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Mokobé a évité le pire. Membre fondateur du groupe de hip-hop 113, qui cartonnait à la fin des années 90 avec son tube "Tonton du bled", le rappeur prend la plume après plusieurs mois de silence médiatique pour relater la mésaventure qui a bien failli lui coûter la vie en janvier dernier. Sur son compte Instagram, l'artiste de 45 ans dévoile une photo d'une chambre d'hôpital, celle dans laquelle il a dû batailler pour combattre une grave maladie. « J'espère ne plus jamais revoir cette chambre, me retrouver allongé sur ce lit pendant des semaines » écrit Mokobé, dont les ennuis de santé ont débuté en janvier dernier lors d'un voyage à Abidjan, en Côte d'Ivoire. « J'ai été mis à terre par un neuro palu, un [paludisme] très sévère qui a attaqué tout mon coeur et mon cerveau. Je pensais à tort que le palu ne s'intéressait pas à moi, et pourtant... Il m'a bien eu » raconte le rappeur, qui est resté « complètement inconscient » durant 10 jours sur place avant d'être « rapatrié d'urgence en avion médicalisé » pour être pris en charge à l'hôpital Necker, à Paris.

"Ils ont dû m'intuber en plein vol"

Sauf que son état de santé s'est subitement aggravé pendant le voyage. « En plein vol ils ont dû m'intuber et je me suis retrouvé dans le coma » révèle l'interprète de "Wesh" qui, « grâce aux prières » et au soutien sans faille de sa famille durant ces jours terrible, a « repris conscience » et pu être « magnifiquement soigné » : « J'en profite pour remercier toute l'équipe réa et l'équipe des soins intensifs qui ont assuré. Les amis, ne croyez pas que le palu ne touche que les touristes ou les locaux. Le moustique ne choisit pas qui il pique et ça peut vite tourner au drame, donc s'il vous plait prenez vos médicaments c'est important ». Après avoir traversé cette épreuve, Mokobé le rappelle à juste titre : « Le palu est la première cause de mortalité en Afrique ». Il conseille donc à ses fans de prendre leurs précautions lorsqu'ils se déplacent sur le continent africain. « Le Malarone ou l'Artemisia (plantes) sont des préventifs très efficaces. Je ne partirais plus sans quoi qu'il arrive car j'ai frôlé la mort à cause de ça » souligne-t-il, avant de « remercier le Tout Puissant ».

Aujourd'hui, le rappeur va mieux mais n'est pas encore tiré d'affaire, puisqu'il est « toujours en pleine convalescence ». Le paludisme, une maladie causée par un parasite transmis à l'humain par la piqûre d'un moustique, reste en effet une des premières causes infectieuses de mortalité dans les pays ­d'Afrique. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la maladie a causé le décès de 627.000 personnes en 2020.

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