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Dernière ligne droite pour Elton John ! La légende anglaise est lancée dans le dernier volet de sa tournée d'adieux "Farewell Yellow Brick Road", récemment devenue la plus lucrative de tous les temps. Il sera en concert ce mercredi soir puis les 27 et 28 juin à l'Accor Arena de Paris et sera, ce week-end, l'une des têtes d'affiches du célèbre festival Glastonbury au Royaume-Uni pour lequel il donnera un show complètement différent de celui qu'il présente chaque soir depuis cinq ans. Très occupé, l'interprète de "I'm Still Standing" en profite cependant pour donner des interviews en marge de ses spectacles. C'est notamment le cas pour le magazine RadioTimes, dans le cadre de sa venue à Glastonbury.

"Tout va de travers en Amérique"

Au fil de l'entretien, Elton John y évoque surtout son inquiétude pour la communauté LGBTQ+, victime d'une vague d'homophobie actuellement aux Etats-Unis. « Tout va de travers en Amérique. On a l'impression de revenir en arrière. Et ça se propage. C'est comme un virus dont souffre la communauté LGBTQ+. Je n'aime pas du tout ça » indique-t-il avec regret, se désolant de la « vague croissante de colère et d'homophobie en Amérique » : « Je ne sais pas si [c'est la même chose] au Royaume-Uni parce que je n'y ai pas passé beaucoup de temps [récemment] ». Ainsi, il prend deux exemples des deux côtés de la Manche pour étayer son propos. Tout d'abord, le cas du présentateur britannique Phillip Schofield, récemment renvoyé de la matinale d'ITV pour avoir révélé avoir été en couple avec un collègue plus jeune. Une affaire « totalement homophobe » selon Elton John : « Si c'était un hétérosexuel avec une jeune femme, ça n'aurait même pas fait les gros titres ».

Pour les Etats-Unis, en plus des nombreuses lois et restrictions envers les personnes trans, il évoque la promulgation récente d'une loi anti-LGBT par le gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis. Celle-ci, nommée la "Protections of medical consience", permet au personnel médical de refuser de soigner des patients sur la base de croyances religieuses, ethniques ou morales. « Il y a une loi qui fait que, si vous allez voir un médecin en Floride, il peut refuser de vous soigner si vous êtes gay, ce que je trouve inacceptable » clame l'artiste, qui a trouvé une solution radicale pour lutter contre cette vague homophobe sur le sol américain. Ainsi, face à l'insécurité permanente pour la communauté LGBTQ+ là-bas, l'artiste dit ne plus vouloir se produire aux Etats-Unis désormais. Car après sa tournée d'adieux, il pourrait faire quelques petites résidences aux quatre coins du monde. « Mais pas en Amérique » martèle-t-il aujourd'hui. L'an dernier, lors d'un événement organisé à la Maison Blanche avec le président Joe Biden, il avait indiqué souhaiter que « l'Amérique soit plus bipartisane ».