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Katy Perry semble prête à tourner une page de sa carrière avec la fin de l'exploitation de son deuxième opus "Teenage Dream", ayant accumulé des records en nombre et vendu plus de 5,5 millions d'albums et plus de 30 millions de titres. De très bons scores réalisés en moins de deux ans. Deux années durant lesquelles la chanteuse est partie en tournée aux quatre coins du monde, faisant notamment escale au Zénith de Paris pour deux soirs en mars 2011, publiant plusieurs clips, des featurings, et faisant de multiples apparitions à la télévision. Cette ère "Teenage Dream", qui a fait l'objet d'une réédition de l'album au mois de mars, Katy Perry en a tiré un film : "Part of Me", sorti en salles outre-Atlantique et dans quelques pays anglophones le 5 juillet.

Un long-métrage réalisé sous la forme d'un documentaire n'éludant rien des faits marquants ayant touché de près ou de loin la vie de l'artiste depuis la sortie de "Teenage Dream" en août 2010. Dans une interview accordée au magazine Entrevue (édition du mois d'août), la chanteuse se dit « contente que le résultat soit le plus honnête possible » : « Je veux montrer que tout le monde peut réaliser ses rêves sans être obligatoirement dans la norme ». Katy Perry fait l'apologie de l'American Dream auquel elle a fait référence durant deux ans, et notamment lors de sa dernière tournée "California Dreams Tour", au cours de laquelle elle est apparue pour certaines dates en portant un bustier aux couleurs du drapeau américain. « J'ai voulu montrer qu'en ayant encore de l'acné à 27 ans, on peut faire 120 concerts par an ! Je suis toujours la petite nana de Santa Barbara qui a réussi à vivre son rêve d'enfant » ajoute-t-elle, faisant référence à son film mais aussi à ses motivations. Des mots qui ne sont pas sans rappeler le clip "Last Friday Night (T.G.I.F)" dans lequel Katy Perry est apparue telle la star de télévision Ugly Betty.

"Je ne tiens pas à cultiver l'image d'Hollywood où tout est parfait"

Sur bien des aspects, le look de pin-up moderne de la chanteuse n'est pas non plus sans rappeler cette époque d'âge d'or de l'Americain Dream, associée au cinéma hollywoodien des années 60. La chanteuse fait référence à cette époque où tout semblait possible mais ne souhaite pas cultiver l'image irréaliste d'un monde enchanté : « Je ne tiens pas à cultiver l'image d'Hollywood où tout est parfait. Je trouve ça dégueulasse » explique-t-elle au magazine français, taclant entre les lignes les artistes dont l'appétit de popularité et de succès insatiable peut parfois dépasser leur créativité. A la question de savoir s'il est possible de concilier cinéma et chanson, Katy Perry répond : « Je pense que le problème qui arrive quand les gens veulent faire les deux, c'est qu'ils pensent être bons dans tous les domaines, c'est assez commun à Hollywood », avant de conclure : « Ce n'est pas vraiment mon cas, je ne sais même pas faire cuire un œuf ».

C'est donc avec humilité que la chanteuse revient sur son parcours, et non sans humour. L'artiste a su créer en quelque sorte un personnage de fiction qui plaît, à grand renfort d'extravagances toujours savamment orchestrées : « J’adore l'extravagance. Bien souvent, j'ai l'impression de sortir d'un dessin animé » affirme-t-elle à Entrevue. La chanteuse peut maintenant s'atteler à travailler sur de nouvelles chansons qui feront l'objet d'un troisième album, pas attendu avant l'année prochaine.