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Quelques mois après la première parisienne du "Sunset Tour", Jennifer Ayache et sa bande étaient de retour à l'Olympia pour défendre sur les planches leur nouvel opus, "Sunset", qui ne convainc pas autant que ses prédécesseurs malgré l'envoi en radio de multiples singles. Et c'est d'ailleurs l'un d'entre eux qui a ouvert le show hier soir. Dans une ambiance tamisée, un projecteur couleur or s'allume face au public pour faire apparaître la chanteuse comme une ombre, lunettes de soleil posées sur le nez et le sourire aux lèvres. C'est au son des guitares du titre "All Alone" que le concert débute, sans surprise.

Des tubes en rafale interprétés avec beaucoup d'énergie

La plupart des titres joués sont d'ailleurs attendus. Quand on va voir Superbus en concert, on s'attend à une avalanche de tubes. Et de ce point de vue, on est presque conquis d'avance. Seulement, la première partie du concert est un peu longue avant que l'ambiance, plutôt molle au départ, ne fasse vraiment lever le public assis au balcon. Il faut dire que Superbus a choisi "Just Like the Old Days" et "Whisper", l'un de ses derniers simples, pour entamer sa farandole. Parfaitement interprétés - on craignait la justesse de Jen' -, ces deux titres ainsi que le tube "Lola" ne provoquent pas de véritables remous en fosse, hormis aux premiers rangs. Se succèdent des titres issus des deux derniers albums "Lova Lova" et "Sunset", dont "L'annonce", décevant avec l'éviction du deuxième couplet et "Mrs Better", sur lequel la chanteuse est à la peine, bien qu'elle ne manque globalement pas d'énergie. Il faut attendre les premières notes du tube "Butterfly" pour véritablement entrer dans le vif du sujet même si, entre temps, "Mini" est un très joli tableau avec ses spots virevoltants.

La deuxième partie du concert est plus réussie. Jennifer Ayache apparaît plus humaine et partage plus d'émotions avec son public. "Apprends-moi" met tout le monde d'accord, suivi d'un "Rock à Billy" époustouflant. Petite pause en guitare/voix sur "L'été n'est pas loin". On se dit alors que le grain de voix de Jen' pourrait être plus souvent mis en valeur, mais la liesse provoquée par les hits "Travel the World" et "Radio Song" a raison de cette remarque aussitôt oubliée.

La rencontre entre Superbus et Lana Del Rey

Si l'énergie de Jennifer est incontestablement le point fort de ce spectacle, on regrette de voir les musiciens autant en retrait. Quasiment statiques, ils doivent faire avec quelques problèmes techniques, notamment au niveau du son. La faute à la régie ? La musique bien trop forte également couvre sur bon nombre de morceaux la voix de Jennifer. Dommage. Du côté de la mise en scène, assez simple avec des éclairages justement dosés, l'utilisation de l'écran qui domine la scène est elle aussi bien calibrée, même si on aurait aimé voir défiler d'autres images que celles des clips sur "Addictions" et "Butterfly", d'autant plus que celles-ci ne sont pas toujours raccords avec ce que Jennifer chante. Bonne surprise en revanche avec l'apparition d'un synthé pour un numéro d'humour réussi sur "Calling You".

Autre bonne surprise, la reprise savamment orchestrée du désormais culte "Video Games" de Lana Del Rey, en rappel. Une version qui associe l'univers de Superbus à celui de la chanteuse américaine. On se dit alors que le groupe de musiciens est fort, et on ressort finalement conquis.