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Cette semaine, Le Point consacre sa Une à... Jean-Jacques Goldman. Ne vous excitez pas trop vite, le mythique chanteur français n'est pas de retour en musique. Mais le magazine a tenu à revenir sur "Les années Goldman", à une époque où « La France s'aimait ». Les quelques feuilles consacrées à l'interprète de "Là-bas" reviennent sur sa carrière toujours motivée par un seul mot d'ordre : la modestie. « Pas de jet privé, pas de villa aux Bahamas, en dépit d'un taux de royalties jamais atteint jusque-là dans le milieu, négocié par Robert [son frère cadet, ndlr] : 30%. (...) Goldman campe à la montagne, il roule en Clio et fréquente assidûment le temple des vacances de la classe moyenne supérieure, les Club Med, formule all inclusive, pas la plus chère » peut-on lire dans les pages de l'enquête, qui revient également sur ses engagements sociaux et sa discrétion. C'est ce que met en avant Jean Bander, copain de lycée qui jouait dans son premier groupe les Phalansters : « J'ai l'impression qu'il est le même depuis qu'il est sorti du ventre de sa mère, imperturbable. Immuable. C'est sa protection. Il ne joue pas au mec ordinaire, il ne sait pas être autrement ».

"S'il avait voulu revenir, il l'aurait fait"

Interrogé au fil de ce dossier, cet ami de toujours répond à la sempiternelle question entourant Jean-Jacques Goldman. Remontera-t-il un jour sur scène pour une nouvelle tournée ? Sa réponse est catégorique : « Il a l'intelligence d'éviter un come-back malheureux, qui n'arrivera jamais. Il a toujours voulu mener une vie normale ». Même son de cloche du côté du producteur et tourneur Thierry Suc, même s'il reconnaît que l'aura de l'artiste reste intact : « Je l'ai souvent titillé, il éclate de rire. S'il avait voulu revenir, il l'aurait fait. Il pourrait remplir un stade chaque soir pendant trois semaines sans publicité ni nouveau disque. Mais cela ne correspond pas à son envie ». Une mauvaise nouvelle pour ceux qui espéraient le revoir un jour en concert...

S'il est aujourd'hui le manager de Mylène Farmer, Thierry Suc s'est remémoré ses débuts aux côtés de Jean-Jacques Goldman. Aux premières lueurs des années 80, l'interprète de "Je te donne" l'avait choisi pour organiser sa première tournée, alors qu'il était un producteur débutant, face aux mastodontes Jean-Claude Camus ou Gilbert Coullier qui le courtisaient : « L'idée que l'on grandisse ensemble lui plaisait. J'étais allé m'acheter une voiture, je conduisais et, le soir, je faisais les comptes. J'ai dû dîner 700 soirs avec lui, sans oublier nos joggings sur la route entre deux villes de concerts. Jean-Jacques m'a imposé comme son producteur, je n'avais pas un sou vaillant. J'ai loué l'Olympia en demandant à Jean-Michel Boris de ne pas encaisser le chèque tout de suite. Quand je lui ai dit qu'il avait changé ma vie, il m'a répondu : "Non, c'est toi !" ». C'est sans aucun doute cette honnêteté et cette retenue qui continuent aujourd'hui de séduire le public et de faire de lui la personnalité préférée des Français.