samedi 09 mai 2015 12:46

Francis Cabrel, Ciara, Mumford & Sons : 3 albums au banc d'essai

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Chaque semaine désormais, Pure Charts passe en revue trois albums incontournables du moment pour un débrief en quelques lignes. Cette semaine, Francis Cabrel revient aux sources sur "In Extremis", Ciara retente sa chance avec "Jackie" et Mumford & Sons se transforme sur "Wilder Mind". Verdict !
Crédits photo : Montage Pure Charts

Francis Cabrel | "In Extremis"


Comme un air de... Francis Cabrel. Sept ans après "Des roses et des orties", l'interprète de "Petite Marie" revient avec 12 nouvelles chansons très actuelles. Seulement, si les belles mélodies qui ont fait sa réputation sont toujours aussi séduisantes en 2015, cet "In Extremis" est un peu monotone et manque d'originalité. La voix de Cabrel et son accent du Sud-Ouest restent une marque de fabrique efficace et portent des textes (un peu) engagés. Si la belle variété teintée de blues séduira surtout les habitués, les textes, eux, sont plus attrayants. Le chanteur donne son point de vue sur la classe politique ("Dur comme fer") et se moque gentiment de ses contemporains ("Pas si bête"). Il rend même hommage à Mandela et nous invite à regarder les réalités en face, accompagné de chœurs africains ("Pays d'à côté"). Évoquant aussi l'amour et le temps qui passe, France Cabrel ne donne aucune leçon de moral mais incite intelligemment l'auditeur à s'interroger sur lui-même. C'est déjà pas si mal. (JH)

Dans la lignée de : l'inimitable Francis Cabrel
On garde : l'épique "Dur comme fer", "In Extremis", pour sa rythmique, et "Les tours gratuits"
On zappe : "A chaque amour que nous ferons", "Dans chaque coeur", déjà entendus...


Ciara | "Jackie"


Work ! Ciara n'a jamais retrouvé la fraîcheur et l'audace musicales de ses débuts mais est parvenue à provoquer quelques étincelles au fil de sa carrière. Notamment sur son précédent album éponyme. Ici, la chanteuse, devenue maman et pourtant entourée de Dr. Luke, Cirkut, Rock City ou Polow da Don, propose un album post-rupture en hommage à sa mère, mais étrangement impersonnel et brouillon. Une vraie occasion manquée ! Globalement sans surprise et paresseux ("All Good", "Fly"...), il renferme de rares titres addictifs. Outre le single "I Bet", touchant par tant de vulnérabilité, le nouvel extrait "Dance Like We're Making Love" hypnotise grâce à ses répétitions sensuelles, "Stuck On You" percute l'auditeur malgré des paroles terriblement superficielles, "Kiss and Tell" nous enveloppe d'une douceur acidulée, et "Only One", radiophonique et aérien, finit de nous envoûter. Le reste ? RAS. (JG)

Dans la lignée de Ciara, en panne d'inspiration
On garde : "That's How I'm Feelin' " avec Pitbull et Missy Elliott, tube évident avec son refrain on repeat
On zappe : "Jackie (B.M.F.)", mauvaise et bancale introduction





Mumford & Sons | "Wilder Mind"


RRRrrrr ! Quelque chose de « frais et excitant ». Voilà la promesse faite par Mumford & Sons, ici en rupture totale avec ses anciens disques. "Wilder Mind" porte bien son nom. Plus sauvage, plus percutant, le quatuor muscle radicalement son jeu. Adieu banjo, mandoline et guitare à résonateur, bonjour basse ronflante, gratte électrique et batterie endiablée ! Logique, quand on sait que James Ford (Arctic Monkeys) a chapeauté le tout. Loin des champs de l'Amérique profonde, c'est près des autoroutes urbaines de cités tentaculaires que le groupe de Marcus fait son nid en 12 pistes maîtrisées. A l'instar de "Only Love" ou de "Believe", plusieurs morceaux voguent sur des flots mélancoliques avant d'exploser à mi-parcours. D'autres, comme "The Wolf", grondent comme un orage dès les premières secondes et filent à grande vitesse. En se métamorphosant en formation purement rock'n'roll, Mumford & Sons prend la place laissée vacante par Imagine Dragons (au dernier album décevant) et un calendrier peu fourni aux amateurs du genre. Et c'est tant mieux ! (YR)

Dans la lignée de Kings of Leon, The War On Drugs...
On garde : "Tompkins Square Park", grower introductif épique
On zappe : "Monster", titre transparent et vite oublié


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