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Sia a marqué 2014 avec son tube "Chandelier". Dans l'ombre, la chanteuse a pourtant décroché l'un des plus gros succès de l'année, aux quatre coins du monde, séduisant 207.000 fans en France. « Pas de tournée, pas de promo » avait-elle assuré, quelques mois avant la sortie de son album "1.000 Forms of Fear", écoulé à 125.000 exemplaires chez nous. En effet, l'artiste de 39 ans a souhaité rester en second plan, n'apparaissant ni dans ses clips et cachée lors de ses lives à la télévision. Car, malgré ses volontés, elle a été contrainte d'assurer de nombreuses apparitions et de donner quelques interviews pour faire exploser son morceau. « J'ai vraiment aimé dirigé ces performances live. C'est juste une chanson, tu n'as pas tout un truc laborieux à faire, comme répéter ou apprendre les paroles » a-t-elle confié à l'actrice et humoriste Kristen Wiig pour Interview Magazine.

"La promo, ça bousille ma santé mentale"

« Ecrire et enregistrer les chansons, j'aime bien, mais faire la promo... Je crois que Tom Waits dit que c'est "faire la vaisselle". Parler de toi tout le temps, répondre 3 milliards de fois aux même questions. Ca te rend dingue en quelque sorte. Ca bousille ma santé mentale » a expliqué Sia, qui ne donne ici que sa quatrième interview depuis la sortie de son album. « Dans ces cas-là, j'arrête de me sentir vraie car je trouve des moyens pour dire la même chose différemment. Au bout d'un moment, tu ne peux plus. Ca devient mauvais pour la confiance en soi » a renchéri l'interprète de "Elastic Heart". Partir en tournée ? Sia s'y refuse. « Je n'aime pas donner des concerts, parce que c'est angoissant et ça te bouffe beaucoup de temps de répéter tout un show. Tu dois embaucher plein de gens pour jouer les chansons » a-t-elle confié, ne souhaitant pas voyager et s'enfermer dans une bulle, « loin de (ses) chiens et du monde ». Pour son live aux Grammy Awards, 19 personnes ont été nécessaires à ses côtés.

Découvrez le clip "Elastic Heart" de Sia :

"Je n'ai pas demandé beaucoup d'argent"

D'ailleurs, pour imposer ses conditions, Sia a dû refuser de nombreux contrats juteux. Seul RCA Records a accepté : « J'avais dans mon contrat : pas de promo, pas de tournée, pas d'apparitions dans les clips. Je n'ai pas demandé beaucoup d'argent. J'ai dû avoir 50.000 dollars d'avance donc ils ne prenaient pas beaucoup de risques ». Mais la chanteuse a préféré cette liberté plutôt que d'être prise au piège : « Les artistes n'ont pas besoin de vivre avec cette pression et je veux faire partie de ceux-là. Je ne veux pas être suivie par les paparazzi. Je ne vais pas sur Twitter. Parce quand les gens te disent, par exemple "J'espère que tu auras un cancer et que tu vas mourir", ça me fait mal ». Sia aimerait vivre sa passion, sans les inconvénients : « Je veux bien être une artiste, mais je ne veux pas ne plus être moi-même. Mais de la façon dont est fait le système, il va y avoir une répercussion bientôt ».

"Ca me déprime"

« Récemment, des gens ont publié 11 photos du visage de Sia. Ca me déprime car ça me rend plus visible et reconnaissable. La musique c'est pour les oreilles, pas pour les yeux, non ? » a-t-elle renchéri. Mais mais elle s'est parfois laissée prendre au piège : « J'ai fait une erreur. Celle d'aller à des soirées pour les Oscars sans cacher mon visage. J'ai réalisé que c'était le boulot ! ». En parallèle, Sia a révélé qu'elle réaliserait prochainement un film baptisé "Sister", une histoire qu'elle a écrit huit ans plus tôt.