Crédits photo : Pochette de "Havoc and Bright Lights"
La carrière d'Alanis Morissette est un long fleuve tranquille. Pourtant, après le succès minime de son précédent disque "Flavors of Entanglement", à l'ambiance sombre mais globalement réussi par la puissance de ses productions, l'interprète du tube "Ironic" n'a pas décidé d'opérer de grands changements sur ce huitième album, "Havoc and Bright Lights". Fidèle à elle-même, un peu trop diront certains, elle nous emmène simplement ici dans un univers plus positif, plus lumineux. Plus lisse ?
Le premier single "Guardian", évoquant sa récente maternité, le laissait déjà entrevoir. Plus pop, mais conservant sa célèbre touche rock-folk, le titre très radiophonique semblait tout droit sorti du passé, mais annonçait un disque rayonnant. Et c'est le cas. Bien sûr, on retrouve comme à son habitude des aspects plus dark et tourmentés d'Alanis Morissette au cours des douze pistes, comme sur "Celebrity", critique de l'obsession américaine envers les paillettes, ou encore "Woman Down", dont le texte choc traite de la violence conjugale. Mais heureusement, le reste de l'album se veut plus positif et parle principalement d'amour.
A l'écoute de "Win and Win", dégoulinant de bons sentiments certes, il semble qu'Alanis Morissette soit bel et bien une femme épanouie et heureuse. "Havoc and Bright Lights", trusté de titres pop et aériens, s'en ressent. On retiendra surtout les efficaces "Empathy", auquel le piano apporte une légèreté folle, et "Receive", l'un des meilleurs titres de l'album et futur single potentiel. Comme eux, le délicatement rock "Spiral" devrait vous aller droit au cœur, et vous décrocher au moins un sourire. De la feel good music.
Évidemment, Alanis n'oublie pas les ballades chères à son cœur - et piliers de sa discographie - avec les touchantes "Til You" et "Havoc".
