Faites l’amour... Le monde change, les générations se bousculent les unes aux autres sans trouver vraiment d’issues. Toutes les envies, les vérités, les besoins se ressemblent. Elles sont les mêmes d’époque en époques. "Il est interdit d’interdire", "Faites l’amour… pas la guerre"... Tout est dit ! Pourquoi limiter ces pensées à la seule génération de l'année 69, année érotique ? Aujourd’hui, plus qu’hier et j’espère que demain, nous avons besoin de la “force de la fleur” (Flower Power). La fleur, la jeunesse, est le reflet de notre temps, a-t-elle vraiment changé depuis 40 ans ? Oui, bien sur, car elle se regroupe sur un Facebook ou un Twitter, elle communique à 200 km/h, mais ses soucis, ses folies, ses envies sont les mêmes : que vais-je devenir ? Quel est mon avenir ? Où va ma vie ?...

C’est ici que "Hair - Faites l'amour" redevient un message vital pour nous tous... Initié par Pierre Bergé pour le Sidaction, mise en scène et adaptée en français par Sylvain Meyniac, sur une direction musicale d'Alexandre Finkin, cette nouvelle lecture de la célèbre comédie musicale (actuellement en tournée en France) posera ses valises à partir du 15 mars prochain, sur la scène du Théâtre du Gymnase, à Paris, pour 18 représentations exceptionnelles. Un spectacle qui compte déjà de nombreuses versions francophones, notamment celle qui a révélé Julien Clerc puis Gérard Lenorman, en 1969, ou bien encore celle de 1997 au Théâtre Mogador.

En 2009 seulement, le personnage de Sheila était incarnée par Liza Pastor, dans la nouvelle tribu française de la comédie musicale de Gerome Ragni, James Rado, et Galt MacDermot, jouée pour la première fois à Broadway en 1968, et proposée de nouveau il y a deux ans à peine à Paris, sur une adaptation de Sylvain Meyniac, et une mise en scène par Ned Grujic. Plus de six ans après sa place de finaliste lors de la quatrième saison de "Star Academy", remportée haut la main par Grégory Lemarchal, c'est Lucie Bernardoni qui donnera de nouveau vie à ce personnage, nommé Sheila.

Lucie Bernardoni, "Mélancosmiaque" ?

Par ailleurs, aujourd'hui âgée de 23 ans, cette dernière publie enfin son premier album, "Mélancosmiaque". Un disque produit par 602 internautes via le label participatif Aka Music, et nouvellement porté par le second single jazzy "Juste un homme", au clip à la belle esthétique, dans lequel la chanteuse apparaît totalement nue - déjà censuré sur YouTube. «Ne cherchez pas dans un dictionnaire, Mélancosmiaque n’existe pas. Après quelques années de réflexion et de paresse parsemées d’écriture, parce que paresser, c’est faire, j'ai construit une cabane de sons et de mots, faite d’innocence et de conscience, de rêves et de réalité, de petits bouts de papiers déchirés, de notes de piano violentes ou douces, d’éclats de cuivre, de petites précipitations de guitares et de pluie fine de cordes en y mêlant ma voix. "Mélancosmiaque", c’est un pays imaginaire où se mêlent démons et merveilles, rétro et modernité, ballades et courses-poursuites jazzy. L’histoire d’un début de vie qui a des choses à dire» déclare Lucie Bernardoni. "Mélancosmiaque", qui contient - entre autres, les compositions de son compagnon, et papa de sa petite fille Lily Angelina, Pedro Alvès ("Les dix commandements"), dont "Je roule" (une magnifique chanson qui ferait un excellent troisième single), "Ces filles-là", "La poupée cabriole", "Le bon, la brute ou le truand", "C'est de nos âges", "Elle ment", "La comptine des limbes", ou le premier extrait dévoilé il y a bientôt un an : "Il faut d'tout pour faire un monde".