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Bonjour Vitaa, Tu reviens après avoir vendu plus de 400.000 albums et deux ans d’absence. As-tu le sentiment de tout recommencer avec ce disque ? (Nikolas Lenoir, rédacteur) ?
Vitaa : Jolie référence à ma chanson. (Sourire) J’ai surtout eu l’impression pendant deux ans de devoir partir, de devoir me couper du monde parisien. J’ai voulu me remettre de mon côté, reprendre ma petite vie et vivre de nouvelles expériences. C’est ma façon de faire et j’en ai besoin pour écrire. Je fais une grande séparation entre ma vie personnelle et ma vie d’artiste. J’ai besoin de faire des choses, d’avoir ma vie perso pour justement nourrir ensuite mes textes.
Qu’as-tu voulu exprimer avec cette chanson "Tout recommencer" à laquelle je faisais en effet référence ?
Je parle d’une certaine crainte qu’ont beaucoup d’artistes. On peut en effet se demander comment l’on ferait si on devait tout recommencer à zéro. Je pense à l’époque où à 17/18 ans, je démarchais les maisons de disques et j’espère ne pas avoir à le refaire. "Tout Recommencer" est un titre qui me tient particulièrement à cœur. Il est très arrangé pop/guitare avec une rythmique RNB.
Ce titre est différent dans sa musique également de ce que l’on a connu sur le premier album. Quelles sonorités as-tu voulu pour ce titre notamment et pour l'album en général ?
Le premier single "Une Fille Pas Comme Les Autres" montre justement une facette de ta personnalité qui n’est pas celle que l’on a pu retenir avec le premier album. Qu’as-tu voulu exprimer avec ce titre ?
Plus que de me dire que je ne suis pas une fille comme les autres, le message est surtout destiné à la gent masculine. On m’a beaucoup parlé de mon côté hyper-sensible, fragile, écorchée même et j’ai voulu pour ce disque, mettre en avant mon côté femme forte et indépendante. J’ai eu envie de le faire car cela fait pleinement partie de ma personnalité. « Une fille pas comme les autres » est aussi un clin d’œil à des anecdotes qui me sont arrivées cette année. Je suis un peu garçon manqué, j’aime les motos, les voitures et je me suis sentie en décalage dans certaines situations. J’ai grandi à la campagne, mon père m’a appris ces choses qui sont à tort considérées comme masculine et ils faut que les hommes arrêtent de limiter les femmes à certains clichés. Je voulais leur faire passer un message.
Comme tu le dis, ton premier album donne une image assez sombre, triste et il faut aussi reconnaître que les hommes en prennent pour leur grade. Serais-tu devenue plus optimiste ?
Est-ce que le fait d’écrire des textes plus larges est un choix que tu avais dès le début pour ce deuxième album ?
Les thèmes sont en effet plus larges que sur le premier. Je ne parle pas de rupture du début à la fin car il est vrai que cela était un peu le concept pour "À Fleur De Toi". Même s’il y avait d’autres titres qui n’ont pas été mis en avant, ce disque était assez centré sur la rupture et la souffrance qui en découle. J’ai vécu beaucoup de choses entre ces deux albums, j’ai grandi et je suis beaucoup plus ouverte sur les autres. J’ai mis un an et demi à écrire ce disque Celle que je vois et c’est vraiment le reflet de ma personnalité avec mes envies, mes craintes, mon regard sur le monde, les autres… J’ai sincèrement l’impression d’être sortie de ma souffrance pour regarder les autres.

Le titre de l’album est "Celle Que Je Vois" mais c’est aussi un morceau très introspectif. Comment est née l’envie de faire ce titre ?
C’est certainement pour moi le morceau le plus personnel que j’ai écrit. Sur six minutes, je me livre de façon très introspective. Je le fais sur une prod’ très particulière qui m’a aussi inspiré dans cet exercice.
On te sent très à l’aise sur des morceaux en piano-voix et je pense notamment au titre "Quand la Lumière S’éteint" que l’on découvre sur ce disque. Comment prépares-tu tes musiques ?
Le piano est au centre de mes compos car je commence avec quelques accords puis je donne le morceau à mes compositeurs. Je travaille au piano pour me donner la musique, la tonalité et je calque ensuite mes mots dessus. Il m’arrive d’ailleurs de me réveiller la nuit avec une mélodie. J’enregistre rapidement ce que j’ai en tête pour pouvoir y revenir ensuite. "Quand la Lumière S’éteint" est un morceau très intimiste et il s’adresse à mon public. Le piano reste présent dans plusieurs ballades de l’album.
Tu écris tes textes mais tu t’impliques également beaucoup dans tes clips. Est-ce là aussi une façon de t’affirmer ?
Le clip d’"Une Fille Pas Comme Les Autres" a été tourné au Canada et l’album a été masterisé à New York. Es-tu fascinée par le continent américain ?
C’est en effet une vraie fascination et j’ai toujours pensé que je finirai ma vie là-bas. J’ai eu la chance d’avoir de la famille aux États-Unis et de pouvoir y rester de longues périodes. Le choix de travailler avec des réalisateurs canadiens est dû au fait que j’aime le rendu cinématographique de leurs clips. J’aime qu’un clip ait une qualité d’image et de réalisation similaire à un film. Les paysages sont particuliers et superbes, cela m’aide aussi dans les images que je recherche.
Retrouvez le clip d’"Une Fille Pas Comme Les Autres" :
La finalisation de cet album a été marquée par un vol. Peux-tu nous dire ce qui s’est réellement passé ?
Je me suis malheureusement fait voler ma voiture. J’ai précisé que quelques maquettes s’y trouvaient et non pas tout l’album comme cela a été dit. Tout a finalement été retrouvé et c’est une affaire personnelle. Cela a de plus été transformé, déformé et cela est devenu le vol de l’album. J’ai vraiment regretté que cela soit rendu public.
Comment as-tu vécu le succès du premier album et de la tournée qui a suivi ?
Tu rappelles que Diam’s a signé ton premier album sur son label et on vous retrouve d’ailleurs en duo sur cet album avec le titre "Voir le Monde d’en Haut". Que représente-t-elle à tes yeux ?
Diam’s est une très bonne amie et nous le serons toujours. Au-delà de notre amitié, elle a toujours cru en moi mais sans intervenir que ce soit sur l’écriture, la composition ou le travail en studio. Quand elle a monté son label, elle m’a proposé de l’intégrer car elle ne comprenais pas pourquoi je n’étais pas encore signée. J’ai toujours aimé lui faire écouter mes maquettes et avoir ses avis. Même dans la musique, nous avons plus un rapport d’amies que d’artistes.
Votre premier duo "Confessions nocturnes" a été parodié par Michael Youn et Pascal Obispo. Comment l’as-tu vécu ?
Quel message aimerais-tu transmettre au public et aux internautes ?
J’aimerais tout d’abord remercier les gens qui me soutiennent. J’ai pris le temps de faire un album plus riche et plus profond que le premier. J’espère vraiment que les gens vont prendre le temps de l’écouter et qu’ils vont y prendre autant de plaisir que celui que j’ai eu à le faire.
Merci Vitaa pour ta disponibilité et ta gentillesse.
Merci à toi.