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Le réveil se fait dans la tristesse pour les enfants des années 90. François Corbier, le célèbre trublion Corbier du "Club Dorothée", est mort. C'est ce que vient d'annoncer sur son compte Twitter Jean-Luc Azoulay, le producteur et scénariste qui a créé AB Productions et les multiples sitcoms comme "Hélène et les garçons", "Les musclés" ou "Le miel et les abeilles", qui ont fait sa réputation. « Corbier nous a quittés cette nuit. Qu'il repose en paix au Paradis des Poètes. Pensées à Doune et à Willy » a-t-il écrit. L'ancien complice de Dorothée s'est éteint alors qu'il était âgé de 73 ans.

"L'étiquette du 'Club Dorothée', je l'aurai jusqu'à la fin de ma mort"

Né le 17 octobre 1944 à Paris, Alain Roux, son véritable nom, découvre la guitare et se passionne pour la chanson flash après avoir admiré Claude Serra. Encouragé par Georges Brassens, il monte son propre spectacle, devient GO au Club Med avant d'être embauché sur France Inter. Le chansonnier sort en 1968 son premier disque avant de choisir François Corbier comme nom d'artiste, s'inspirant du véritable nom du poète François Villon (François de Montcorbier), à qui l'on doit "La ballade des pendus". Après s'être donné en spectacle dans de nombreux cabarets parisiens, il collabore au journal satirique "Fluide glacial" et intègre Antenne 2 après avoir été remarqué par Jacqueline Joubert, alors Directrice de l'Unité Jeunesse de la chaîne. A 38 ans, Corbier intègre donc "Récré A2", émission animée par Dorothée, et il la suit en 1987 lorsqu'elle prend la tête du "Club Dorothée" sur TF1.

Corbier nous a quittés cette nuit. Qu’il repose en paix au Paradis des Poètes. Pensées à Doune et à Willy.

— JEAN LUC AZOULAY (@JLA777) 1 juillet 2018

Il devient alors un personnage emblématique du programme à succès, aux côtés d'Ariane, Jacky et Patrick, délirant dans la sitcom "Pas de pitié pour les croissants" ou chantant "Le nez de Dorothée" ou "Laissez les mamies faire". Corbier quitte le "Club Dorothée" en 1996, mais revient durant l'été 1997 pour les ultimes émissions "Club Dorothée Vacances". La suite a été difficile pour Corbier : « Je deviens ce que les médias ont fait de moi, c'est-à-dire rien ! L'étiquette du 'Club Dorothée', je l'aurai jusqu'à la fin de ma mort » lâchait-il avec amertume sur Europe 1 en 2016. Les circonstances de son décès ne sont pas encore connues.