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Bonne nouvelle pour les fans de Bob Dylan : l'icone de la folk music américaine vient d'être relaxé par la justice française. En novembre dernier, l'artiste s'était retrouvé au coeur d'une polémique après des propos maladroits tenus dans l'édition française du magazine Rolling Stone, alors qu'il était interrogé sur la vision de l'Amérique aujourd'hui. « Le problème, c'est que ce pays est trop obsédé par la couleur de la peau » avait-t-il déclaré avant de poursuivre son raisonnement : « Les Noirs savent que certains Blancs n'auraient jamais abandonné l'esclavage, que si on les avait laissé faire, ils seraient encore sous leur joug. Si vous avez du Ku Klux Klan dans le sang, les Noirs peuvent le sentir, même encore aujourd'hui. Tout comme les Juifs peuvent sentir le sang nazi et les Serbes le sang croate ». Suite à la parution de l'article, une plainte pour « incitation à la haine raciale » avait été déposée contre Bob Dylan devant le tribunal de grande instance de Paris, par le Conseil représentatif de la communauté et des institutions croates de France (CRICCF). « On ne compare pas les criminels croates, on compare tous les Croates » avait alors réagi l'association, choquée.
Non-lieu pour Bob Dylan
Hier, la justice français a tranché. La juge en charge le dossier, Marion Potier, a décidé d'accorder un non-lieu à Bob Dylan. Selon le jugement, le chanteur avait donné son accord pour la parution de l'interview dans l'édition américaine du magazine, mais pas dans l'édition française. Les modalités de la publication n'ayant pas été formellement validées par le chanteur, celui-ci n'a pas été condamné. « Je suis très content que la justice ait compris que Bob Dylan n'a jamais souhaité injurier ou diffamer quiconque », a déclaré son avocat Me Marembert. Le direction de publication de l'édition française de Rolling Stone, en revanche, sera jugé en correctionnelle pour "injures publiques" et "provocation à la haine".