samedi 26 décembre 2009 0:00

Vitaa en interview

Après avoir vendu plus de 400.000 exemplaires de son premier opus, Vitaa revient avec un nouvel album intitulé "Celle Que Je Vois". Elle y dévoile de nouvelles facettes de sa personnalité et se montre plus forte que jamais. Ce nouveau disque, sa conception des titres, son parcours... : l'artiste répond avec la sincérité que l'on retrouve dans ses chansons. Interview.

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Bonjour Vitaa, Tu reviens après avoir vendu plus de 400.000 albums et deux ans d’absence. As-tu le sentiment de tout recommencer avec ce disque ? (Nikolas Lenoir, rédacteur) ?
Vitaa : Jolie référence à ma chanson. (Sourire) J’ai surtout eu l’impression pendant deux ans de devoir partir, de devoir me couper du monde parisien. J’ai voulu me remettre de mon côté, reprendre ma petite vie et vivre de nouvelles expériences. C’est ma façon de faire et j’en ai besoin pour écrire. Je fais une grande séparation entre ma vie personnelle et ma vie d’artiste. J’ai besoin de faire des choses, d’avoir ma vie perso pour justement nourrir ensuite mes textes.

Qu’as-tu voulu exprimer avec cette chanson "Tout recommencer" à laquelle je faisais en effet référence ?
Je parle d’une certaine crainte qu’ont beaucoup d’artistes. On peut en effet se demander comment l’on ferait si on devait tout recommencer à zéro. Je pense à l’époque où à 17/18 ans, je démarchais les maisons de disques et j’espère ne pas avoir à le refaire. "Tout Recommencer" est un titre qui me tient particulièrement à cœur. Il est très arrangé pop/guitare avec une rythmique RNB.



Ce titre est différent dans sa musique également de ce que l’on a connu sur le premier album. Quelles sonorités as-tu voulu pour ce titre notamment et pour l'album en général ?
« Il y a une vraie évolution par rapport au premier album. »
Ce titre est mid-tempo, très arrangé pop, guitare avec une rythmique assez RNB. Comme sur beaucoup de titres de l’album, je me suis entourée de nouveaux compositeurs. Il y a une vraie évolution par rapport au premier album. J’ai voulu pour ce disque prendre une base de RNB mais en intégrant plus de choses. Je vais ainsi vers la soul, vers la variété, vers le hip-hop et les nouveaux compositeurs avec lesquels j’ai collaboré m’ont fait du sur-mesure. Nous avons été plus loin musicalement.

Le premier single "Une Fille Pas Comme Les Autres" montre justement une facette de ta personnalité qui n’est pas celle que l’on a pu retenir avec le premier album. Qu’as-tu voulu exprimer avec ce titre ?
Plus que de me dire que je ne suis pas une fille comme les autres, le message est surtout destiné à la gent masculine. On m’a beaucoup parlé de mon côté hyper-sensible, fragile, écorchée même et j’ai voulu pour ce disque, mettre en avant mon côté femme forte et indépendante. J’ai eu envie de le faire car cela fait pleinement partie de ma personnalité. « Une fille pas comme les autres » est aussi un clin d’œil à des anecdotes qui me sont arrivées cette année. Je suis un peu garçon manqué, j’aime les motos, les voitures et je me suis sentie en décalage dans certaines situations. J’ai grandi à la campagne, mon père m’a appris ces choses qui sont à tort considérées comme masculine et ils faut que les hommes arrêtent de limiter les femmes à certains clichés. Je voulais leur faire passer un message.

Comme tu le dis, ton premier album donne une image assez sombre, triste et il faut aussi reconnaître que les hommes en prennent pour leur grade. Serais-tu devenue plus optimiste ?
« Les épreuves m'ont appris que je pouvais m'en sortir seule. »
(Rires) Il y a une vraie dualité dans cet album. Mon côté fragile, sombre reste une force et cela me permet d’écrire de façon peut-être plus productive. Il y a d’ailleurs plusieurs ballades sur ce disque. Elles sont par contre moins dans la victimisation. À l’époque d’"À Fleur De Toi", je sortais d’une rupture très difficile et j’avais besoin d’en parler. J’ai désormais 26 ans, je suis une fille qui fait des choix compliqués donc j’ai vécu d’autres histoires compliquées mais je l’aborde de façon plus sereine et plus forte. J’ai grandi et les épreuves m’ont appris que je pouvais m’en sortir seule. J’ai plus d’optimisme, plus de soleil mais j’ai aussi besoin d’écrire des morceaux empreints de tristesse et d’émotions.

Est-ce que le fait d’écrire des textes plus larges est un choix que tu avais dès le début pour ce deuxième album ?
Les thèmes sont en effet plus larges que sur le premier. Je ne parle pas de rupture du début à la fin car il est vrai que cela était un peu le concept pour "À Fleur De Toi". Même s’il y avait d’autres titres qui n’ont pas été mis en avant, ce disque était assez centré sur la rupture et la souffrance qui en découle. J’ai vécu beaucoup de choses entre ces deux albums, j’ai grandi et je suis beaucoup plus ouverte sur les autres. J’ai mis un an et demi à écrire ce disque Celle que je vois et c’est vraiment le reflet de ma personnalité avec mes envies, mes craintes, mon regard sur le monde, les autres… J’ai sincèrement l’impression d’être sortie de ma souffrance pour regarder les autres.



Le titre de l’album est "Celle Que Je Vois" mais c’est aussi un morceau très introspectif. Comment est née l’envie de faire ce titre ?
C’est certainement pour moi le morceau le plus personnel que j’ai écrit. Sur six minutes, je me livre de façon très introspective. Je le fais sur une prod’ très particulière qui m’a aussi inspiré dans cet exercice.

