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« Moi j'ai la posture du râleur, du ronchon, du mec qui sourit pas et je m'en sers un max ». Michel Sardou n'a jamais eu la langue dans sa poche. Et à 72 ans, ce n'est pas près de changer. Invité de l'émission "Et en même temps" sur BFMTV dimanche soir, dans le cadre de son retour sur les planches dans la pièce "N'écoutez pas, mesdames", l'artiste a donné son avis sur les sujets chauds qui ont secoué l'actualité ces dernières semaines. Avec son franc parler légendaire. Et ce sont notamment les politiques qui en ont pris pour leur grade. « On va d'un extrême à l'autre, ça c'est normal, je n'ai rien contre, on peut penser ce qu'on veut. Mais faites un sondage : "Qu'est ce que vous aimeriez avoir comme chef ?". Les gens vont vous dire : "Il n'y en a pas" (...) Moi je ne vote pour personne (...) Je ne vote plus du tout. Ça veut dire que je m'en fous ! Je suis un révolutionnaire, et je les emmerde ! Je ne donne plus rien. Ni un blanc, ni un bleu, ni un rouge, ni un vert. Rien » a déclaré l'interprète de "Où vont les étoiles ?", totalement refroidi après l'élection de François Hollande en 2012.

"On ne s'aime plus les uns les autres"

Ensuite, c'est le vivre ensemble qui a été au coeur de la discussion avec Michel Sardou, évoquant alors la polémique autour du port du voile dans l'espace public. « On ne s'aime plus les uns les autres. On se méfie les uns des autres. On est jaloux les uns des autres. (...) D'un seul coup, tout devient combat. Un chiffon sur la tête et c'est presque la Saint-Barthélemy. C'est pas loin, ça va le devenir. Je m'en fous moi ! La burqa, je suis d'accord on n'est quand même pas en Arabie Saoudite, ce n'est pas du tout le truc. Un chiffon sur la tête, honnêtement je m'en tape » a lancé celui qui a mis fin à sa carrière musicale, reprochant à Emmanuel Macron de ne pas prendre position pour apaiser la situation.

Michel Sardou "ne vote plus du tout": "Je suis un révolutionnaire je les emmerde" pic.twitter.com/kPuchLwqVS

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Sur BFMTV, Michel Sardou a également été interrogé sur la corrida. Et il est contre son interdiction : « Mon père m'emmenait aux corridas quand j'étais enfant. (...) Je me suis toujours dit un truc... Je n'y vais plus depuis des années, je vous rassure, ce n'est pas un spectacle que je fréquente beaucoup. Je me suis dit, si j'étais un taureau, je préférerais mourir à quatre heures de l'après-midi en plein soleil, avec une chance d'encorner l'imbécile qui me met un chiffon rouge devant, de le tuer et d'être gracié. Plutôt que d'être pendu par une patte dans un abattoir. Là, on ne vous graciera pas, et il n'y aura pas de musique et de soleil. Je trouve que mourir là, c'est mourir en seigneur ». Pour lui, « c'est une tradition qui ne touche qu'un petit domaine, le Sud-Ouest, et en Espagne bien sûr » et c'est « une forme d'art », même s'il reconnaît que le spectacle est « cruel » : « Pourquoi tout interdire ? ».

"On ne s'aime plus les uns des autres": Michel Sardou déplore la polémique sur le voile islamique pic.twitter.com/Ekpv69Dko5

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"Pourquoi tout interdire?": Michel Sardou défend à son tour la corrida pic.twitter.com/DJ7onyXsZw

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