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Le retour de Médine s'annonce brûlant. Depuis 2018, le nom du rappeur est accompagné de vives polémiques après que ses concerts au Bataclan ont été annulés suite à l'appel au boycott lancé par des militants du Rassemblement National et de nombreuses personnalités politiques dénonçant les paroles de son titre "Dont Laïk". « Je renouvelle mes condamnations passées à l'égard des abjects attentats du 13 novembre et de toutes les attaques terroristes. (...) Voilà 15 ans que je combats toute forme de radicalisme dans mes albums » expliquait alors l'artiste né au Havre, avant de dénoncer les actions du RN : « Allons-nous laisser l'extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d'expression ? ». Un an et demi après la sortie du très bon "Grand Médine", le rappeur de 39 ans revient dans l'arène avec le single "Médine France", qui annonce la sortie de son nouvel album du même nom, attendu le 13 mai prochain.

"Ils reculent l'âge de la retraite mais avancent l'âge de la mort"

« Je n'ai même plus besoin de sortir d'album pour créer des polémiques, malheureusement. Le simple fait que je me déplace dans certains endroits, il y a des polémiques. (...) Je suis très clivant dans tout ce que j'incarne et tout ce que je représente » se désole d'ailleurs Médine dans une interview pour actu.fr, avant de renchérir : « Le fait que j'aie un prénom d’origine nord-africaine, que je sois de confession musulmane, issu de l'immigration algérienne, que j'ai habité dans les quartiers, que je ne m'en cache pas, que je le revendique et que je parle du côté positif des quartiers… ». C'est d'ailleurs pour cette raison que la pochette de son album "Médine France", qui contiendra 14 pistes mais aucun feat, met en avant sa carte d'identité française.

Regardez le clip "Médine France" de Médine :



Pour lancer les festivités, le rappeur s'engage et pose son regard incisif sur notre société, le gouvernement français en prenant pour son grade. « J'suis pas Medine France quand j'vois les étudiants devant le CROUS / Faire la queue pour obtenir la moitié d'un casse-croûte » lance-t-il d'emblée, avant de cibler le magazine "Valeurs actuelles", la police violente ou encore la réforme des retraites (« Ils reculent l'âge de la retraite / Mais avancent l'âge de la mort ».

Dans "Médine France", l'artiste ne ménage pas non plus Dubaï (« Y a qu'des connards d'exilés fiscaux riches du drop shipping / J'suis plus vieux qu'leur archipel sorti hier d'sous terre »), le Qatar (« La World Cup 2022 est pleine de sang d'bosseurs », la Russie et Vladimir Poutine (« J'veux pas d'un président torché à la mauvaise vodka / Qui empoisonne ses opposants avec des neurotoxiques », les Etats-Unis et leurs bavures policières ou encore l'Afrique et sa « corruption ». Un texte fort qu'il interprète sur le tarmac d'un aéroport ou dans une maison alors qu'il est ciblé par des tireurs, tandis qu'une manifestation sous haute tension se prépare...