Crédits photo : Yann Orhan
Zaz a réussi le passage risqué du deuxième album. Après avoir explosé en mai 2010 avec le tube "Je veux", permettant à son premier album éponyme de séduire 810.000 fans, la chanteuse française a appliqué la même recette sur "Recto Verso", avec des chansons positives et humanistes, à l'image du premier extrait "On ira". Très populaire à l'international, dont en Allemagne, Zaz est devenue l'artiste produite en France qui s'est le plus exportée en 2013, avec 700.000 ventes enregistrées dans le monde entier, dont 420.000 en France, selon le bilan de BureauExport. Mais entre ses deux albums, Zaz a connu une période compliquée.

En effet, les critiques à son égard ont été nombreuses et très violentes. « Je me sens encore blessée parfois. Ce qui me faisait le plus mal, c’était les critiques sur le physique, sans avoir écouté la musique » a-t-elle déclaré au Parisien en avril dernier, avouant avoir fait un burn-out. Au cours d'un entretien avec metronews, à quelques heures des Victoires de la Musique, la chanteuse a accepté de revenir sur ce problème d'image. « Souvent, on me dit que je suis beaucoup plus jolie en vrai qu'à la télé » a-t-elle confié, tout en pensant qu'elle ne s'habituera jamais complètement à la notoriété. « On m'a souvent traitée de punk à chien, de fille qui ne se lave pas, alors que je n'ai jamais habité dans la rue. Il y a eu un espèce d'amalgame dès le début qui m'a fait passer pour ce que je ne suis pas » a lâché Zaz, sans langue de bois, pour remettre les choses au clair.

"C'était difficile à vivre et violent"

Heureusement, Zaz a estimé que la roue était en train de changer : « J'ai l'impression que mon image est en train d'évoluer ». Si elle a pu être touchée par les attaques sur son physique, aujourd'hui l'interprète de "Gamine" est parvenue à passer à autre chose : « J'ai compris que ce qu'ils jugent, c'est une partie d'eux-mêmes. Et puis en France, quand on gagne beaucoup d'argent, on est forcément corrompus ». D'ailleurs, le succès de son premier album a été compliqué à gérer pour la chanteuse, qui « n'aime pas ce système » dans lequel elle évolue. « C'était difficile à vivre et violent. C'était de la boulimie, les gens ont dû finir par être écœurés à force de m'entendre et de me voir ». Désormais, Zaz pense à prendre « une année de repos pour oublier tout ça », lasse de toute cette négativité. « Si on regarde la France aujourd'hui, on a l'impression d'être retourné au Moyen-Age » a-t-elle lancé...