On te sent très à l’aise sur des morceaux en piano-voix et je pense notamment au titre "Quand la Lumière S’éteint" que l’on découvre sur ce disque. Comment prépares-tu tes musiques ?
Le piano est au centre de mes compos car je commence avec quelques accords puis je donne le morceau à mes compositeurs. Je travaille au piano pour me donner la musique, la tonalité et je calque ensuite mes mots dessus. Il m’arrive d’ailleurs de me réveiller la nuit avec une mélodie. J’enregistre rapidement ce que j’ai en tête pour pouvoir y revenir ensuite. "Quand la Lumière S’éteint" est un morceau très intimiste et il s’adresse à mon public. Le piano reste présent dans plusieurs ballades de l’album.



Tu écris tes textes mais tu t’impliques également beaucoup dans tes clips. Est-ce là aussi une façon de t’affirmer ?
« J'ai toujours voulu me démarquer de ce qui se fait dans le RNB. »
J’ai toujours voulu me démarquer de ce qui se fait dans le RNB. J’essaie donc d’apporter quelque chose de différent et de proposer des clips avec une certaine classe. J’écris les scénarios et je choisis les réalisateurs. Le fait d’être cohérente dans ce que je fais, dans ce que je choisis est une façon de me respecter mais aussi de respecter le public.

Le clip d’"Une Fille Pas Comme Les Autres" a été tourné au Canada et l’album a été masterisé à New York. Es-tu fascinée par le continent américain ?
C’est en effet une vraie fascination et j’ai toujours pensé que je finirai ma vie là-bas. J’ai eu la chance d’avoir de la famille aux États-Unis et de pouvoir y rester de longues périodes. Le choix de travailler avec des réalisateurs canadiens est dû au fait que j’aime le rendu cinématographique de leurs clips. J’aime qu’un clip ait une qualité d’image et de réalisation similaire à un film. Les paysages sont particuliers et superbes, cela m’aide aussi dans les images que je recherche.

Retrouvez le clip d’"Une Fille Pas Comme Les Autres" :


La finalisation de cet album a été marquée par un vol. Peux-tu nous dire ce qui s’est réellement passé ?
Je me suis malheureusement fait voler ma voiture. J’ai précisé que quelques maquettes s’y trouvaient et non pas tout l’album comme cela a été dit. Tout a finalement été retrouvé et c’est une affaire personnelle. Cela a de plus été transformé, déformé et cela est devenu le vol de l’album. J’ai vraiment regretté que cela soit rendu public.

Comment as-tu vécu le succès du premier album et de la tournée qui a suivi ?
« Je n'étais pas préparée à un tel tourbillon. »
Je n’étais pas préparée à un tel tourbillon quand l’album est sorti. J’avais travaillé dessus pendant 4/5 ans, j’ai galéré avec mon équipe pour pouvoir le sortir et je m’étais finalement plus préparée à l’échec qu’à la réussite. Diam’s m’a permis de le signer. Je reconnais aussi que le morceau "Confessions Nocturnes" m’a permis de rencontrer le public plus facilement alors qu’il n’était d’ailleurs pas présent sur mon disque. J’ai vendu plus de 60.000 albums en une semaine pour arriver à 400.000 au final. J’étais auteur, compositeur et je faisais part de mes histoires personnelles. J’ai enchaîné sur une tournée magique et j’ai rencontré un public très proche de moi, de mes histoires et ils connaissaient ma vie en fait à travers mes chansons. J’ai eu l’impression de rentrer dans le cœur des gens. Au-delà des ventes et du succès, je retiens d’ailleurs cette formidable alchimie avec le public.

Tu rappelles que Diam’s a signé ton premier album sur son label et on vous retrouve d’ailleurs en duo sur cet album avec le titre "Voir le Monde d’en Haut". Que représente-t-elle à tes yeux ?
Diam’s est une très bonne amie et nous le serons toujours. Au-delà de notre amitié, elle a toujours cru en moi mais sans intervenir que ce soit sur l’écriture, la composition ou le travail en studio. Quand elle a monté son label, elle m’a proposé de l’intégrer car elle ne comprenais pas pourquoi je n’étais pas encore signée. J’ai toujours aimé lui faire écouter mes maquettes et avoir ses avis. Même dans la musique, nous avons plus un rapport d’amies que d’artistes.



Votre premier duo "Confessions nocturnes" a été parodié par Michael Youn et Pascal Obispo. Comment l’as-tu vécu ?
« On nous parlait plus de la parodie que de notre morceau. »
J’ai franchement trouvé que leur duo était aussi très bien fait et je reconnais d'ailleurs que c’est bizarre de se faire parodier. Ils ont refait le clip et je me suis tapée beaucoup de fous rires en le regardant. C’était de plus ma mélodie donc j’ai vraiment apprécié qu’ils la reprennent à l’identique. Il est vrai aussi que c’est finalement très flatteur de se faire parodier par Pascal Obispo. (Rires) À la fin, on nous parlait plus de la parodie que de notre morceau. Cela a pu nous prendre un peu la tête à un moment et c’est assez compréhensible.

Quel message aimerais-tu transmettre au public et aux internautes ?
J’aimerais tout d’abord remercier les gens qui me soutiennent. J’ai pris le temps de faire un album plus riche et plus profond que le premier. J’espère vraiment que les gens vont prendre le temps de l’écouter et qu’ils vont y prendre autant de plaisir que celui que j’ai eu à le faire.

Merci Vitaa pour ta disponibilité et ta gentillesse.
Merci à toi.
Pour en savoir plus, visitez vitaa.fr.
Pour écouter et/ou télécharger l'album "Celle Que Je Vois" de Vitaa, cliquez sur ce lien.

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