Au delà de la crise du disque, les artistes ne sont pas nombreux non plus à remplir les salles de concert, pourtant considérées comme une alternative à la chute considérable des ventes de disques. Car mis à part notamment Johnny Hallyday, Mylène Farmer ou Christophe Maé en national, Madonna, Lady Gaga, Muse ou The Black Eyed Peas, à l'international, les autres rament un peu... Et alors que les médias ont tiré à boulets rouges sur Yannick Noah avec sa promotion d'une place offerte pour une place achetée, concernant son Stade de France du 25 septembre dernier réunissant tout de même un total de 57 000 preneurs (certes, sur 81 000 tickets disponibles mais un Stade que le chanteur aura fini par rendre sold-out), force est de constater que les résultats concernant Nolwenn Leroy, par exemple, sont loin d'être reluisants. Le chanteuse et son service promo ont en effet tenté, ces derniers jours à grands renforts de concours sur le Web, de remplir son unique Olympia, de seulement 2 000 places (elle avait cela dit affiché complet à La Cigale en mars dernier). La situation avec Yannick Noah est donc tout autre, non ?

Certes, les temps sont durs pour tout le monde, et nous n'aurions aucune raison de ne pointer du doigt que la gagnante de la seconde saison de "Star Academy", qui par ailleurs a dévoilé un bien bel album en décembre dernier, un disque à l'univers fort personnel, notamment travaillé aux côtés de l'artiste Teitur. A défaut d'avoir brillé dans les charts, il aura réussi à lui créer une image moins populaire, et à la crédibiliser un peu plus encore, vis à vis des gens du métier. Pourquoi ne pas citer alors les annulations pures et simples des tournées de Janet Jackson, Nâdiya, 50 Cent, Dorothée, V.V Brown, ou des concerts de Corneille, Alizée, Tigane, Lio, Elsa Lunghini ? Sans parler des artistes qui, sachant pertinemment qu'ils ne déplaceront pas les foules, ne proposent pas même un seul concert... La liste est longue.

Un concert à l'Olympia pour lequel Nolwenn Leroy était très inspirée. Vêtue d’une robe parapluie noire et coiffée d’un chapeau haut de forme, elle a su enchanter le public de la salle de l’Olympia avec le monde merveilleux d’Alice… De ses albums précédents, seuls quelques titres ont survécu : "Casser" se voit revisité dans une version jazz/soul bien pensée, tandis que "Nolwenn Ohwo", "Mélusine" et "Histoires naturelles" conservent leur aspect original, ce qui n’est pas pour déplaire. Pour le reste, le concert fait la part belle aux nouvelles chansons issues de son troisième opus au succès mitigé : "Le Cheschire Cat & Moi" (2009). En compagnie de son ami féroïen Teitur qui lui a composé ce dernier opus, la chanteuse a excellé dans son art devant son ancienne professeur de chant Armande Altaï venue l’applaudir pour l’occasion.

Un nouvel album de reprises celtiques pour fin 2010

Pour autant, l'interprète de "Faut-il, faut-il pas ?", ne s'arrêtera pas sur cet échec commercial puisque, selon nos confrères d'Europe 1, elle serait déjà en studio à Londres depuis quelques semaines, afin d'y enregistrer un quatrième disque, qui devrait voir le jour d'ici la fin de l'année, ou le début de l'année prochaine. En effet, l'artiste dévoilera un album de reprises de chansons celtiques (avec deux ou trois titres originaux), un clin d'œil à ses racines bretonnes. Ainsi, après Pascal Obispo et Lara Fabian sur son premier album éponyme, Laurent Voulzy et Alain Souchon sur "Histoires naturelles" (sans aucun doute le plus abouti de tous), et Teitur sur "Le Cheshire Cat et moi", Nolwenn Leroy s'est notamment entourée de Miossec (en duo sur le titre de ce dernier, "Brest"), d'origine bretonne lui aussi, pour un opus interprété en breton, en anglais et en gaélique (on se demande cela dit dans quelle mesure elle réussira à séduire les radios, plus qu'avec le disque précédent - à moins de s'attaquer à "La Tribu de Dana" ou "Mais qui est le belette ?", popularisées par Manau...). Un retour aux sources donc pour la chanteuse, née à Saint-Renan, dans le Finistère, et ayant passé son enfance en Bretagne. A suivre...

Visionnez le clip de Nolwenn Leroy, "Faut-il, faut-il pas ?" :