"Nuits Blanches" est le nouvel opus de Clara Morgane. Il fait suite à "Déclarations" (2007) qui avait rendu populaire le titre "J’aime". Moins urbain et plus électro, ce second album up tempo est taillé pour les dancefloors. En tant que parolière et productrice, Clara Morgane en dévoile un nouvel aspect avec le second single, "IL", qui fait suite au hit club de cet été : "Le diable au corps". C’est dans son clip que la chanteuse met en avant son physique avantageux devant la caméra de Martin Fougerolles.

Clara Morgane décrypte le clip "IL"

Tu nous as parlé d’un clip particulièrement technique pour "IL". Qu’en est-il ?
Clara Morgane : Pour "IL", c’est un travail technique important à partir d’un corps nu, le mien. Nous avons planché sur un concept original puisqu’il s’agit en fait d’un striptease à l’envers. On a utilisé la caméra Phantom pour le filmer. C’était compliqué de l’avoir parce qu’il n’y en a que deux en Europe. Nous avons dû la commander et la réserver.

Pourquoi avoir souhaité cette caméra particulièrement ?
J’ai souhaité qu’on ait cette caméra Phantom pour la simple et bonne raison que sa caractéristique principale est de capter un nombre très important d’images à la seconde, beaucoup plus qu’une caméra traditionnelle. Je ne saurais pas te dire exactement combien. Au-delà de la nudité du début, cette caméra permet un travail artistique intéressant pour la qualité graphique qu’elle permet d’obtenir. Les images sont donc montées à l’envers puisque je me déshabille devant la caméra alors que pour le clip, je m’habille. En le tournant, il fallait en même temps imaginer le rendu dans le sens inverse. Je trouve que c’est plus original que si je me déshabillais tout simplement.

Ce n’est pas difficile d’être nue devant des inconnus ?
Absolument pas ! Il n’y a aucune ambiance érotique sur le tournage. Ce n’est pas dérangeant parce que nous sommes dans un contexte professionnel. C’est un travail artistique. On se retrouve pour produire quelque chose de précis. Toute l’équipe est à l’œuvre pour mener à bien un projet.

Si l’équipe reste professionnelle, n’as-tu pas peur en revanche de choquer avec un clip comme celui-là ?
La provocation est quelque chose que j’aime bien. En faisant ce clip là, je ne cherche pas absolument à choquer. Je ne pense pas qu’à la base d’un tel projet on puisse avoir cette démarche. J’ai eu l’envie de ce projet en premier lieu. C’est seulement après que l’idée de choquer peut éventuellement arriver.

Pour un clip comme-celui-ci, il y a beaucoup de temps de tournage ? Beaucoup de prises ?
Je vais être sincère avec toi, ça coûte vraiment très cher. C’est la vidéo qui m’a coutée le plus cher. C’est moi qui finance intégralement le projet car je suis la productrice. C’est moi qui choisis mon équipe et la boîte de production. Je donne mes directives et mes idées pour que le réalisateur donne son regard professionnel et parvienne à comprendre exactement ce que je veux. J’ai également participé au montage.

Enfin, je terminerais volontiers par te dire qu’on est frustré en regardant ce clip. On te découvre nue et au final, tu termines habillée, en garçon qui plus est !
C’est parfait alors, car tu le regarderas de nouveau pour me voir nue ! Pour ce qui est du costume masculin, c’est un clin d’œil évident au titre, et notamment au texte. Je joue sur les « il » et les « elle » pour l’ambiguïté sexuelle !

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