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L'affaire avait fait grand bruit. En avril dernier, lors d'une interview croisée avec la chanteuse Katie Melua pour Paris Match, Françoise Hardy avait évoqué au détour d'une conversation ses difficultés financières et sa crainte de voir François Hollande remporter l'élection présidentielle. « Je vais être obligée de déménager, de quitter Paris à cause de l’ISF. Je crois que la plupart des gens ne se rendent pas compte du drame que l’ISF cause aux gens de ma catégorie. Je suis forcée, à pas loin de 70 ans et malade, de vendre mon appartement et de déménager. Si Hollande passe, je ne suis pas certaine que mon revenu suffira à payer mes impôts », expliquait-elle. Son fils Thomas était même venu à sa rescousse et l'avait rassurée : « Mais non maman, ne t'inquiète pas, je t'inviterai chez moi au cas où ! », avait-il lancé sur Twitter.

"On m'a fait dire des choses que je n'ai jamais dites"

Une sortie qui avait choqué à l'époque et fait couler beaucoup d'encre, participant à faire de la mesure de François Hollande d'imposer à 75% les revenus supérieurs au million d'euros l'un des thèmes centraux de la campagne présidentielle. Invitée hier soir sur le plateau du "Grand Journal de Canal+", la chanteuse est revenue sur ses propos et les conditions dans lesquelles elle les a tenus, expliquant qu'elle n'avait jamais parlé d'un éventuel exil fiscal et regrettant d'avoir fait confiance à un journaliste.

« On m'a fait dire des choses que je n'ai jamais, jamais dites », commence Françoise Hardy. « J'ai horreur de voyager. Même aller en Corse me pose problème. Je ne peux vivre qu'à Paris », explique-t-elle, avant de revenir plus précisément sur le contexte de l'entretien. « J'étais en interview croisée avec Katie Melua. A un moment, le journaliste lui demande où elle habite. Elle dit se partager entre New York et Londres. Et moi j'ai cette réflexion : "Ah quand j'étais jeune, je pensais ne jamais pouvoir vivre ailleurs qu'à Paris. Et quand je suis allée à Londres la première fois, et quand je suis allé à New York la première fois, je me suis dit que peut-être j'aurais pu vivre dans une grande ville comme ça". Et c'est devenu que j'allais partir en exil fiscal à Londres, ce qui est absolument grotesque ! », dénonce la chanteuse.

"Je suis dans un 3 pièces au lieu d'être dans un 8 pièces"

« Le journaliste m'a ensuite demandé où j'habitais, je lui ai dit. Spontanément ça m'est venu, je n'ai pas réfléchi, j'ai oublié que la personne était journaliste... il ne faut jamais jamais jamais leur faire confiance. Et donc je lui dis "J'habite là mais plus pour longtemps car je vais être obligée de déménager à cause de l'ISF". C'est fait, j'ai déménagé ! Je suis toujours à Paris mais je suis dans un 3 pièces au lieu d'être dans un 8 pièces », poursuit Françoise Hardy, qui précise au passage que ce nouvel appartement est « très agréable ».

Découvrez le passage de Françoise Hardy hier dans "Le Grand Journal" :