cartonné en audiences. La presse a été positive autour du programme parce que c'était très bien réalisé. Ça m'a permis de me présenter sous un nouveau jour et pas seulement dans le cadre de la promo de mon album. J'ai montré mon côté déconneur et bosseur. Ça m'a permis de faire voir ce dont j'étais capable sur scène, que je n'étais pas seulement qu'un danseur, que je suis polyvalent. Et puis la reprise "A nos actes manqués". Ces trois choses qui se sont passées en six ou sept mois de temps ont été très positives pour moi. Et puis les NRJ Music Awards encore cette année et Les Enfoirés.

Effectivement. Tu parles de trois moments forts. J'aurais tendance à dire quatre. C'est en quelque sorte une "consécration" pour toi d'avoir joué pour Les Enfoirés. Tout le monde n'est pas invité à participer à ce spectacle.
Les Enfoirés, ce n'était pas un objectif pour moi car pendant huit ans j'ai réussi à remplir les salles sans avoir besoin d'y prendre part. Je faisais des choses pour les Restos du Cœur avant même de rejoindre la troupe. J'avais déjà un quota de places pour mes concerts qui était réservé aux Restos du Cœur. Ça reste quand même une reconnaissance d'être inclus avec tous ces monstres sacrés et puis la nouvelle génération. C'est un beau cadeau car je suis fier de pouvoir apporter ma pierre à l'édifice. C'est tout simplement une semaine qui reste pour moi magique. On est deux cents derrière la scène entre les artistes, les musiciens et tous les bénévoles. Ce qui est marrant, c'est qu'il n'y a plus de Yannick Noah ni de Patrick Bruel. On arrive comme dans une colonie de vacances. On est tous ensemble, il n'y a pas de loges réservées à untel ou untel. On est tous là à faire des bœufs autour d'un micro. On chante avec Zazie, Jean-Louis Aubert à la batterie et Michael Jones à la guitare.

Quel est ton meilleur souvenir de cette semaine avec Les Enfoirés ?
La première fois que le rideau se lève. J'avais des frissons dans mon costume. Toute l'équipe est venue me voir pour m'encourager. Ils avaient un regard bienveillant. Ils sont été très chaleureux. Avec le public des Enfoirés, il y a quelque chose de spécial que tu ne retrouves pas ailleurs. Dès que le rideau se lève, tu ressens l'effervescence du public, heureux de te voir sur scène. On a le sentiment d'être tous dans le même bateau, d'avancer ensemble.

Pour en savoir plus, visitez mpokora.com, ou son Facebook officiel.
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