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Comment faire aussi bien sinon mieux ? C'est la question que le groupe Indochine s'est posée au sortir d'une grande tournée après la sortie de l'album "La République des Météors" (2009), dont le point d'orgue fut un concert évènement au Stade de France en juin 2010. Indochine devenait alors le premier groupe français à remplir la grande arène de la Plaine-Saint-Denis. Nikola Sirkis et le reste de la bande avaient besoin de temps pour tenter de trouver une réponse à cette interrogation. Besoin de voyager aussi.

Le frontman est parti visiter différentes villes, comme Tokyo, Berlin, Bruxelles et New York, y trouvant de nouvelles sources d'inspiration. Ce sont aussi les lectures dans lesquelles l'interprète s'est plongé, dans la poésie de Sylvia Plath et "Le dernier testament de Ben Zion Avrohom" de James Frey, qu'ils ont ouvert leur esprit à de nouvelles perspectives. Après quatorze mois d'écriture et fort de ces expériences, le groupe arrivait avec un nouvel album en main, le "Black City Parade", où le récit d'un voyage initiatique dans une ville fantasque.

Ecoutez notre chronique audio de l'album "Black City Parade" d'Indochine :


Sexualité, mort et espoir, voilà les principales thématiques que le groupe aborde dans son nouvel album "Black City Parade", rock, mais aussi pop sur certaines pistes comme "Le messie", nimbé de synthés, voire dance sur "Belfast", qui fait figure d'ovni dans sa discographie. On sent l'influence de ses débuts. Certains parleront de retour aux sources en se remémorant des titres comme "3ème sexe", alors que d'autres parleront d'évolution vers plus de modernité.

Long de 14 pistes, 17 même pour l'édition deluxe, "Black City Parade" contient quelques perles qui passeront sans aucun mal la postérité, comme "College Boy", qui traite de l'étanchéité des sociétés devant la différence face à la "normalité" du plus grand nombre, et "Memoria", qui s'étend sur sept minutes, sans jamais répéter les mêmes mouvements. Conçu chacun comme d'hypothétiques singles, les nouveaux morceaux d'Indochine sont efficaces, taillés pour la scène, et marquent le retour d'un grand groupe français. A écouter et réécouter !