Après un premier concert ce mercredi soir, les Black Eyed Peas se produiront à nouveau au Stade de France vendredi et samedi prochains dans le cadre de leur tournée mondiale. Ambitieux, les quatre compères avaient vu grand en réservant pour trois soirs le stade parisien : un pari osé dont ils peuvent être fiers puisque les trois dates ont été annoncées complètes en quelques minutes pour la première, quelques jours pour la deuxième, et quelques semaines pour la troisième. En 2009, c'est en se rendant sur le plateau de "Taratata", enregistré à la Plaine-Saint-Denis, que will.i.am, le leader du groupe, avait aperçu l'imposant stade et lancé un « J'aimerais faire ça ! ». Deux années plus tard, devant un total de 230.000 spectateurs, son vœu est enfin exaucé.



Réglé comme une horloge, le DJ David Guetta fait son entrée à 19h30, comme prévu, pour entamer le show. Une setlist ponctué de tubes, sans surprises. Il jouait pour la première fois le titre "Little Bad Girl", nouvel extrait de son prochain album attendu fin août. 21h15 : la foule acclame les Black Eyed Peas qui proposent en ouverture deux titres extraits de leur précédent album : "Rock Your Body" et "Meet Me Halfway". Toutes les hits qui ont fondé leur notoriété sont joués : "Let's Get It Started", "Imma Be", "Shut Up", "Boom Boom Pow", "Where Is The Love". Comme l'an dernier à Bercy, les quatre artistes ont chacun droit à leur partie solo. Sans surprise, will.i.am mixe à sa sauce le hit "Till The World Ends" de Britney Spears, qu'il aurait tout aussi bien pu remplacer par "Big Fat Bass", un titre qu'il partage avec la chanteuse blonde sur son dernier opus. On regrette quelques longueurs qui font retomber l'ambiance après un départ sur les chapeaux de roues, où les titres (parfois raccourcis) s'enchaînent non-stop. « Bonsoir Paris », « bonsoir le Stade de France », « la France, c'est notre seconde maison » scandent-ils tout au long du show avant de reprendre les hits "The Time (Dirty Bit)" et "I Gotta Feeling" (sur lequel David Guetta les rejoint sur scène) en guise de final.







Même si l'ambiance permet de passer un très agréable moment, on aurait apprécié davantage d'artifices dignes d'un show au Stade de France : on attendait quand même plus que quelques confettis... On souhaite aux prochains spectateurs de bénéficier d'un meilleur son, celui d'hier soir étant exécrable, ce qui est en partie dû à la configuration du stade, et que l'on ne peut pas imputer au groupe.

Les Black Eyed Peas en solo : qu'en pensez-vous ?

Des solos des membres du groupe permettent au public de passer un moment plus intime avec chaque chanteur tout en harmonisant originalement le concert. On aurait aimé davantage de nouveautés dans ces solos, pâle copie de ce qu'on a pu voir l'année dernière à Bercy, par exemple. Les spectateurs ont toutefois été charmé par la belle Fergie, lorsque la scène a pris de couleurs roses et pastels pour nous amener dans l'univers "Glamourous", suivi de "Big Girls Don't Cry" afin de continuer dans l'exacerbation de l'esprit girly du groupe.

Will.I.Am, de son côté, a converti le Stade de France en un énorme dancefloor. Des remixes s'enchaînent pendant près de vingt minutes. Depuis une plateforme surélevée au milieu de la scène et à l'aide de ses platines, il diffuse des titres de Michael Jackson, Eurythmics, Nirvana, Red Hot Chili Peppers ou The White Stripes, entre autres, qui ont fait bouger l'ensemble du public.

Visionnez des extraits du concert au Stade de France (mercredi 22/06) :