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mercredi 09 novembre 2011 11:05

Le bel hommage de Lulu Gainsbourg à son père

Par Steven BELLERY | Rédacteur
C'était "the place to be" hier soir à Paris : Lulu Gainsbourg, fils de, donnait son tout premier concert parisien au Casino de Paris. Un lieu symbolique puisque c'est dans cette même salle que Serge Gainsbourg s'était produit pour la dernière fois, il y a 25 ans. 25 ans, c'est pile l'âge de Lulu Gainsbourg qui avait convié ses amis artistes pour un tour de chant inégal mais haut en couleur et plein d'émotions.


Il est chanceux Lulu ! Avant même la sortie de son tout premier album, "From Gainsbourg to Lulu" (lundi prochain), il a rempli une salle parisienne. Il faut dire qu'avec un patronyme comme le sien, les choses sont plus faciles. Mais du coup, on attend aussi beaucoup du jeune artiste.

Il est 21h15 quand les musiciens entrent en scène. Ils sont six : le traditionnel guitare-basse-batterie mais aussi un pianiste, un saxophoniste et une violoniste. Lulu arrive, chapeau noir, jean et chemise noire ouverte. Il garde la tête baissée pendant l'intro musicale. Quand il la lève, la scène sans décor s'éclaire. Son regard restera caché sous son chapeau pendant tout le concert. « Ça c'est l'histoire de Melody Nelson » entonne Lulu. La voix est faible, timide. Mais quelques secondes plus tard, Jane Birkin déboule à ses côtés. Lulu se déride doucement pour faire de "La ballade de Melody Nelson" une belle ouverture. Jane Birkin l'embrasse et file en coulisses.

« Bonsoir à tous, c'est un jour très important pour nous, mes musiciens, pour mon père aussi.  », Lulu introduit son concert la voix nouée et pleine d'émotions. Il ne terminera pas sa phrase et préfèrera débuter son deuxième titre "Marilou sous la neige", suivi de "L'Anamour" dans une ambiance rouge. Lulu Gainsbourg tourne presque le dos au public, il cherche du regard ses musiciens, se déplace peu sur scène. Un peu perdu, étonné sûrement par l'accueil qui lui est fait.

Après trois titres, Lulu Gainsbourg quitte la scène pour laisser place à un aparté jazz manouche : Angelo Debarre et ses musiciens (présents sur l'album) revisiteront "Le Poinçonneur des Lilas" notamment. « On va calmer l'ambiance maintenant » , s'amuse Lulu en revenant sous les projecteurs. Dans la salle, quelqu'un hurle « On est au Zénith ce soir Lulu ! » , le fils Gainsbourg sourit. Lumière bleue, quelques notes de piano et Lulu revisite "La noyée" dans une (étonnante) version saccadée presque slamée.

Lulu commence à prendre du plaisir. Son visage s'illumine : « Je ne l'interprète pas aussi bien que son chanteur original, mais c'est ma préférée. Et on a une belle invitée. En avant la musique ! », lance-t-il. Mélanie Thierry, moulée dans une longue robe orange, le rejoint sur scène pour une version sensuelle de "Ne dis rien". Ils chanteront les yeux dans les yeux sans se lâcher du regard.


"Requiem pour un con", probablement le meilleur moment du concert


Lulu laisse place à ses musiciens qui présentent une version instrumentale jazz d' "Intoxicated man". Puis il revient – sous une lumière rose – pour "Initials B.B". Il perd alors le fil pendant un couplet, se marre, oublie les paroles. La salle rigole. « Je vais vous faire découvrir un peu mon monde maintenant », explique le chanteur qui s'installe au piano. Formé au prestigieux Berklee College de Boston (Etats-Unis), il joue deux de ses compositions instrumentales au piano dont "Fresh News From the Stars", un hommage à son père.

Autre guest. Autre duo attendu : "Comme un boomerang" avec la complicité de Dani. Puis c'est au tour de Matthieu Chedid de s'inviter pour "Requiem pour un con". Probablement le meilleur moment du concert. Ils n'ont même pas eu le temps de répéter, mais il y a une vraie complicité entre les deux "fils de". Leurs voix se marient parfaitement. -M- invite le public à applaudir chaleureusement Lulu. Ayo et Sly Johnson débarquent pour une version colorée – en quatuor – de "Couleur café". L'ambiance retombe un peu quand Lulu reprend "La chanson de Prévert" puis "Je suis venu te dire que je m'en vais".


« Vanessa Paradis endiable "Sous le soleil exactement". »
Mais la salle hurle quand Vanessa Paradis apparaît, sublime dans une courte robe verte, pour endiabler "Sous le soleil exactement". Lulu, au piano, jubile. La protégée de Serge Gainsbourg l'enlacera avant de quitter la scène. De quoi lui donner "L'Eau à la bouche" en guise de dernier morceau.

Le rappel sera court, il invite le public à chanter "La Javanaise" alors qu'il est au piano. Et offre au public un final hallucinant : tous ses invités côte à côte pour "Couleur café" (à nouveau). Jane Birkin et Vanessa Paradis dansent ensemble. L'euphorie gagne la salle. Lulu n'est pas un grand chanteur mais il a rendu un hommage digne et sincère à son père. « Merci à vous ! Merci pour lui », lance Lulu les yeux brillants en regagnant les coulisses.

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