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Julie Zenatti vient de sortir son nouvel album "Refaire danser les fleurs", un disque pétillant sur lequel elle ressuscite la pop des années 80, celle de Michel Berger et France Gall entre autres. « Cette époque-là, c'est mon enfance ! C'est ce que j'entendais chez moi. C'est le deuxième vinyle que j'ai eu, l'album "Babacar" de France Gall. C'est aussi le deuxième concert de ma vie, après Johnny Hallyday. Je me souviens de l'avoir vue sur scène, et ce qui m'a marqué c'est cette toute petite femme qui avait un tel pouvoir sur les gens et une telle conviction dans la manière de raconter les histoires » confiait l'artiste en interview à Pure Charts, à la sortie de son premier single "Tout est plus pop".

"Cette chanson parle d'une agression"

Depuis, pour assurer la promotion de son nouvel album, Julie Zenatti a proposé les singles "Paisiblement fou" et "Refaire danser les fleurs", donnant même un concert en livestream afin de dévoiler l'univers de ses nouvelles chansons à son public. Invitée ce matin de l'émission "Culture médias" sur Europe 1, la chanteuse a été interrogée sur l'une des plus belles chansons du disque, "Plein phare", écrite avec Rose et composée par Martin Rappeneau. « Il y a bien cette petite fille / Un dimanche à Bastille / Et puis, tout qui vacille / Son foulard à pois blancs / Vestige du printemps qui a volé le temps / Il s'enfuira peut-être / Mais jamais de sa tête / Il en a fait des miettes » chante Julie Zenatti sur cette ballade émouvante au texte troublant.

"Il y a comme ça des histoires qui font partie d'une vie"

L'animateur Philippe Vandel a voulu en savoir plus sur la signification de cette chanson. « C'est une chanson que j'ai écrite avec Rose, une auteure que j'aime beaucoup. Elle a une grande sensibilité... (...) Cette chanson parle d'une agression » a expliqué Julie Zenatti, fébrile, avant que son titre soit comparé à "L'aigle noir" de Barbara. Et l'artiste d'enchaîner : « Oui, il y a comme ça des histoires qui font partie d'une vie, et à un moment, qui ressortent. On ne sait pas pourquoi. On a besoin à un moment que ça existe. Probablement parce que j'ai une petite fille qui a 10 ans aujourd'hui. Et voilà. Cette chanson-là finalement c'est le dernier bout de puzzle qui manquait à tous ces huit albums que j'ai faits ». A la question "Est-ce que cette petite fille c'est vous ?", Julie Zenatti, les yeux embués de larmes, a répondu : « C'est... C'est... Oui... Oui... Oui ».



Sans arriver à prononcer d'autres mots à ce sujet, Julie Zenatti s'est excusée : « Je ne m'attendais tellement pas à ça. Je suis désolée que, du coup, je... je... voilà ! ». Pour soulager son invitée, Philippe Vandel a enchaîné en lui demandant ce qu'elle lisait actuellement. Et sa réponse a fait tristement sourire la chanteuse en personne : « Le livre de Giulia Foïs. "Je suis une sur deux" ». Cet ouvrage raconte justement l'agression sexuelle dont a été victime l'auteure. Déjà au micro de Pure Charts, en décembre 2019, Julie Zenatti nous parlait de cette chanson avec pudeur : « Elle est très importante pour moi. Je voulais que Rose l'écrive car c'était un sujet un peu compliqué pour moi à écrire. Rose est sensible et extrêmement fine dans sa manière d'écrire. Elle m'a fait le cadeau de m'écrire la chanson que je voulais sur un thème important pour moi ».