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Pour Al.Hy, l'après "The Voice" n'a pas été un long fleuve tranquille. OVNI de la saison 1 du télé-crochet, la chanteuse à la voix cristalline, de son vrai nom Ophélie Moisan, avait mis deux ans à sortir son premier album "Alphabête". Un choix assumé. « C'était une aventure formidable mais aussi épuisante. Musicalement, j'ai appris beaucoup, c'était du concentré. Participer à cette émission, c'était comme suivre une formation express... Mais pour être franche, j'ai ressenti le besoin de me professionnaliser, de suivre un schéma plus traditionnel. Plus "humble" peut-être. Il me fallait du temps pour respirer, me remettre à composer. Je n'avais pas envie de griller les étapes » confiait-elle en interview pour Purecharts, désirant installer son univers artistique à son rythme. Si le succès n'a pas été au rendez-vous, Al.Hy a bénéficié d'un joli coup de projecteur l'an dernier grâce à "The Voice All Stars", où son retour avait fait fondre en larmes Jenifer. Aussi, l'artiste a passé le plus clair de ces derniers mois à peaufiner son deuxième album "Une grande chose", qui renferme « plein de petites choses réunies » s'amuse-t-elle à dire.

"Parfois, j'ai besoin d'être un animal sauvage"

Pour Al.Hy, « se réinventer, je pense que c'est vital dans une carrière artistique ». Et pour son deuxième opus, pour lequel elle s'est entourée du réalisateur Marlon B (Charlotte Gainsbourg, Juliette Armanet), la chanteuse de 29 ans n'a pas voulu s'imposer de limites. « Je pense qu'il y a des choses très osées dans cet album. Il y a des chansons qui durent trop longtemps pour être diffusées en radio par exemple, et il y en a d'autres qui sont plus parlantes de prime abord » confie à France Bleu l'interprète de "Sensible", qui fait par exemple le grand écart entre des titres très cinématographiques comme "Une grande chose" et des petits tubes pop en puissance comme "Petit animal", justement proposé comme nouveau single.




« Avant d'écouter l'album assemblé pour la première fois, ça me faisait très, très peur. Il y a tellement de choses très différentes ! Je me demandais comment ça peut aller ensemble. C'était une grande surprise pour moi de voir que tout coexistait » atteste Al.Hy. Et la chanteuse « se libère » sur cet hymne groovy voulu comme un boost de confiance. « La plupart du temps, je trouve cela indécent que mon vêtement s'arrête au dessus de mes genoux ; mais parfois, j'ai besoin d'être un animal sauvage qui n'a peur de rien, et surtout pas de l'indécence » écrit-elle sur Instagram, alors qu'elle apparaît, dans le clip réalisé par Romain Barreau, dans un cube de verre dont elle n'arrive pas à s'échapper. En petite tenue, elle tente d'apprivoiser un danseur qui sautille librement face à elle... jusqu'à ce que le mur qui les sépare ne disparaisse, pour qu'ils puissent entamer un ballet à deux sous les flashs.