En publiant son deuxième album, "Nuits Blanches", Clara Morgane cultive un style qui lui est propre et qu'elle tente d'imposer. Sans pudeur, elle assume ses envies et prend un soin particulier à donner le meilleur d'elle-même dans chacune de ses œuvres. Sonorités électro et up tempo sont là pour ravir les clubbers qui trouveront dans cet opus un parfait énergisant qui les mènera jusqu'à l'aube. Si le premier extrait "Le diable au corps" fut un hit dancefloor cet été, "IL" lui succèdera cet hiver. Déjà tourné, le clip qui l'illustre devrait créer le buzz. Mais avant de nous le faire découvrir, l'interprète de "J'aime" a répondu à quelques unes de nos questions.

Clara Morgane vous donne rendez-vous samedi sur Charts In France :

Rencontre avec Clara Morgane

Ton second album, "Nuits blanches", est sorti il y a très peu de temps. Le succès est pour l’instant plutôt mitigé. Je ne sais pas à quoi tu t’attendais. Comment estimes-tu cet accueil ?
Clara Morgane : Étant donné le créneau que j’ai choisi, je ne m’attendais pas à un succès énorme. Si j’avais décidé de chanter des titres plus populaires, j’imagine que j’aurais touché un plus grand public. Ce disque, je l’ai produit toute seule. Je n’avais qu’un seul but en travaillant dessus, c’était d’aller au bout de mes envies, à savoir produire de la musique électro avec des paroles en français. Je n’ai fait aucun compromis pour obtenir le résultat que je m’étais fixée. Comme on l’avait dit lors de notre première rencontre, j’ai pris un grand soin à écrire des textes en utilisant beaucoup de jeux de mots et des allitérations. Bien que ce soit de l’électro, on a une structure couplet/refrain qui est plutôt originale car habituellement c’est une musique faite pour danser. C’est un album que j’ai envie de défendre avec plusieurs singles pour tenter d’imposer mon propre style. Il lui faudra peut-être du temps.

Et en terme de chiffres, tu es satisfaite ?
Écoute, quand je vois le positionnement des autres artistes, je trouve que je ne m’en sors pas si mal. Après, s’il faut chanter des reprises bretonnes comme Nolwenn Leroy pour vendre beaucoup d’albums, je n’en vendrai pas car je ne le ferai jamais. Je pense que ce qui est important, c’est d’aller au bout de l’objectif qu’on se fixe, ce qui n’est pas mon cas car je n’ai pour l’instant publié qu’un seul single. Il y en aura d’autres. Je me donne le temps de les choisir puisque je suis aussi la productrice.

Ce premier single, c’est "Le diable au corps". Il avait un vrai potentiel radiophonique mais les stations ne l’ont pas relayé. Tu as une explication ?
Tout simplement par mon positionnement sur NRJ 12 ! C’est très clair ! Je ne passerai pas sur NRJ. Et vu que je suis sur NRJ 12, Fun Radio ne me diffuse pas non plus. Je ne suis pas quelqu’un de très facile à travailler en radio. C’est Radio FG qui me relaye véritablement. C’est ma station phare car tous mes titres sont beaucoup diffusés.

Quant au clip, il est tout de même pas mal passé à la télévision.
Oui. Il est beaucoup passé mais bien moins que d’autres clips plus consensuels.

C’est vrai. En même temps, tu conviendras avec moi que ce clip ne peut pas être diffusé à n'importe quelle heure.
Oui. C'est-à-dire que je peux en faire moins, mais je n’en n’ai pas envie. Je pense que c’est important de rester soi-même en s’exprimant à sa manière. Si c’est pour faire une copie de la pop actuelle, çà n’apporte rien. Ce qui m’intéresse, c’est de décliner mon univers en image et non pas de calibrer mes clips pour qu’ils passent à la télévision. Alors oui, "Le diable au corps" est pas mal passé en télévision, mais tard le soir ou même la nuit. En ce qui concerne "IL", c’est sûr qu’il ne passera pas sur les chaînes musicales.

C’est improbable !
Oui, je vais tenter de le relayer au maximum sur Internet. C’est un choix qui n’est pas facile car je me prive d’un auditoire. Il y a peu d’artistes qui pensent que ce n’est pas grave de publier un clip en sachant pertinemment qu’il ne sera pas relayé. Mais encore une fois, j’assume mes choix et vais au bout des mes envies.

En même temps, ce serait décevant de te voir dans un clip trop lisse, plus calibré et plus soft.
Sûrement, mais je ne lâcherai pas, même si on refuse de me diffuser en télé. Ce qui est clair, c’est qu’en sortant "IL", on fait sa mauvaise tête. Peu importe les difficultés que je rencontre, je ne peux pas sortir quelque chose qui ne me ressemble pas. Merci de me dire que mes fans attendent quelque chose de différent. C’est le cas pour la vidéo "Le diable au corps", mais aussi pour celle de "IL". C’est une image soignée et millimétrée.

Retrouvez la suite de cet entretien, le clip "IL" et son décryptage par Clara Morgane elle-même, en avant-première, à partir de samedi matin.