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"Believe" vient de sortir. C'est votre troisième album studio, le deuxième pop après un disque de chansons de Noël passé plus inaperçu en Europe. "Believe", ça veut dire croire. Quand on a 18 ans et qu'on est une star internationale, on croit en quoi ? (Steven Bellery, journaliste)
Justin Bieber : Je crois en Dieu, en mes rêves, je crois en beaucoup de choses. J'ai décidé d'appeler ce disque "Believe" pour mes fans. L'idée c'est de leur dire qu'il faut toujours croire, avoir de l'espoir. Ça peut être très futile, comme avoir des rêves ou un but. Si cet album peut aider dans ce sens, c'est une bonne chose.

Vous avez donc encore des rêves aujourd'hui ?
Évidemment ! J'ai encore beaucoup de rêves.

Dans ce nouveau disque, vous tournez une page. Musicalement, c'est moins "adolescent", plus pop. Vous le considérez comme une étape ?
Oui c'est une étape importante "Believe". Je crois que j'ai quelque chose à prouver. J'avais envie de faire un album différent. Musicalement ça l'est par rapport au premier je crois. J'ai envie de prouver à tout le monde que je veux être le meilleur. Je ne suis plus un adolescent. Évidemment, je n'ai que 18 ans, mais je veux qu'on me prenne au sérieux.

C'est pour cette raison qu'il y a beaucoup de featurings sur cet album ? Vous vouliez prouver que vous étiez capable d'attirer des talents ?
Oui il y a Nicki Minaj, Drake, Big Sean, Lil' Chris… Mais la seule raison pour laquelle ils sont sur ce disque, c'est parce que je suis fan d'eux ! Je voulais avoir des gens que j'aime bien sur mon album. J'avais déjà collaboré avec des rappeurs avant, mais jamais de ce niveau. Ils sont un peu là pour me supporter aussi !

Dans le premier single "Boyfriend", vous dîtes "Je peux être gentleman, tout ce que tu veux". Vous dîtes que vous n'êtes plus un gamin en fait ?
Je dis juste qu'on peut être gentleman, que ça n'est pas compliqué. On peut ouvrir la porte à sa copine, être un bon gars. Je crois que je suis quelqu'un d'assez romantique, j'aime bien les petites attentions.

Regardez le clip de "Boyfriend" :


Cette image du "bon garçon", vous la cultivez, vous la soignez…
Bien sûr. Beaucoup de gens me regardent en permanence. J'essaie donc d'être le meilleur modèle possible. J'espère que j'inspire le maximum de personnes. J'ai rencontré quelqu'un il y a quelques jours qui est en pleine chimiothérapie, et elle me disait que mon dernier album l'aidait à traverser cette épreuve. Quand j'entends ces histoires, ces gens qui me disent que ma musique peut les aider, c'est quelque chose de très spécial…

Vous vous dîtes épié, observé en permanence… Est-ce qu'à 18 ans, ça n'est pas compliqué à gérer ?
Ça peut l'être si. Il faut être fort face à ça sinon un rien peut vous affecter. Je ne suis pas parfait, parfois il y a des choses qui me touchent, m'ennuient. Mais c'est ainsi… Par exemple, quand j'ai coupé mes cheveux, c'était la folie. J'avais juste envie de me couper les cheveux comme n'importe qui ! Ça m'a paru bizarre tout ce buzz mais je le comprends… Je savais qu'en devenant connu j'allais devoir abandonner une partie de ma vie privée.

Les choses ont beaucoup changé pour vous depuis "My World"… Les témoignages dont vous parliez en sont l'illustration.
Je suis toujours le même ! Ma musique par contre a évolué. Je suis en train de grandir en tant qu'artiste…

L'un des titres "All Around The World" fait référence à votre vie un peu folle… Vous n'êtes jamais fatigué de toujours voyager ?
Ça m'arrive d'être fatigué ! Quand on voyage autant, on est parfois exténué. On vient toujours vérifier que je suis bien réveillé à 7h du matin (rires). Mais en même temps je ne vois pas grand-chose des villes que je visite. Je reste souvent bloqué dans des chambres d'hôtels.

Vous aviez dévoilé une chanson "Turn To You", que vous aviez dédiée à votre mère… Titre qui n'est finalement pas dans votre album. La famille, autre valeur importante à vos yeux.
Ma famille compte beaucoup. Mes parents ont traversé beaucoup de choses. J'ai grandi dans un environnement modeste. Ma mère, mon père ont une place importante dans ma vie. Mes grands-parents également. Ils voyagent beaucoup pour me voir un peu partout.

Votre famille vous aide à garder les pieds sur terre ?
Ils m'aident à tenir le cap, à rester moi-même. Vous savez, ma mère a abandonné beaucoup de choses pour moi. Elle a quitté le Canada pour venir s'installer avec moi à Atlanta puis en Californie maintenant. C'est le genre de choses qu'on n'oublie pas…

Autre titre "Catching Feelings" sur l'amour surprise, inattendu. Morceau que vous avez co-écrit…
Oui avec Babyface (l'un des plus grands producteurs américains, NDLR). C'est probablement l'une de mes chansons préférées sur l'album. J'ai aussi co-écrit "Boyfriend". C'était important pour moi de m'impliquer beaucoup plus dans ce disque, notamment dans l'écriture.

Vous êtes très présent sur les réseaux sociaux. Ça fait partie du job pour vous ?
Je dois beaucoup à mon public. C'est un moyen d'avoir un contact direct avec eux. Je leur parle. C'est ce qui est cool. Je considère mes fans comme des amis. Ils me donnent tant, c'est normal de leur parler. J'essaie de leur donner le plus de temps possible, de signer des autographes. Ils sont adorables.