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Manu Katché n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Et l'ex-juré de "Nouvelle Star" vient de le prouver en prenant part à l'émission "Le club de l'été", présentée par Thomas Isle et Anissa Haddadi. Sur Europe 1, le musicien est revenu sur son expérience au sein du télé-crochet de M6, où il a révélé les talents d'Amel Bent ou Julien Doré avec ses comparses Marianne James, Dove Attia et André Manoukian, avant de balancer sur "The Voice". Selon l'artiste, le divertissement de TF1 s'avère trop lisse et « consensuel ». « Y'a une pléiade d'artistes qui sont super doués, à chaque fois on s'extasie, "wow, lui ou elle chante sublimement bien" et on n'en entend plus jamais parler. (...) Dans la mécanique, on ne sait pas vraiment comment ça se passe. (...) A qui profite cette émission réellement ? Les artistes, moi j'en ai pas vu beaucoup » a-t-il critiqué, pointant notamment du doigt ce qu'il estime être un manque d'accompagnement des candidats. Cette franchise dans le discours, qu'il a toujours revendiquée, a parfois joué des tours à Manu Katché. Sur les ondes de la radio, le batteur est revenu sur sa brouille passée avec Jean-Jacques Goldman, qui trouve son point d'origine en 1984 « On a réglé notre problème mais on a été fâchés pendant une bonne période » a-t-il commencé à raconter face aux deux journalistes qui retraçaient son parcours.

"On se retrouve à faire de la variet"

A l'époque, Jean-Jacques Goldman était en train de mettre en boîte ce qui allait devenir son album "Positif", resté dans la postérité pour ses tubes "Encore un matin" ou "Envole-moi", dont les parties à la batterie sont justement assurées par Manu Katché. « Quand j'ai été contacté pour faire l'album "Positif" il me semble, j'étais dans ce trip Toto, ce groupe californien avec des musiciens exceptionnels qui avaient formé un groupe et qui jouaient du rock. Avec mes comparses Jean-Yves D'Angelo au clavier et Kamil Rustam à la guitare, on avait envie de faire un petit peu ça en France. Et tout à coup, on est contactés par Jean-Jacques pour jouer sur l'album. On est ravis, c'est formidable » s'est-il souvenu. Hélas, le musicien a vite déchanté en réalisant que le chanteur n'était pas très intéressé par faire crisser les guitares : Jean-Jacques Goldman voulait toucher le plus grand nombre avec de la variété française et des textes faciles à fredonner.

"On n'était pas dans la même veine musicale"

Aussi, des points de friction ont commencé à apparaître et ont pris une autre ampleur lorsque la fine équipe a suivi Jean-Jacques Goldman sur les routes... « On se retrouve en tournée avec lui. Sur la tournée, on s'est vraiment dit : "voilà, on va jouer un peu rock", un peu à l'américaine, entre guillemets. Un groupe de rock quoi ! Et finalement, on se retrouve à faire vraiment de la variet', à baisser le volume, avec toutes les petites minettes devant habillées comme lui. Moi, c'était pas mon truc donc je lui ai dit » a raconté Manu Katché. Une remarque que l'illustre interprète de "Quand la musique est bonne" n'a guère apprécié. Le ton est vite monté entre les deux hommes : « Ça ne lui a pas plu. Et là, on s'est un petit peu... J'étais très jeune donc un petit peu moins diplomate ». Suite à ce désaccord artistique, les deux musiciens sont restés en froid durant des années. Fort heureusement, ils ont fini par enterré la hache de guerre et cette histoire fait désormais partie du passé. « Depuis tout va bien et j'ai un énorme respect pour Jean-Jacques parce que c'est quelqu'un d'assez incroyable. Mais on n'était pas dans la même veine musicale » a conclu Manu Katché, avec le sourire.