Crédits photo : Abaca
A force, on commence à comprendre le personnage. Parce qu'elle n'arrive pas à faire parler d'elle pour sa musique, Azealia Banks se la joue clashs et provocation pour continuer d'exister médiatiquement. Dernière frasque en date ? Se proclamer la meilleure, à la manière de Kanye West. « Je suis la seule nouvelle rappeuse avec ma propre voix. Toutes les autres ne sont que des pâles copies de Nicki Minaj », a-t-elle lancé sur Twitter. C'est d'autant plus dommage que la rappeuse de Harlem avait d'abord suscité l'engouement sur le web pour le talent de son flow sur "212" feat. Lazy Jay, dont le clip a été visionné plus de 63 millions de fois. Hélas, depuis deux ans et demi, les fans désespèrent de voir un jour sortir "Broke with Expensive Taste", son premier opus qui ne cesse d'être repoussé.

Elle aussi commence d'ailleurs à s'ennuyer. Alors, pour passer le temps, la jeune artiste s'amuse de son tempérament volcanique... sans se soucier de son image auprès du grand public. Entre ses insultes homophobes proférées à l'égard du blogueur Perez Hilton et ses prises de becs avec Lady Gaga, Angel Haze ou Disclosure, la belle a tout de même clashé Pharrell Williams, qu'elle a accusé de saboter la carrière de leur récent duo "ATM Jam" ! Un titre qui a, depuis, disparu du tracklisting de son projet...

Découvrez "ATM Jam", le clip d'Azealia Banks feat. Pharrell Williams :

"Je suis littéralement en train de supplier Universal de me lâcher"

Le 26 janvier, Azealia Banks a poussé le bouchon encore plus loin. Dans une série de tweets, la rappeuse s'est plainte de sa maison de disques et a ouvertement demandé à celle-ci... de la virer ! « Aidez-moi s'il-vous-plait », a-t-elle commencé, avant de s'épancher sur leurs relations tendues : « Je suis fatiguée de devoir consulter un groupe de vieux mecs blancs au sujet de mes talents de jeune fille noire. Ils ne savent même pas ce qu'ils écoutent ». Seulement, sans prendre un instant de réflexion, la demoiselle de 22 ans a ensuite demandé au concurrent Sony de la recruter ! « Quelqu'un de Sony peut-il me racheter à Universal s'il-vous-plait ? Je vis vraiment un enfer ici », a-t-elle ajouté, expliquant qu'elle donnerait « littéralement n’importe quoi pour être chez XL en ce moment ».

"Je leur ai dit d'aller se faire f**tre"

Problème, comme le rappelle Les Inrocks, Azealia Banks a déjà été en contact avec le label indépendant britannique. Et l'expérience ne s'était pas très bien déroulée... comme elle l'avait elle-même confirmé peu après. « Dès que j’ai sorti des morceaux, j'ai attiré l'attention. Diplo n'arrêtait pas de parler de moi, et c'est à ce moment-là que XL est venu me trouver. Ils m'ont envoyée à Londres avec pour idée de me faire travailler avec Richard Russell et j'ai été signée sur ce projet. Richard était cool mais dès que j'ai refusé d’utiliser ses beats, il est devenu vraiment amer », rapportait à l'époque le magazine Selt-Titled.

Des propos que la demoiselle avaient ensuite réaffirmé au micro de la BBC. « Je me suis dit que ce n'était pas ce pour quoi j’avais travaillé si dur toute ma vie - être rejetée par une espèce d'Anglais dans un quartier inconnu de Londres, qui me traite d’amateur et de trucs du genre. Donc je leur ai dit d'aller se faire f**tre ! ». Si Azealia Banks a la mémoire courte, pas certain que ce soit le cas chez Sony...