A 47 ans, Susan Boyle a bouleversé le monde entier suite à son passage dans l'émission "Britain's Got Talent" (l'équivalent de notre "Incroyable Talent" sur M6). La vidéo de sa participation a fait le tour du Web en quelques jours (plus de 30 millions de visionnages ; le comédien Ashon Kutcher a même publié un post très louangeur sur son Twitter), et désormais les choses vont très vite. Plusieurs propositions de contrat lui ont été faites, dont de l'arrogant Simon Cowell lui-même, membre du jury, pour son label SyCo Music (Susan est quand même définie comme celle “qui a fait fermer sa gueule à Simon Cowell”). Espérons seulement que la nouvelle “poule aux œufs d'or” saura s'entourer de bons avocats afin de ne pas signer le premier contrat venu...

La presse mondiale s'est emparée de son histoire. De Dallas à Melbourne, en passant par la Corée, toute l'Europe, et, bien sûr, l'Ecosse, trop fière de sa nouvelle héroïne, tout le monde raconte l'incroyable histoire de Susan. Larry King l'a reçue sur CNN, elle est apparue sur les principaux réseaux télévisés américains, et enfin, Oprah Winfrey devrait l'inviter prochainement dans son mythique show.

L'histoire est simple : la candidate se présente devant le jury, elle est la risée de ce dernier et du public présent dans la salle qui se moquent notamment de son physique, puis cette dernière les met littéralement par terre dès qu'elle ouvre la bouche pour interpréter la chanson "I Dreamed A Dream", adaptation d'une chanson française écrite par Alain Boublil et Jean-Marc Natel, sur une musique de Claude Michel Schoenberg, et interprétée à l'origine par Rose Laurens sous le titre "J'avais rêvé d'une autre vie" dans la comédie musicale "Les Misérables".

Une belle leçon à un métier d'une grande condescendance

Une belle leçon de vie que cette incroyable retournement de situation. Le jury bien pensant se manifeste avec une arrogance et une condescendance commune à ce genre d'émission et à ce métier en général, voulant faire du spectacle et de l'audience à tout prix, et croyant avoir à faire à une "casserole" pour leur bêtisier ; mais en ouvrant la bouche, Susan Boyle a mis tout le monde d'accord ! Que beau pied de nez, bravo Madame !
«Quand elle a commencé à chanter, sa voix, digne de celle d'un ange, a mis le public à genoux dans la seconde. Tout le monde était subjugué par la splendeur de son interprétation. Le jury était sidéré par la performance de celle qu'ils avait accueillie comme une vieille fille dont on allait pouvoir se gausser. Ce fut un moment de grâce déclare un chroniqueur du "Dallas News"».

Pour l'entendre à nouveau chanter, regardez la vidéo ci-dessus, on ne s'en lasse pas !
Revivez la prestation de Susan Boyle lors de l'émission :


Née à Blackburn, un village du sud de l'Ecosse, dans une famille modeste : son père était magasinier, sa mère dactylo. Le couple a eu neuf enfants. Susan a quatre frères et quatre sœurs, dont elle est la benjamine. Sa mère lui ayant donné naissance à 47 ans, l'accouchement fut difficile : privé brièvement d'oxygène, le cerveau de Susan a subi des dégâts irréversibles, ce qui explique les difficultés qu'elle a rencontrées à l'école, où elle était l'objet des moqueries de ses camarades. La jeune femme a d'abord travaillé dans les cuisines d'une université voisine. Depuis toujours, elle chante et se rendait régulièrement à des spectacles pour étudier de près la technique vocale des artistes professionnels. Après une première expérience dans un radio crochet local, elle a décidé de prendre des leçons de chant. C'est ainsi qu'elle a enregistré sa première chanson (une reprise du fameux "Cry Me A River" de Julie London) qui figure sur un CD financé par une œuvre caritative en 1999. On peut désormais l'écouter sur YouTube. Actuellement au chômage, Susan fait du bénévole pour sa paroisse. Cette dernière n'a jamais été mariée et a même déclaré qu'on ne l'avait jamais embrassée.

Son rêve est de participer à une comédie musicale : la "success story" peut donc commencer !