Crédits photo : TF1
Le destin de Louane pourrait être digne d'un conte de fées, mais il est surtout celui d'une jeune fille qui a réussi à atteindre ses rêves grâce à une profonde détermination. « Quand j'avais 7-8 ans, je me disais : "Un jour je serai une chanteuse et ce sera ça mon métier". Je n'y croyais pas vraiment mais à l'intérieur il y avait une envie tellement forte que ça prenait le dessus. Le faire tous les jours, c'est une chance incroyable » confie la musicienne et actrice, que le public a vu grandir sous ses yeux et qui sera ce soir à l'affiche de la nouvelle série "Visions" sur TF1, dans un portait diffusé dimanche dans l'émission "Sept à huit". L'interprète de "Derrière le brouillard" se souvient comme si c'était hier des après-midis où elle poussait la chansonnette la fenêtre ouverte, dans sa chambre à Hénin-Beaumont, dans l'espoir qu'on tombe sur sa voix ! « Je chantais dans la rue en espérant qu'il y ait un producteur qui passe, dans un quartier familial où il y a pas mal de vieux et une maison de retraite. C'était impossible mais j'y croyais comme personne ne pouvait y croire ».

"J'ai tardé à faire mon deuil"

Le public ne l'a sans doute pas oublié, c'est durant la deuxième saison de "The Voice" en 2013, alors qu'elle n'était âgée que de 16 ans, que Louane s'était révélée avec tendresse et talent, se hissant jusqu'en demi-finale dans l'équipe de Louis Bertignac. Puis ce fut l'heure du premier succès avec "Jour 1", avant le tourbillon "La famille Bélier", le César du meilleur espoir féminin et le carton phénoménal de son premier album "Chambre 12", écoulé à plus d'un million d'exemplaires. Sauf qu'au moment où le visage de Louane s'imprimait dans tous les esprits, la jeune femme vivait une terrible épreuve dans l'intimité avec la mort de son père puis celui de sa mère un an plus tard, tous deux des suites d'une maladie. Un drame qu'elle a affronté avec les siens sous le feu des projecteurs. « Je pense que j'ai été très, très bien entourée » analyse avec recul celle qui dit s'être « enfermée dans le travail » pour tenir le coup : « J'avais besoin de faire autre chose et clairement, le fait de pouvoir me concentrer sur l'album, partir vite en tournée, ça m'a sauvée ».

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"Mes parents ont toujours aidé les gens"

Focalisée sur sa carrière qui décollait à plein régime, Louane a apprivoisé la brutale disparition de ses parents en deux temps. Une situation qui l'a aidée à composer avec cette réalité, selon elle. « Ça a retardé les choses en termes de deuil. Je pense que j'ai éclaté un peu plus tard. Mais, sur le moment, ça m'a donné de la force. Ça m'a tenu en place et ça m'a permis d'avancer. Même si j'ai tardé à faire mon deuil, il a été vachement plus doux » confie à Audrey Crespo-Mara celle qui est devenue maman d'une petite fille prénommée Esmée en mars 2020. La chanteuse dit avoir à coeur de lui transmettre les valeurs que lui ont inculquées sa mère et son père : « Mes parents ont toujours aidé les gens. Donc, voir mes parents toujours tendre la main, toujours aider, c'est forcément quelque chose qui m'a marquée ».

Une belle leçon de vie. @louane n’a que 16 ans quand elle vit ce succès phénoménal et un drame familial. Perdant son père et sa mère, en quelques mois. Mais plutôt que de s’enfermer dans son malheur, elle préfère s’émerveiller de son bonheur👇 📺A 19h30 @TF1 ▶️@audrey_crespo pic.twitter.com/6748UWfpG8

— Sept à Huit (@7a8) May 15, 2022

"Je n'ai pas envie de faire pleurer dans les chaumières"

« Fais ce que t'aimes à fond ! Comme ça, quoiqu'il arrive, que tu gagnes ou que tu perdes, au moins tu auras la satisfaction de dire que tu as tout fait pour » lui répétait régulièrement sa maman pour l'encourager, un mantra qui est devenu le sien : « C'est à l'intérieur de moi. Du coup, je fais toujours les choses à fond. Et j'essaie de me rendre compte qu'un échec ce n'est pas forcément un échec. C'est facile à dire mais pas facile à mettre en place dans la vie ». Si elle a accepté d'évoquer la disparition de ses parents pour "Sept à huit", Louane préfère en parler dans ses chansons. « Qu'est-ce que j'ai à dire de plus là-dessus ? Je n'ai pas envie de faire pleurer dans les chaumières et qu'on dise : "Oh mon dieu, quel destin difficile". Je n'ai rien d'autre que le temps. S'il y avait un médicament au deuil, on serait au courant. Quand j'ai besoin d'en parler, je le met dans mes chansons. Quand j'aurais 50 ans et si j'écris toujours des chansons, j'en parlerais encore » atteste la nouvelle coach de "The Voice Kids", qui veut être la seule à pouvoir gérer ses émotions sur ce qui lui est arrivé : « Je décide de ce que je donne ».