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mardi 12 juin 2018 12:55

Médine réagit au scandale et accuse le FN de "limiter notre liberté d'expression"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Médine a tenu à réagir à la polémique qui entoure ses deux concerts au Bataclan, prévus fin octobre. Le rappeur explique qu'il condamne fortement les attentats du 13 novembre et pointe du doigt l'extrême droite.
Crédits photo : Compte Twitter de Médine
Depuis quelques jours, la tenue des deux concerts du rappeur havrais Médine au Bataclan (les 19 et 20 octobre) fait scandale. La cause de cette polémique grandissante ? Les paroles du titre "Don't Laïk" dans lequel le rappeur dit vouloir « crucifier les laïcards » ou mettre « des fatwas sur la tête des cons ». Le morceau était sorti une semaine avant les attentats de Charlie Hebdo et Médine avait déjà affirmé, à l'époque, être « allé trop loin avec ce titre ». Mais aujourd'hui, "Dont Laïk" revient au coeur des débats dans une France encore profondément touchée par les attentats, notamment celui survenu au Bataclan.

De nombreuses personnalités du monde politique comme Eric Ciotti ou Marine Le Pen sont montés au créneau en faveur de l'annulation de ces concerts, dont un affiche déjà complet. Laurent Wauquiez a même parlé de « sacrilège pour les victimes, déshonneur pour la France ». Une association des victimes du 13-Novembre s'est également insurgée contre les propos du rappeur pour dénoncer l'irrespect des victimes face à la tenue de ses deux dates. A ce jour, une pétition, lancée par un cadre frontiste et qui réclame l'annulation des concerts de Médine, récolte plus de 20.000 signatures.

"Voilà 15 ans que je combats toute forme de radicalisme"


Si la polémique a enflé hier, le rappeur a tenu à s'expliquer en pubiant une longue lettre dans laquelle il explique sa position : « Je renouvelle mes condamnations passées à l'égard des abjects attentats du 13 novembre et de toutes les attaques terroristes (...) Voilà 15 ans que je combats toute forme de radicalisme dans mes albums » assure-t-il. Au passage, le rappeur condamne l'extrême droite, qui est pour lui à l'origine de la polémique et qui tente d'« instrumentaliser la douleur des victimes et de leur famille » : « Allons-nous laisser l'extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d'expression ? ».

Benjamin Griveaux, porte-parole du Gouvernement d'Emmanuel Macron, a tenu également à réagir à la polémique. Selon lui, « les salles sont libres de programmer qui elles veulent sauf s'il y a incitation à la haine raciale, s'il y a trouble à l'ordre public et ça, c'est au droit de le dire ». Par la suite, le porte-parole a invité le programmateur du Bataclan, qui n'a toujours pas réagi, à « dire pourquoi (…) il maintient cette programmation » et Médine à « lever les ambiguïtés » sur ces textes. Les deux concerts du Bataclan du rappeur sont à jour maintenus.


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