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jeudi 04 juillet 2019 13:20

Pink emmène Paris La Défense Arena au septième ciel (REPORT)

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Hier soir, Pink a fait escale à Paris La Défense Arena pour proposer au public français son spectaculaire "Beautiful Trauma Tour". Un concert ébouriffant débordant d'énergie et de générosité. On y était, on vous raconte !
Crédits photo : Bestimage
21h15, les lumières s'éteignent sous les cris assourdissants. La hola de 10 minutes qui a parcouru les gradins et la fosse laisse place à une introduction... à la flûte. Le fameux générique des studios 20th Century Fox est littéralement massacré par un homme barbu en costume fushia. Le ton est donné ! La scène est soudainement prise d'assaut dans une explosion de tons rose bonbon par une clique de danseurs impétueux, enchaînant les cabrioles devant de drôles de lampadaires biscornues qui semblent pousser comme des champignons. De gros projecteurs sont braqués vers un immense chandelier de cristal bringuebalé par une silhouette reconnaissable en un coup d'oeil. Pink, les cheveux blonds en pétard, un débardeur noir à paillettes sur le dos, luit de mille feux. Comme une gamine sur une balançoire, la chanteuse américaine voltige dans les airs sous une pluie d'étincelles bientôt soufflée par des feux d'artifice. Comme le hurle la chanson qui fait vriller les enceintes, Get the party started !

Un grand show engagé


Les écrans géants en forme de coeur sont là pour souligner la mission que s'est assigné Pink : distribuer de l'amour en ces temps troublés. Pour la mener à bien, l'artiste nous téléporte dans un monde fantasque où la seule limite est celle de l'imagination. Pink, véritablement survoltée en ce début de concert, se transcende pour assurer le show entre deux pas de danse effrénés, soutenue vocalement par deux choristes rivalisant de puissance. Presque un détail : sa voix est irréprochable, même lorsqu'elle réalise un porté avec l'un des beaux éphèbes qui l'entourent ou s'élance comme une fusée sur "Secrets" pour livrer un ballet aérien digne du Cirque du Soleil. Sur "Just Like A Pill", la scène qui s'avance comme une jetée dans la foule compacte se révèle être un tapis roulant. La star est déposée au pied de son public, pour mieux savourer la communion qui les lie. Mais l'heure n'est pas qu'aux cajoles. Le décor se change en un claquement de doigts en "Revenge Land", un parc d'attractions bien particulier où il est permis de commettre les pires atrocités à ses ennemis. Sur les écrans, une vidéo cartoonesque à l'humour noir se charge d'offrir un petit guide des tortures mises à disposition. La "Funhouse" est ouverte !

Une générosité sans faille


Pour le plus grand plaisir des fans, la setlist fait la part belle aux tubes emblématiques du répertoire de Pink, que la foule reprend à tue-tête sans se faire prier. Du dernier album "Hurts 2B Human", quelques rares morceaux ont survécu... dont l'horripilant "Hustle", qu'on aurait préféré jeté aux oubliettes. On lui pardonne cette faute de goût grâce au superbe duo "90 Days", complainte où sa voix se mêle à celle du chanteur américain Wrabel venu spécialement pour l'occasion. Le single "Walk Me Home", lui, est astucieusement revisité lors d'une session acoustique de toute beauté où, seule avec son guitariste Justin, Pink montre qu'elle reste l'un des toutes meilleures vocalistes de la pop. Un beau moment suspendu renforcé par une reprise collective du célèbre "Time After Time" de Cyndi Lauper. Pour "Try", une ambiance lugubre s'installe. Entre les volutes de fumée, les ombres d'une forêt inquiétante se dessinent... Pink devient le petit chaperon rouge, au milieu de danseurs à tête de renard ou de faisan. La tête baissée, la démarche au ralenti, la chanteuse enlève son manteau écarlate pour divulguer une robe scintillante en lambeaux. Comme dans son clip sorti en 2012, l'artiste entame alors un ballet de danse contemporaine à deux pour raconter l'histoire d'un couple qui s'aime et se déchire. Intense et poignant ! Des frissons nous parcourent l'échine.



Femme de convictions, Pink ne pouvait pas évoquer ce "Beautiful Trauma" qui la ronge sans délivrer un message politique fort. Un court film compilant images d'archive et citations de la star rappelle qu'il reste encore du chemin à faire pour l'égalité des femmes ou de la communauté LGBTQ. Coucou Donald Trump ! S'ensuivent les premières notes de "What About Us" pour une chorégraphie de groupe incarnée avec passion qui se veut riche en symboles, comme lorsque deux danseurs de couleurs différentes s'enlacent. Mais Pink est aussi là pour nous divertir, et la fête reprend de plus belle lors d'une séquence boeuf au coin du feu au son du sous-estimé "I Am Here", très country side. Un esprit de joie et de partage contamine la salle : tout le monde se met debout, ça tape des mains et des pieds à tout-va. Du bonheur à l'état pur ! Sur cette lancée, on est parti pour un gros quart d'heure festif avec "Raise Your Glass", "Blow Me (One Last Kiss)" et "Can We Pretend", avant un final en apothéose où nous attend la plus grosse surprise de la soirée.

Telle une acrobate, Pink décolle dans le ciel étoilé pour scander "So What" en survolant la foule d'un bout à l'autre de l'arène. Un prodigieux numéro de voltige - il faut la voir chanter en enchaînant les saltos ! - mitraillé par les téléphones et qui s'achève dans une tempête de confettis. Ébouriffant ! Finalement, c'est avec la ballade "Glitter In The Air" que Pink signe sa sortie de scène, en réalisant ce qu'elle sait faire de mieux : nous voler le coeur. A presque 40 ans, Pink n'est pas tout à fait une popstar ordinaire, ni tout à fait une rockstar ordinaire. Mais c'est une superstar.

Setlist du concert de Pink à Paris


Get the Party Started
Beautiful Trauma
Just Like a Pill
Who Knew
Funhouse / Just a Girl
Hustle
Secrets
Try
Just Give Me a Reason
River (reprise de Bishop Briggs)
Just Like Fire
What About Us
90 Days (avec Wrabel)
Time After Time (reprise de Cyndi Lauper)
Walk Me Home
I Am Here
F**kin' Perfect
Raise Your Glass
Blow Me (One Last Kiss)
Can We Pretend

Rappel :
So What
Glitter in the Air
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