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Si "The Voice" fait les beaux jours de TF1 depuis 10 ans, l'émission ne plaît pas à tout le monde. En effet, nombreux sont les chanteurs à pousser un coup de gueule contre le télé-crochet et sa mécanique. C'est désormais au tour de Daniel Guichard de s'opposer au programme. A l'occasion d'une interview pour l'émission "Micro Miroir" sur Melody TV, celui qui chante "Mon vieux" n'est pas tendre envers la relation entre la télévision et la musique : « C'est gentil de s'inquiéter de ma présence sur les plateaux télé, mais d'abord je fais le chanteur depuis 1966. Je n'ai pas fait le tour complet du problème mais j'ai appris que quand on a rien à faire sur un plateau de télé, il ne faut pas y aller ». Selon lui, il y a d'ailleurs « des politiques culturelles de variété depuis une trentaine d'années sur la télévision française qui ne poussent pas à la chanson ».

"Beaucoup ont dérouillé moralement"

Daniel Guichard se dit donc opposé aux nombreux télé-crochets, qu'il décrit comme de la télé-réalité : « J'ai toujours été opposé à cet esprit-là, non pas parce que c'est pas bien mais parce que je connais les coulisses ». En effet, beaucoup d'artistes en herbe ont participé voire remporté des télé-crochets mais ont eu du mal à voir leur carrière décoller par la suite. Et pour celui qui chante depuis 56 ans, « on n'a pas le droit de briser les gens ». Il donne même un exemple parlant : « Quand on veut faire le chanteur, on arrive, on se plante, il y a 50, 100, 200 personnes, c'est pas grave, on corrige le tir. Quand on se plante devant 4 ou 5 millions de personnes, il y a un morceau de la vie qui prend. Et on peut passer de l'espoir au ridicule et au chagrin ».

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Pour Daniel Guichard, tous ceux qui participent à ces concours musicaux avec l'espoir d'une grande carrière « ne sortent pas indemnes » et ce malgré « quelques belles exceptions ces dernières années », notamment dans "The Voice" qui a vu naître les carrières de Slimane, Louane, Amir, Kendji Girac ou Claudio Capéo, ou encore "Nouvelle Star" où ont évolué Julien Doré et Christophe Willem. « Mais en règle générale il y a eu beaucoup beaucoup d'artistes qui sont arrivés, je pense qu'il y en a beaucoup qui ont dérouillé moralement. Et c'est pas bien » conclut-il.