Crédits photo : Abaca
« Je pense que j'écris beaucoup et que j'ai beaucoup écrit depuis un lieu d'amour, parce que je ressens tellement d'amour inconditionnel » confiait Katy Perry quand on l'interrogeait sur son nouvel album, qui n'arrivera pas tout de suite. Vous l'aurez compris, la popstar, qui régnait sur les charts mondiaux au début des années 2010 grâce aux tubes "Teenage Dream", "Firework" ou "Roar", a quelque peu ralenti sa carrière pour se concentrer sur sa résidence à Las Vegas mais aussi son nouveau rôle de maman. Sauf qu'aujourd'hui, la chanteuse revient sur le devant de la scène pour des raisons musicales... et financières. En effet, comme le révèlent les médias américains, Katy Perry vient de vendre son catalogue musical à Litmus Music pour un total estimé à 225 millions de dollars, soit 209 millions d'euros. L'entreprise gère désormais les enregistrements principaux et les droits d'édition de ses cinq premiers albums, de "One of the Boys" (2008) à "Smile" (2020). Universal Music continue néanmoins de détenir les masters des albums de Katy Perry.

"Katy Perry est une créatrice visionnaire"

Litmus Music est une société qui gère les droits musicaux des artistes. Lancée à l'été 2022, elle a d'ores et déjà frappé un grand coup en acquérant les droits musicaux du chanteur country Keith Urban, même si la somme déboursée par l'entreprise n'a pas été révélée aux médias. « Katy Perry est une créatrice visionnaire qui a eu un impact important sur la musique, la télévision, le cinéma et la philanthropie. Je suis honoré de collaborer une nouvelle fois avec elle et d'aider Litmus à gérer son incroyable répertoire » se réjouit Dan McCarroll, co-fondateur de Litmus Music. Son comparse Hank Forsyth ajoute : « Les chansons de Katy font partie intégrante de la fabrication de la culture globale. Nous sommes honorés de travailler ensemble avec une partenaire aussi fiable, dont l'intégrité brille dans tout ce qu'elle fait ».

Une mode très rentable pour les artistes

Katy Perry est donc la dernière artiste à succomber à la mode de la vente de ses droits musicaux. Depuis quelques années, nombreuses sont les stars à revendre leurs catalogues à des sociétés tierces. C'est notamment le cas de Sting ou Genesis, dont les catalogues ont été vendus à plus de 200 millions de dollars. Une somme qu'aurait également déboursé la société Hipgnosis Songs Funds pour s'offrir le catalogue de Justin Bieber, fin 2022. On peut également citer David Bowie, Tina Turner, Bob Dylan, les Red Hot Chili Peppers ou Neil Young. A ce jour, le record est détenu par Bruce Springsteen qui, en décembre 2021, a vendu sa discographie à Sony pour un montant estimé à 550 millions de dollars. Cette même maison de disques souhaite également racheter la moitié du catalogue de Michael Jackson, dont la valeur est estimée entre 800 et 900 millions de dollars.

Pour tous ces artistes, la vente de leur catalogue est une façon de capitaliser pour la suite de leur carrière. « On considère que ces tubes vont rester des chansons incontournables pendant longtemps. Ceux qui s'intéressent à ces créations savent que ce sera un pari gagnant sur le long terme » expliquait l'avocate Bérénice Ferrand à Ouest-France : « Ils ne savent pas de quoi demain sera fait. Je pense que c'est aussi à rapprocher avec les différents scandales qui ont touché les personnalités publiques de premier plan ces derniers temps. Aujourd'hui, on peut être un artiste reconnu qui a pignon sur rue avec des tubes qui marquent le temps, mais demain, à cause d'un scandale, la valeur de votre catalogue peut complètement s'effondrer ».