dimanche 27 mars 2016 15:00

États-Unis : le streaming plus fort que les ventes physiques et digitales en 2015

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
La révolution est en marche. Le bilan annuel de la RIAA, l'équivalent américain du SNEP, confirme l'explosion du streaming : en 2015, les plateformes d'écoute en ligne ont généré plus de revenus que les ventes physiques et digitales. Une première !
Crédits photo : Montage Pure Charts
Il y a quelques semaines, le Syndicat National de l'Édition Phonographique (SNEP) dressait le bilan du marché du disque en France sur l'année 2015. Si la santé de l'industrie de la musique s'avère toujours fragile, avec une baisse des recettes globales de 4%, l'essor du streaming a permis de limiter les dégâts. En un an, l'écoute en ligne a progressé de 45% : 18 millions de titres ont été consommés par les internautes sur des plateformes comme Spotify ou Deezer !

Malgré les réticences d'artistes comme Adele ou Taylor Swift, le streaming s'est donc installé dans les habitudes des mélomanes. Et le constat est encore plus frappant aux États-Unis. En cinq ans, la proportion du chiffre d'affaires généré par le streaming est passée de 7% à 34,3%. Selon les chiffres de la RIAA (Recording Industry Association of America), l'écoute en ligne a atteint 2,4 milliards de dollars l'an dernier. Une hausse de 29% qui devient historique ! Car le streaming, porté par l'arrivée de nouveaux acteurs comme Apple Music et Tidal, génère désormais plus d'argent que les ventes physiques et digitales. Une première.

Les ventes de vinyles explosent !


A eux seuls, les abonnements payants pèsent 1,2 milliard de dollars (+52%). Ils sont désormais onze millions d'américains à débourser 10 euros chaque mois pour accéder à un catalogue de millions de titres. En parallèle, les ventes de CDs et DVDs ont chuté de 10,1% pour ne représenter plus que 28,8% du total. Les chiffres sont éloquents : en dix ans, les formats physiques ont perdu 85% de leur valeur ! Seul indicateur positif ? La forte croissante du vinyle, qui a atteint son plus niveau depuis 1988 grâce à 17 millions de 33 tours écoulées.

Enfin, la vente dématérialisée, jusqu'ici majoritaire, perd donc son leadership et ne pèse plus que 34%. « L'industrie musicale est désormais une industrie numérique » a résumé le président de la RIAA, Cary Sherman.

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