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Le clan Hallyday a volé en éclats le 12 février dernier, à peine deux mois après la disparition de Johnny. Par le biais d'une dépêche AFP, Laura Smet et David Hallyday ont annoncé leur intention d'entamer une procédure judiciaire pour contester le testament de leur défunt père, qui lègue « l'ensemble de son patrimoine et l'ensemble de ses droits d'artiste » à son épouse Laeticia. S'estimant déshérités, les aînés de la famille ont décidé de saisir les tribunaux pour demander réparation. Depuis, la communication entre les deux clans est totalement rompue et cette guerre fait l'objet d'une véritable hystérie médiatique... au grand désarroi de Laeticia Hallyday. Dans une longue interview accordée à RTL, où elle revient notamment sur la nuit fatidique où il s'est éteint, la veuve de l'interprète de "J'en parlerai au diable" donne sa version des faits sur cette affaire complexe qui divise les Français. Car les relations entre le rockeur et ses premiers enfants ont toujours été houleuses, à tel point que Johnny Hallyday a refusé qu'ils lui rendent visite durant sa convalescence à la clinique Bizet. « C'était très difficile pour moi de l'entendre dire ça, alors que je connaissais les échéances… Lui n'était pas prêt parce que ça le renvoyait à sa propre mort. Il refusait ses présences » révèle Laeticia.

"J'aurais aimé qu'ils soient là avec moi"

Prise entre deux feux, Laeticia Hallyday a dû composer les dernières volontés de son époux et son envie d'apaiser les tensions. Celle-ci estime avoir tendu la main à plusieurs reprises à David et Laura. En vain. Elle a dû notamment gérer l'organisation des obsèques nationales à la Madeleine sans leur aide, selon ses dires. « Quand mon homme est parti les rapports sont devenus très compliqués. On ne parlait déjà que par avocat... J'ai essayé d'entendre leurs envies aussi et de les comprendre, et malheureusement ils n'ont jamais répondu à mes messages donc il fallait prendre les choses en main et décider (...) Je ne juge pas la souffrance de perdre un papa, chacun vit sa peine comme il veut. Mais ils n'ont pas voulu fermer le cercueil avec moi, j'étais toute seule, et j'aurais aimé qu'ils soient là avec moi. Mais je sais entendre et je sais comprendre aussi le mal, la détresse que l'on peut avoir dans cette épreuve » explique-t-elle, touchée.

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L'inhumation à Saint-Barth de la dépouille de Johnny Hallyday a été l'occasion d'un rapprochement inespéré : « J'ai échangé beaucoup avec eux, on a parlé. J'avais ce besoin incroyable de les aider parce qu'ils ne sont jamais venus à St-Barth. On les a invités plusieurs fois mais ils avaient leur vie, et ils ont refusé nos invitations. Ils ne sont jamais venus partager ce havre de paix. Je savais que ça allait provoquer d'énormes souffrances et des remords, d'avoir manqué certaines choses et ne pas avoir partagé cette île qu'il aimait tant (...) J'avais besoin de leur raconter pourquoi, qu'ils comprennent ces dernières volontés. C'était un moment extrêmement fort pour moi. J'avais la main posée sur le cercueil de mon homme et je leur racontais son histoire ».

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Joyeuse fête à tous les Papa de France 🌎 💫 🇫🇷 ❤️ #loveiseverything #amourinconditionnel #familyforever 📷@yaelabrot

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"Mon homme estimait que David et Laura étaient protégés"

Mais cette trêve a été de courte durée. « Jade et Joy ont toujours été élevées avec l'amour de David et Laura, elles ont un frère et une soeur. Et qu'ils soient là c'était important pour moi, ils se sont fait des promesses, qu'ils seraient là pour elles, qu'il ne nous abandonnerait pas, qu'ils viendraient nous voir en février à Los Angeles et la suite on la connait » raconte-t-elle, blessée : « Ça a été compliqué parce que ce n'était pas un désamour, c'était sa volonté, son choix. Je n'ai fait que respecter sa volonté d'être digne ». Prise au dépourvu, Laeticia admet avoir vécu cette procédure judiciaire comme une déclaration de guerre « extrêmement violente ». « Moi je n'ai pas compris, je n'ai jamais reçu un appel de Laura et de David. Ils n'ont pas répondu aux messages que je leur avais envoyés depuis leur départ de St-Barth. A partir de ce moment-là les seuls échanges que j'ai eu avec eux c'est des lettres écrites par des avocats. Moi j'étais pas du tout prête à ça je ne m'y attendais pas du tout. Je pense que c'est une histoire qui aurait dû rester en famille, se passer dans la dignité dans la pudeur. J'essayais de faire mon deuil, de trouver la force pour le faire, de trouver la paix pour le faire et j'ai reçu cette assignation à mon nom et à celui de mes filles... Ça m'a terriblement dévastée » confie-t-elle.

Pour Laeticia, le testament de Johnny Hallyday doit être considéré comme « un cri d'amour pour Jade et Joy » : « Mon homme estimait que David et Laura étaient protégés. Johnny a connu la misère, son enfance a été très violente. Sa volonté était de protéger ses deux petites filles ».

"Réglons ça en famille, parlons-nous"

Laeticia Hallyday reconnaît néanmoins Johnny Hallyday aurait dû évoquer ce sujet de vive voix avec ses enfants lorsqu'il le pouvait encore : « Ça aurait été plus simple qu'il leur en parle, mais il y avait tellement de non-dit dans cette famille... Leurs rapports étaient compliqués bien avant que je rentre dans la vie de mon homme. En 23 ans, j'ai essayé de rassembler, que chacun répare ses blessures. A travers moi certainement qu'ils règlent des comptes avec leur père. Leur enfance a été compliquée, leur douleur est bien réelle et ils n'ont pas réglé ce qu'ils avaient à régler avec leur père avant qu'il s'en aille. Mais cela ne m'appartient pas (...) Je trouve que cet acharnement, cette haine, ces mensonges, ce mépris et cette humiliation que je subis depuis des mois est extrême et compliquée pour faire mon deuil, pour accompagner mes filles dans ce deuil. J'ai besoin de beaucoup de paix pour y arriver ».

Laeticia Hallyday se dit aujourd'hui prête à leur tendre les bras. « Réglons ça en famille, parlons-nous. Mes filles connaissent un deuxième abandon avec l'absence de David et Laura aujourd'hui dans leur vie. Elles sont en manque de leur frère et de leur soeur (...) Il faut arrêter cette haine, arrêter cette guerre qu'ils nous ont déclaré. C'est au moins pour leur père, s'ils ne le font pas pour moi, qu'ils le fassent pour leur père » conclut-elle. Son appel sera-t-il entendu ?