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« En dépit de mes plus beaux efforts pour rester alternatif, nous venons d'être introduits au Rock & Roll Hall of Fame ». C'est avec ce trait d'humour que Robert Smith, l'emblématique voix de The Cure, a réagi ce week-end à son entrée au panthéon du rock, aux côtés d'autres artistes de légende comme Radiohead et Janet Jackson. Lors d'une cérémonie à New-York placée sous le signe des riffs de guitare, le groupe culte a interprété plusieurs de ses tubes iconiques dont "Lovesong", "Boys Don't Cry" et "A Forest" avant de livrer un bref discours. « Cela fait 40 ans que notre premier album est sorti. On ne dirait pas. Durant cette période, il y a évidemment de nombreuses personnes qui ont contribué à l'histoire de The Cure, pour le meilleur et pour le pire. Je ne vais pas me tenir ici et donner tout un tas de noms parce que ce serait très pénible. Et je ne suis pas bon pour les histoires. Je suis un très mauvais communiquant » a confié Robert Smith, fidèle à lui-même avec ses cheveux en broussaille et ses yeux maquillés de khôl.

"Je pense qu'il ravira nos fans hardcore"

Pourtant, cette soirée a été le théâtre de révélations très précieuses pour les fans de The Cure. Interrogé en coulisses par le magazine Rolling Stone, Robert Smith a confirmé que The Cure venait d'apporter les touches finales à son 14ème album studio, le premier depuis "4:13 Dream" en 2008. Selon lui, tout est parti du 30ème anniversaire de l'album mythique "Desintegration". « Je me suis remémoré comment on l'avait créé, comment on avait réussi à en faire quelque chose et quel était mon état d'esprit d'alors. Nous étions tous loin de chez nous, loin de ceux que nous aimions et en même temps tous ensemble au même moment. Alors pour la première fois en 20 ans, nous avons été en studio - nous avons été, c'est assez drôle, dans le studio où a été fait "Bohemian Rhapsody". C'est un grand studio au milieu de nulle part. Nous avons juste joué de la musique pendant trois semaines. Et c'est super. Je sais que tout le monde dit ça. Mais c'est vraiment putain de bon ! » a assuré le chanteur britannique.

Robert Smith décrit cet album comme « très dark » et « terriblement intense ». « Ce sont de longs morceaux de 10 à 12 minutes. On en a enregistré 19 » a-t-il précisé, avouant ne pas avoir encore défini à quoi ressemblera le disque définitif : « Je n'ai aucune idée de comment nous allons faire. Les autres disent "triple album !" mais moi pas tellement. Je vais peut-être choisir 6 ou 8 morceaux et un single ». Une chose est sûre, Robert Smith est très fier de son bébé. « Je pense qu'il ravira nos fans hardcore. Et exaspérera probablement vraiment vraiment tous les autres. A mon âge, je suis toujours pessimiste et morose ». Le projet sera « mixé durant l'été » et devrait sortir « en octobre, pour Halloween ». Mais ceux qui espéraient entendre ces inédits durant la flopée de festivals auxquels participera The Cure, qui sera la tête d'affiche de Rock en Seine, devront prendre leur mal en patience. « Ce n'est pas vraiment de la musique de festival » prévient le musicien.

Regardez The Cure chanter "Boys Don't Cry" :